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Alexander GLASUNOW
Stenka Razine“, poème symphonique en si mineur, op. 13
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
13 mai 1954, Victoria-Hall, Genève

Stenka Razine“ était un pirate cosaque impitoyable du XVIIe siècle, qui - pendant plusieurs années - ravagea la région de la Volga et de la mer Caspienne. Il fut finalement capturé et emmené à Moscou où, en 1671, il fut d'abord torturé puis exécuté.

Dédié à la mémoire d'Alexander Borodin, le poème symphonique d'Alexander Glasunow illustrant l'une des nombreuses histoires qui ont entouré le nom de „Stenka Razine“, date de 1885 et fut donné en première audition à l'Exposition Universelle de Paris en 1889, lors d'un concert de musique russe dirigé par le compositeur.

L'oeuvre commence tranquillement avec le célèbre chant des bateliers de la Volga interprété solennellement par les cuivres: il instaure immédiatement l'atmosphère du paysage désolé et du fleuve paisible. Puis la musique monte en puissance jusqu'à un point culminant et, avec des coups de tambour emphatiques, éclate en un allegro orageux, dans lequel le thème de la Volga, rythmiquement modifié, est combiné à une mélodie précipitée, tandis que le redoutable pillard apparaît et, avec sa horde de partisans, pille et ravage les villes et les villages situés sur les rives du fleuve.

Stenka Razine“ possède un magnifique bateau, avec des rames dorées et des voiles de soie; sur le pont, sous un dais argenté, se repose une belle princesse persane, sa captive et sa maîtresse. Elle est représentée par une mélodie fluide, d'abord jouée par la clarinette, puis développée par l'orchestre. Après un climax vigoureux, des trilles de flûte et de violon mènent à une autre variante du thème de la Volga, entamée par les violoncelles et les basses.

Un jour, la princesse devint pensive, et, s'adressant aux camarades de son maître, elle se mit à leur raconter, qu'elle avait eu un songe, qui lui avait appris que „Stenka Razine“ serait fusillé, que toute sa bande serait mise au cachot, et qu'elle même périrait dans les flots de la Volga.

Sa vision se réalisant, la musique devient follement agitée lorsque les soldats du tsar apparaissent et encerclent „Stenka Razine“. Voyant sa situation désespérée, il s'écrie: „Jamais, pendant toutes les trente années de mes courses, je n'ai offert de don à la Volga. Aujourdhui, je lui donnerai ce qui pour moi est plus précieux que tous les trésors de la terre“.

Sur ces mots, il saisit la princesse et la jette dans les eaux tumultueuses, sur un énorme éclat orchestral qui se termine par un long roulement de cymbales et un accord de cors, fff. La musique s'apaise alors un instant, mais redevient bientôt intense lorsque les partisans de „Stenka Razine“ chantent ses louanges et, inspirés par son sacrifice, se jettent sur les troupes du tsar, pour une apothéose finale sur le chant des bateliers de la Volga. (traduit du texte publié au verso de la pochette du disque Decca London LL 1060, qui reprend en partie le texte publié en exergue de la partition).

Dans des sessions s'étendant du 13 au 26 mai 1954 dans le Victoria Hall de Genève (les premières sessions d'enregistrements en stéréo de Decca), l'Orchestre de la Suisse Romande placé sous la direction d'Ernest ANSERMET enregistra pour Decca 6 oeuvres de compositeurs russes:

-►  [a] Nikolai Rimski-Korsakow, Suite symphonique „Antar
-►  [b] Mili Balakirew, „Tamara
-►  [c] Anatoli Ljadow, „Baba Yaga“, Op. 56
-►  [d] Anatoli Ljadow, „Kikimora“, Op. 63
-►  [e] Anatoli Ljadow, 8 chansons populaires russes pour orchestre, Op. 58
-►  [f] Alexander Glasunow, „Stenka Razin“, Op. 13

Les premières publications de ces oeuvres:

-►   [b-e] octobre 1954 sur Decca LXT 2966, janvier suivant sur Decca London LL 1068 (en mono); novembre 1959 sur Decca London CS 6167 et octobre 1968 sur Decca STS 15066 (en stéréo)
-►   [af]  novembre 1954 sur Decca LXT 2982, décembre suivant sur Decca London LL 1060; pas de publication d'Antar en stéréo - exception faite d'une réédition en stéréo factice, produite électroniquement, sur le disque Everest 3302
-►   [f]   juin 1972 sur Decca Eclipse ECS 641, mars 1975 sur Decca STS 15240
-►   [b]   mai 1972 sur Decca ECS 642
-►   [cd] juin 1974 sur Decca ECS 735
-►   [e]  octobre 1974 sur Decca ECS 742

La dernière de ces oeuvres: Alexander Glasunow, „Stenka Razine“, poème symphonique en si mineur, op. 13, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 13 mai 1954, Victoria-Hall, Genève

        Andante - Allegro con brio - Allegro moderato - Allegro con
         brio (come prima) - Meno mosso - Poco animato - Tempo del
         comincio - Andante mosso                                     14:48

Provenance: Decca LONDON LL 1060

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