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Maurice GENDRON, extrait d'un portrait fait par DON HUNSTEIN publié en 1961 au recto de la pochette du disque Epic LC 3817
Jacques FÉVRIER, extrait cité d'une photo Neuvecelle
Claude DEBUSSY à son bureau de travail, un portrait fait par Photo Scherl, publié entre autres dans la revue Le Radio du 24 janvier 1936, No 668, page 149
Claude DEBUSSY, lieu, date et photographe inconnus

Claude DEBUSSY
Sonate pour violoncelle et piano, L 135
Maurice GENDRON, Jacques FÉVRIER
décembre 1962, Salle Wagram, Paris

Sentant venir la fin, Claude Debussy éprouva le besoin de resserrer, de sublimer son message aux dimensions de la pure musique de chambre. Dans la conception de ce qui sera ses ultimes pièces, il se tourna tout naturellement vers ses grands prédécesseurs: "[...] Ce sera pour lui l'antidote nécessaire à tant de solennelles, lourdes et ennuyeuses machines à cellules, à développements cycliques et à chorals obligés. Certes, ces constructions énormes et complexes, il n'en méconnaît point l'indiscutable noblesse de propos, mais il en craint l'ennui et surtout il sent avec certitude que la musique française, en leur sacrifiant, s'est écartée de son génie naturel qu'il a défini de ces mots: «La fantaisie dans la sensibilité». [...]" (*)

Cette formule illustre particulièrement bien les trois sonates de sa suite de „Six sonates pour divers instruments“. "[...] Elles sont le testament artistique d'un Maître fauché en pleine floraison créatrice. L'éclatement de la guerre de 1914 avait mis à vif le nationalisme toujours ardent de notre musicien. Désespéré de ne pouvoir servir son pays les armes à la main, il se claustra durant de longs mois dans un amer et douloureux silence. L'amicale insistance de son éditeur, Jacques Durand, et surtout le séjour à Pourville, auprès de la mer si passionnément aimée, mirent fin à sa prostration et suscitèrent une dernière et splendide vague créatrice. Debussy avait mis au point un projet de vaste envergure, à la fois réalisation de ses rêves d'une musique pure d'un esprit tout nouveau et hommage rendu aux grands Maîtres français du passé. Son intention était de composer six Sonates pour divers instruments, dans l'esprit des Maîtres du XVIIIe siècle, mais il n'en put terminer que trois. Celles-ci furent publiées à sa demande, avec la page de titre suivante, imprimée en beaux caractères du XVIIIe siècle: «SIX SONATES/POUR DIVERS INSTRUMENTS/ COMPOSÉES PAR/CLAUDE DEBUSSY/MUSICIEN FRANÇAIS». [...]" (*)

La première de ces trois sonates - pour violoncelle et piano - fut écrite très rapidement lors de ce séjour à Pourville, de fin juillet à début août 1915. Elle fut donnée en première audition le 4 mars de l'année suivante à Londres, Aeolian Hall, par le violoncelliste Charles WARWICK-EVANS et Ethel HOBDAY au piano. La première française fut donnée à Paris le 24 mars 1917, par le violoncelliste Joseph SALMON et le compositeur au piano.

"[...] Introduite par le piano dans la noblesse d'un Prologue en style d'ouverture à la française, cette sonate inquiétante et fantasque, est centrée sur le violoncelle, pivot de l'oeuvre. Debussy a d'ailleurs laissé cette mention manuscrite: «Que le pianiste n'oublie jamais qu'il ne faut pas lutter contre le violoncelle, mais l'accompagner». La Sérénade où l'ironie des pizzicati et la fantaisie s'allient à la gravité, s'enchaîne au feu d'artifice du Finale, comme traversé par des accents espagnols dans une sorte de gaieté lunaire. Celle-ci achève cette oeuvre de haute virtuosité due à la plume de celui qui avouait: «On me qualifie de révolutionnaire, mais je n'ai rien inventé. J'ai tout au plus présenté des choses anciennes d'une manière nouvelle.» [...]" Adélaïde de PLACE, cité de ses notes publiées dans le livret du CD Erato „Sonates et Trio“.

"[...] 1. Prologue - L'entrée est noblement archaïque avec ses rythmes majestueux d'Ouverture à la Française. Mais, bientôt, le ton devient plus intime et élégiaque, introduisant un thème que l'on retrouvera dans les autres mouvements. La musique hésite un instant entre majeur et mineur, puis un Allegro s'élance, inquiet et agité, remous d'ombres qui glissent. Au sommet de la brève progression on retrouve le thème élégiaque. La fin, en ré mineur modal, s'éteint tristement à l'aigu du violoncelle qui reste suspendu sur une quinte vide corsée par le piano d'une tierce pourtant majeure.

2. Sérénade - Cette pièce fantasque évoque le souvenir du général Lavine, dans une atmosphère nocturne à la fois sarcastique et voluptueuse où transparaît toute l'amertume du dernier Debussy. Le violoncelle donne des pizzicati espagnols aux rythmes de habanera, avec des effets de guitare géante et des harmoniques raffinées. Le piano reste dans le grave. La mélancolie alterne avec de brusques éclats facétieux vite réprimés. À la fin, la musique semble se désintégrer mystérieusement.

3. Final - L'attaque, rapide et décidée, évoque encore l'Espagne mais il en sort un pur thème diatonique d'Ile-de-France, tôt coupé cependant par de langoureux rappels des Parfums de la nuit d'lbéria. Après l'extinction de ce fort étrange épisode, marqué «con morbidezza» par Debussy, une course capricieuse de triolets conduit à la libre réexposition. Une courte cadence du violoncelle précède les brusques accords de la fin, confirmant par une cadence modale le ton principal de ré mineur.
[...]"[*] Harry HALBREICH, cité de ses notes publiées en 2000 dans le livret du CD Arcana A 392 de outhere-music.

Voici donc...

Claude Debussy, Sonate pour violoncelle et piano, L 135, Maurice GENDRON, Jacques FÉVRIER, décembre 1962, Salle Wagram, Paris

   1. Prologue: Lent, sostenuto e molto risoluto   05:08 (-> 05:08)
   2. Sérénade: Modérément animé                   03:27 (-> 08:35)
   3. Final: Animé, léger et nerveux               03:26 (-> 12:01)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Prologue: Lent, sostenuto e molto risoluto
2. Sérénade: Modérément animé
3. Final: Animé, léger et nerveux