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Recto de la pochette du disque Decca LXT 5654, version utilisée dans la première édition aussi bien pour la pochette mono que pour la pochette stéréo SXL 2291, cliquer pour plus d'infos
Recto d'une édition française de la pochette du disque Decca SXL 2291, graphisme de Ivan Bottiau, cliquer pour plus d'infos
Recto de la pochette du disque Decca LONDON CS 6222, cliquer pour plus d'infos
Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck. À gauche James Walker (producteur) et à droite Roy Wallace (ingénieur du son) de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève, cliquer pour une vue agrandie et plus d'infos
Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck. À l'extrême-gauche Roy Wallace, ingénieur du son de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève, cliquer pour une vue agrandie et plus d'infos

César FRANCK
Le Chasseur maudit, poème symphonique, FWV 44
Orchestre de la Suisse romande
Ernest ANSERMET
25-26 mars 1961, Victoria-Hall, Genève, Decca



En prime, seulement en écoute: l'interprétation de Marek JANOWSKI, 29 octobre 2000 (mp3 320 kbps)


En prime, seulement en écoute: l'interprétation de Pinchas STEINBERG, 24 septembre 2003 (mp3 320 kbps)


Recto d'une édition française de la pochette du disque Decca SXL 2291, graphisme de Ivan Bottiau, également utilisé pour la pochette mono
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer sur la vue agrandie pour la fermer)
En 1882, le poême symphonique «Le Chasseur maudit», qui vient dans l’oeuvre de César Franck juste après son oratorio «Les Béatitudes» et le «Cantique de Moïse», lui fut inspiré par une ballade du poête romantique allemand Gottfried August Bürger, «Der wilde Jäger» («Le Chasseur sauvage»): il s'agit de l’éternelle légende de l’homme entre le bon et le mauvais génie, qui montre qu’à toute action méchante ou inhumaine que veut accomplir le chasseur, il trouve devant lui le chevalier blanc pour le retenir, le chevalier noir pour l’y pousser. Il cède à l’esprit du mal et, en punition de toutes ses cruautés, il est dévoré par sa propre meute. Au-dessus de la forêt, on voit passer, la nuit, dans les nuages, le chasseur poursuivi par ses chiens furieux...

L'argument de la ballade fut paraphrasé par le compositeur lui-même sur la page de garde de la première édition de la partition:

"[...] C'était dimanche au matin; au loin retentissaient le son joyeux des cloches et les chants religieux de la foule... Sacrilège! Le farouche comte du Rhin a sonné dans son cor.

Hallo! Hallo! la chasse s’élance par les blés, les landes, les prairies. — Arrête, comte, je t’en prie, écoute les chants pieux. — Non... Hallo! Hallo! — Arrête, comte, je t’en supplie; prends garde... — Non! et la chevauchée se précipite comme un tourbillon.

Soudain le comte est seul; son cheval ne veut plus avancer; il souffle dans son cor; et le cor ne résonne plus... une voix lugubre, implacable, le maudit: Sacrilège, dit-elle, sois éternellement couru par l'enfer.

Alors les flammes jaillissent de toutes parts... Le comte, affolé de terreur, s’enfuit, toujours, toujours plus vite, poursuivi par une meute de démons... pendant le jour à travers les abîmes, à minuit à travers les airs...
[...]"

Dans ses «Essais de critique musicale», pages 91-92, Louis de Romain (1844-1912, Compositeur, co-fondateur en 1877 avec le banquier Jules Bordier de l'Association artistique d'Angers) écrivait en 1890:

"[...] C’est un merveilleux poème symphonique que le «Chasseur maudit».

Des appels de cor. Un roulement de timbales. Un chant plaintif du violoncelle et de nouveau les cors se répondent. Bientôt l’orchestre s'enfle et grandit, une mélodie, d’un caractère douloureux et passionné, s’élève et monte dans des flots d’harmonie pour finir en un formidable éclat. Tout s’apaise: entre les appels de plus en plus désespérés des cuivres, on entend le hautbois. L’instrumentation devient d’une extrême richesse. Le côté descriptif et dramatique s’impose. Les cors, en sons bouchés envoient à l'oreille des sonorités sataniques, étranges. On entend gronder le tuba; les intervalles chromatiques se succèdent au milieu des éclatantes sonorités des trompettes, cor et trombones. L’inspiration se soutient toujours et plane superbement. Puis l'orchestre reprend son allure vive, persistante. C'est la chasse maudite.

Il est impossible de ne pas être saisi, dans le «Chasseur maudit», par la grandeur de ce début dans lequel, au-dessus de toutes les voix de l’orchestre dont les sonorités se fondent dans un océan d’harmonie, on entend la sonnerie de cloches qui toujours domine, s'enfle, grandit, pour aboutir à la réalité d’un sublime et formidable éclat.

Oui, c’est grand: non dans le sens de ce mot appliqué, par exemple, à la musique d’un Haendel, dont la majesté n’ouvre à notre imagination que des horizons bien restreints, mais dans celui dont on se sert pour parler d’un Dante, d'un Hugo, d'un Shakspeare.

Et quelle allure dans ce morceau plein de fougue, de sève, de passion, de jeunesse! Comme en l’écoutant nous nous sentons emportés à travers le pays tantôt sombre, tantôt doré de la légende! Avec quelle puissance il évoque l’idée d une invisible force, de l'«anankè» des anciens, de l’inexorable fatalité, de l’éternel châtiment.
[...]"

Recto de la pochette du disque Decca LXT 5654, graphisme utilisé dans la première édition aussi bien pour la pochette mono que pour la pochette stéréo SXL 2291
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer sur la vue agrandie pour la fermer)
La première audition publique fut donnée le 31 mars 1883 à la Société Nationale, à Paris, Salle Érard, l'orchestre étant dirigé par le compositeur (dirigé par Édouard Colonne, selon d'autres sources).

La partition - suivant fidèlement le poème - se divise en quatre sections, parcourues par le thème récurrent du cor du chasseur:

la première - «Andantino, quasi Allegretto» - débute sur un thème donné par le cor, qui se répétera dans divers tons. Les violoncelles commencent un thème religieux après un point d'orgue.

La deuxième section débute par un unisson. Elle évoque la chasse, parmi les lamentations et objurgations horrifiées de paysans.

La troisième section nous montre le Comte seul, le chasseur impie se figeant dans une attente angoissée, que souligne sinistrement le tuba; la voix maudissante s'élève (Lento). L'oeuvre se termine avec une fantastique chevauchée, qui ajoute des thèmes nouveaux au thème exposé par le cor, et se poursuit jusqu'à la fin dans une atmosphère démoniaque et pleine d'effroi.

"[...] Densité thématique et logique implacable du discours, vigueur rythmique, clarté, variété coloriste de l'instrumentation, – l'oeuvre possède une indéniable puissance évocatrice digne de la superbe légende germanique, digne de figurer mieux qu'honorablement parmi les grands poèmes symphoniques du siècle romantique. [...]" François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, Fayard.

Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck. À l'extrême-gauche Roy Wallace, ingénieur du son de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève
Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck.
À l'extrême-gauche Roy Wallace, ingénieur du son de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève
Ernest Ansermet enregistra cette oeuvre pour Decca les 25 et 26 mars 1961, comme d'habitude dans le Victoria-Hall de Genève, en même temps que la Symphonie en ré mineur (FWV 48), en mono (Pr: Michael Bremner, Eng: Karl Brugger) et en stéréo (Pr: James Walker, Eng: Roy Wallace)

Les deux enregistrements paraissent en février 1962 sur les disques DECCA LXT 5654 et SXL 2291 (mono resp. stéréo), puis en avril sur les disques DECCA LONDON CM 9290 et CS 6222.

Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck. À gauche James Walker (producteur) et à droite Roy Wallace (ingénieur du son) de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève
Ernest Ansermet écoute un test d'enregistrement du Chasseur Maudit de César Franck.
À gauche James Walker (producteur) et à droite Roy Wallace (ingénieur du son) de Decca. Une photo faite par Jean Mohr le 25 ou le 26 mars 1961 lors des séances d'enregistrement au Victoria Hall de Genève
À cette époque les enregistrements mono et stéréo étaient effectués pendant les mêmes sessions, du moins en principe, mais par deux équipes différentes. C'est pourquoi il est toujours intéressant de comparer les deux enregistrements. L'enregistrement mono qui vous est proposé sur cette page provient du disque Decca LXT 5654, celui en stéréo provient d'une émission diffusée à la radio il y a déjà bien longtemps.

Recto de la pochette du disque Decca London CS 6222, graphisme également utilisé pour la pochette mono CM 9290
(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer sur la vue agrandie pour la fermer)
Voici donc...

César Franck, Le Chasseur maudit, poème symphonique, FWV 44, Orchestre de la Suisse romande, Ernest Ansermet, 25-26 mars 1961, Victoria-Hall, Genève, mono (14:54)

César Franck, Le Chasseur maudit, poème symphonique, FWV 44, Orchestre de la Suisse romande, Ernest Ansermet, 25-26 mars 1961, Victoria-Hall, Genève, stéréo (14:37)

Andantino quasi allegretto - l'Istesso Tempo - poco piu animato - un peu plus animé - poco meno vivo - molto lento - plus animé - encore un peu plus animé - allegro molto - poco piu allegro - quasi presto

Provenance: Decca LXT 5654 resp. Radiodiffusion, archives RSR resp. RTSR

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

2 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP


Vous pouvez écouter l'enregistrement mono en ligne comme mp3...



... ou télécharger ce fichier mp3 sous ce lien.
(fichier hébergé chez FileFactory)


Vous pouvez écouter l'enregistrement stéréo en ligne comme mp3...



... ou télécharger ce fichier mp3 sous ce lien.
(fichier hébergé chez FileFactory)


Ernest Ansermet en pleine action

Je n'ai aucunes informations exactes sur le photographe, la date et le lieu: si une personne voyant cette photo en sait plus, toute information m'intéresse! -> couriel!

Il me semble avoir vu cette photo sur la toile, indiquant qu'il s'agit d'une photo faite lors d'un concert donné dans un pays de l'Est, mais je n'arrive pas à retrouver cette page.

Si je cherche avec Google Images, je trouve cette photo en couverture du livre d' Alfred Roulet, Découverte d'Ernest Ansermet, publié par la Tribune de Genève en 1978, avec la mention "photo ASL" (certainement l'agence lausannoise Actualités Suisses Lausanne, fondée en 1954 par Roland Schlaefli, qui l'a mis en veilleuse en 1999, voir par exemple cette page de Le Temps), ainsi que dans cette page de la Tribune de Genève, un article publié pour le centenaire de l'OSR, avec la mention "DR". Toutes deux ne donnent malheureusement aucuns détails sur l'origine exacte de la photo.

Je situe cette photo dans la fin des années 1950.

(cliquer sur la photo pour une vue agrandie, cliquer sur la vue agrandie pour la fermer)

En prime, toutefois seulement en écoute, deux enregistrements en concert, avec le même orchestre au même endroit, mais avec deux autres chefs!

À SOULIGNER que c'est grâce à la générosité de la...


... que nous pouvons écouter ces enregistrements resp. voir cette vidéo en ligne, tels que proposés dans les fabuleuses archives de la Radio Télévision Suisse Romande et embarqués en iframe dans cette page.

L'interprétation de Marek JANOWSKI (directeur musical de l'OSR de 2005 à 2012), enregistrée le 29 octobre 2000, donc cinq ans avant sa nomination à la tête de l'orchestre: il s'agit d'une rediffusion du 5 février 2019 dans l'émission de la Radio Télévision Suisse Romande, Espace 2, «Inédits» d'Antonin Scherrer et Luc Terrapon:



Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) à l'extrême-gauche fait démarrer l'audio au début de la présentation de Luc Terrapon, soit à 2 minutes 17 secondes. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute.

Venaient ensuite dans cette émission du 5 février 2019:

Antonio Vivaldi Concerto pour 3 violons et orchestre, en fa majeur: 1. Allegro - 2. Andante - 3. [Allegro], Giuliano Carmignola, Treviso Sonatori de la Gioiosa Marca, Andrea Marcon, Giancarlo Rado, Giuliano Carmignola, Giorgio Fava, Stefano Zanchetta, Alberto Rasi, Massimo Battistella

Benjamin Britten, W. H. Auden Hymn to Saint Cecilia = Hymne à Sainte Cécile, pour choeur mixte à 5 voix: Hymn to Saint Cecilia, Paul McCreesh, London Gabrieli Consort and Players

Joseph Haydn Concerto pour piano et orchestre, no 11, en ré majeur: 1. Vivace - 2. Un poco adagio - 3. Rondo all'ungherese (Allegro assai), Adam Fischer, Orchestre de Chambre de Lausanne, Jean-Marc Luisada

Astor Piazzolla Concierto para quinteto. Tango. Transcription pour violon, piano, accordéon et contrebasse: Concierto para quinteto, SpiriTango Quartet, Fanny Azzurro, Benoît Levesque, Thomas Chedal, Fanny Gallois

Francesco Maria Veracini 12 Sonate accademiche. Sonate pour violon et basse continue, no 12, en ré mineur: 1. Passagallo (Largo assai) - 2. Allegro ma non presto - 3. Adagio - 4. Ciaccona, Chouchane Siranossian, Benjamin Alard

Anton Bruckner Symphonie no 7, en mi majeur: 1. Allegro moderato, Orchestre National de France, Kurt Masur

Gioacchino Rossini, Gaetano Rossi Tancrède. Mélodrame héroïque en 2 actes: O! Patria!... Di tanti palpiti. (Tancredi), I, Roger Norrington, London Orchestra of the Age of Enlightenment, Vesselina Kasarova

Dmitry Shostakovich Sonate pour alto et piano, en fa majeur: 1. Moderato - 2. Allegretto - 3. Adagio, Lydia Artymiv, Kim Kashkashian





Sur Marek Janowski, un court-métrage de la RadioTélévision Suisse Romande:







L'interprétation de Pinchas STEINBERG, directeur musical de l'OSR de 2002 à 2005, enregistrée le 24 septembre 2003: il s'agit d'une rediffusion du 5 janvier 2019 dans l'émission de la Radio Télévision Suisse Romande, Espace 2, «Les nuits d'Espace 2», de Luc Terrapon:



Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) à l'extrême-gauche fait démarrer l'audio au début de la présentation de Luc Terrapon, soit à 2 heures 28 minutes 41 secondes. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute.