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Bela BARTOK
Suite du «Mandarin merveilleux» op. 19 Sz 73
Orchestre National de la RadioDiffusion Française
Georg SOLTI
4 mai 1962, Théâtre des Champs-Elysées, Paris

À l'origine, l'oeuvre est un ballet-pantomime en un acte, que Béla Bartok commence d'ébaucher en 1918-1919. L'argument - dû à Menyhért Lengyel, un dramaturge hongrois à succès (entre autres auteur de Ninotchka avec Greta Garbo), d'après un conte chinois - est - pour cette époque - plus qu'osé... "[...] Une chambre misérable de banlieue, où trois vagabonds obligent une fille à attirer des hommes, qu’ensuite ils dépouillent. Un galant décrépit, puis un jeune homme pudique, ayant cédé à la séduction, sont détroussés et éjectés. Le troisième invité est le mandarin merveilleux. La fille, pour entamer l’effrayante rigidité de l’attitude de son hôte, entreprend une danse séductrice. Le mandarin embrasse timidement la fille, mais elle s’enfuit horrifiée. Au terme d’une poursuite sauvage, il la rattrape. C’est alors que les vagabonds surgissent de leurs cachettes, le dépouillent et tentent de l’étouffer sous des coussins. Mais il se redresse et regarde la fille, brûlant de désir. Ils le transpercent, le mandarin vacille et se jette encore sur la fille. Ils le pendent, mais le mandarin ne parvient pas à mourir. C’est seulement quand la fille enlace son corps détaché de la corde que ses blessures commencent à saigner et qu’il meurt. [...]" d'après les Écrits de Bela Bartok

Terminé en 1924, le ballet fut donné en première audition à l'Opéra de Cologne, le 27 novembre 1926, sous la direction de Eugen Szenkar: son sujet cru et franchement érotique provoqua bien entendu un vif scandale. Après une deuxième tentative à Prague l'année suivante, Bartok dut retirer son oeuvre de la scène: le succès sera posthume, à Budapest, en 1946 seulement, puis à New York.

Bela Bartok vers 1928, photographe ??
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer sur la vue agrandie pour la fermer)
Afin de faire connaître sa partition, Bartok en tira une suite pour orchestre, qui reprend à peu près les deux premiers tiers de la partition originale - l'introduction et les trois appels de séduction -, le restant étant ensuite résumé en une conclusion «de concert». La suite reçu un bon accueil lors de sa première, le 15 octobre 1928, à Budapest sous la direction de Ernô Dohnanyi. C'est avant tout cette suite qui a rendu populaire le Mandarin Merveilleux, le ballet intégral n'étant que rarement joué.

La prostituée est représentée musicalement par la clarinette, les trois souteneurs par le quatuor à cordes et le mandarin par les cuivres, principalement les trombones. Dans la suite, l'histoire prend fin avant la mort du mandarin, elle est sans choeur.

Cité d'une analyse de Suzanne Demarquez publiée dans la «Revue musicale»:

"[...] Bartok adapta pour le concert presque toute la première partie de l'ouvrage et en fit un morceau symphonique où l'on discerne les trois phases classiques: un allegro, un lento - en l'occurrence une valse - et un finale. Nous retrouvons le compositeur tel que nous le connaissons, maître absolu du rythme dont il dispose en technicien de première force, maître aussi des sonorités qu'il échafaude avec un art consommé. Dans le Mandarin merveilleux pas de folklore, peu ou pas de thèmes, mais des rythmes syncopés, des harmonies massives, extrêmement dissonantes, répétées à satiété, un fouillis volontaire qui donne tantôt l'impression d'une orgie de sons d'où se détache le martèlement des cuivres et, en contraste, celle d'une rumeur, très fondue, très lointaine [...] Dans le finale il n'y a pas ce que l'on pourrait qualifier de thème, tout au plus deux notes sont le point de départ de cette danse qui s'exaspère jusqu'au paroxysme du bruit et du mouvement. Le tout crée une impression de vie intense mais tendue jusqu'à la limite du possible [...]"

Les séquences de la suite:

I.   Introduction et prélude - une maison louche des bas-quartiers d'une ville sordide et chaotique, une chambre avec trois vagabonds et une jeune fille. Les vagabonds, sans le sou, forcent la fille à s'exposer à la fenêtre. Elle doit attirer les passants, qui, une fois entrés, peuvent ainsi être dévalisés.
II.  Premier appel de séduction de la fille (clarinette solo) - Les vagabonds se cachent. Un vieux libertin entre et importune la fille. Il n’a pas d'argent, aussi les vagabonds le jettent dehors.
III. Deuxième appel de séduction de la fille - Cette fois-ci la victime est un jeune étudiant, timide et nerveux. Il danse avec la fille, mais il est mis à la porte, car lui aussi est sans argent.
IV.  Troisième appel de séduction de la fille - C'est le tour d’un étrange personnage: le Mandarin. Celui-ci reste immobile sur le seuil de la porte. La fille est terrifiée. De leur cachette, les vagabonds lui font signe de le séduire.
V.   La danse de séduction de la fille devant le Mandarin, valse très lente au début, qui accélère par la suite
VI.  La chasse - le Mandarin rattrape la fille après une poursuite sauvage...

Ces séquences sont jouées enchaînées, avec souvent une courte pause entre les 4e et 5e séquence

Scène du ballet Le Mandarin merveilleux
Splitska Summer, chorégraphie de Milko Šparemblek

Dans cet enregistrement de la Radiodiffusion-Télévision française du 4 mai 1962 donné au Théâtre des Champs-Elysées de Paris, Georg SOLTI dirige l'Orchestre National de la RadioDiffusion Française (Orchestre national de l'ORTF à partir de 1964, Orchestre National de France à partir de 1974).

Voici donc...

Bela Bartok, Suite du «Mandarin merveilleux» op. 19 Sz 73, Orchestre National de la RadioDiffusion Française, Georg Solti, 4 mai 1962, Théâtre des Champs-Elysées, Paris

   1. Introduction et prélude                      02:39     (-> 02:39)
   2. Premier appel de séduction de la fille       03:25     (-> 06:04)
   3. Deuxième appel de séduction de la fille      02:55     (-> 08:59)
   4. Troisième appel de séduction de la fille     02:18     (-> 11:17)
   5. La danse de séduction de la fille            04:24:400
   6. La chasse                                    02:04:600 (-> 17:46)

Provenance: Radiodiffusion, archives de la RDF resp. INA

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