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Recto du coffret de deux disques Decca STS 15296
Recto du coffret de deux disques Decca SET 370
Étiquette recto du disque Decca STS 15296
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Étiquette verso du disque Decca STS 15297>

Franz LISZT
„Deux Épisodes d'après le Faust de Lenau“, S 110
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
5, 7, 9 et 10 septembre 1967, Victoria Hall, Genève

La contribution de Lenau à la littérature sur Faust est probablement la plus importante de toutes celles de la génération qui a suivi Goethe. Son traitement plus pessimiste de la légende découle de la profonde désillusion dont il a souffert dans sa propre vie. Né en 1802 en Hongrie de parents autrichiens, il rejoint le groupe de poètes „souabes“ au début des années 1830 et se rend peu après en Amérique pour échapper à ce qu'il ressent comme les circuits usés de la pensée européenne. Une brève période de fascination à la Chateaubriand le conduit à un désenchantement et à un retour en Allemagne, où, entre 1834 et 1836, son Faust est écrit. Une longue période de déclin mental précède sa mort en 1850.

Pour les musiciens, Lenau est surtout connu pour ces „Deux épisodes du Faust de Lenau“ et pour le poème symphonique de Richard Strauss sur le Don Juan. Ses poèmes sont souvent remarqués pour leurs qualités musicales et lyriques, et il était lui-même un violoniste compétent. Liszt et Lenau ne se sont probablement jamais rencontrés, mais l'intérêt de ce dernier pour ce Faust particulier se concentrait précisément sur les éléments qu'il avait mis de côté dans la Symphonie „Faust“. Le Faust de Lenau est composé de 24 épisodes, et le choix de Liszt de deux des plus picturaux d'entre eux souligne son intérêt pour la mise en scène et l'action plutôt que pour la caractérisation. La musique a été composée en 1860, à la fin de la période de Weimar, la deuxième d'entre elles, la „Danse à l'auberge du village“ étant plus connue comme pièce pour piano sous le titre de „Valse de Méphisto“.

La première, «Der Nächtliche Zug» („La procession nocturne“) raconte l'histoire de Faust traversant un bois par une nuit d'été. Il est d'humeur sombre, insensible aux odeurs et aux sons qui l'entourent. Même le rossignol ne peut l'émouvoir. C'est alors qu'il voit s'approcher une procession d'enfants, avec des prêtres et des religieuses, célébrant la fête de la Saint-Jean, des torches éclairant leur chemin. Faust se retire dans les arbres pour les regarder passer. Alors que leurs chants s'éteignent et que la lumière des torches s'estompe au loin, Faust enfouit sa tête dans la crinière de son cheval, pleurant amèrement.

L'humeur de Faust est exprimée par un demi-ton emphatique ascendant, entendu au début sur les cordes graves et se transformant rapidement en un motif:


Peu à peu, l'atmosphère de la nuit est peinte avec des trilles et des arpèges, et un point culminant est atteint. Les sombres pensées de Faust reprennent et sont peu à peu absorbées par le son de cloches lointaines sur un chant en forme de marche. La procession s'approche en chantant le plain-chant „Pange lingua“ (cor anglais), développé à un point culminant sur l'orchestre complet avec la cloche sonnant à toute volée. La procession passée, le désespoir de Faust est plus dense et plus intense qu'auparavant, et son demi-ton ascendant se transforme en une conclusion tragique et fragmentée.

Le deuxième épisode, «Der Tanz in der Dorfschänke» - „La danse à l'auberge du village“ - est d'un tout autre caractère. Lors d'un mariage au village, Méphistophélès s'empare du violon d'un violoniste ambulant et entame une danse sauvage et diabolique. La compagnie assemblée se lève d'un bond et tourne sur elle-même. Ils se forment en couple, Faust pressant la main d'une brune et l'entraînant vers la sortie. Au début, on entend les cordes du violon qui sont grattées et qui mènent à la danse principale, marquée „rustico“, avec son énergie lourde et démoniaque. Elle laisse bientôt place à un thème plus tendre aux violoncelles, marqué „amoroso“ :


Soudain, l'air se charge de voltiges fantastiques tandis que la musique tendre se poursuit. Pendant un moment, on entend la danse reprendre, puis un déchaînement sauvage conduit à une accumulation d'énergie qui s'apaise en une musique plus douce et plus „atmosphérique“ du rossignol et des murmures des arbres.

L'ensemble de la pièce a un caractère possédé, avec une représentation brillante non seulement de la danse elle-même mais aussi du pouvoir sinistre de Méphistophélès sur l'esprit de Faust. Sacheverell Sitwell l'a décrite comme „l'un des grands documents du romantisme“, et elle peut certainement égaler n'importe quel autre représentation plus imaginative de poésie ou de musique frénétique. C'est un sujet dans lequel Liszt pouvait facilement donner le meilleur de lui-même. Traduit du texte de Hugh MACDONALD publié dans la documentation du coffret Decca STS 15296-7:

Ce coffret de deux disques fut réalisé quelques mois après les derniers concerts d'abonnement qu'Ernest ANSERMET dirigea début avril 1967 en tant que chef titulaire de l'Orchestre de la Suisse Romande, avec «Eine Faust-Symphonie in drei Charakterbildern nach Johann Wolfgang von Goethe» au programme. Pour ce coffret de deux disques, cette symphonie n'occupant que trois faces, les „Deux Épisodes d'après le Faust de Lenau“ furent choisis pour compléter le tout. À noter que d'après les archives du site de l'OSR, Ernest Ansermet n'a dirigé que deux fois cette oeuvre dans des concert d'abonnement, les 28 février et 3 mars 1919 et les 20 et 22 mars 1950. Il a par contre dirigé la Faust-Symphonie à 4 reprises: 11 mars 1922, 7 novembre 1931, 13 octobre 1943 et 5 avril 1967, du moins en ce qui concerne les concerts organisés par l'administration de l'orchestre - les concerts organisés par la radio ou d'autres organisations n'étant malheureusement pas inclus dans cette banque de données de l'orchestre.

Voici donc...

Franz Liszt, „Deux Épisodes d'après le Faust de Lenau“, S 110, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 5, 7, 9 et 10 septembre 1967, Victoria Hall, Genève

   1. Der nächtliche Zug               14:43 (-> 14:43)
(„La procession nocturne“)
   2. Der Tanz in der Dorfschenke      11:49 (-> 26:32)
(„La danse à l'auberge du village“)

Provenance: Decca STS 15296

que vous pouvez obtenir en...

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. «Der Nächtliche Zug»
2. «Der Tanz in der Dorfschänke»