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Michail GLINKA
Kamarinskaïa, Fantaisie sur deux airs russes
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
9 et 10 février, 22 mars 1961, Victoria Hall, Genève

La fantaisie „Kamarinskaïa(*) appartient à une période tardive de la vie de Michail Glinka. Après l'échec de son deuxième opéra, Rouslan et Ludmilla (une oeuvre compliquée par une intrigue allégorique et fantaisiste et alourdie par un livret qui mutilait le poème original de Pouchkine), Glinka ne retrouva jamais suffisamment confiance en lui pour composer à nouveau une oeuvre d'une telle envergure. Il passa les quinze dernières années de sa vie à voyager à travers l'Europe, séjournant tantôt à Berlin, tantôt à Paris, tantôt à Madrid, plongé dans une léthargie musicale dont il ne parvenait à se sortir qu'occasionnellement, et passant son temps à vivre les innombrables aventures amoureuses éphémères auxquelles il avait été accro toute sa vie.

Toutefois, trois oeuvres importantes appartiennent à la dernière période de la vie de Glinka: les ouvertures espagnoles „Jota Aragonesa“ et „Une nuit à Madrid“, et - ce qui est peut-être sa composition orchestrale la plus connue - la fantaisie „Kamarinskaïa“, composée en 1848.

La „Kamarinskaïa“ de Glinka fut la première oeuvre orchestrale entièrement basée sur des chants populaires russes et utilisant les principes compositionnels de ce genre pour dicter la forme de la musique. Elle fut donnée en première audition le 15 mars 1850 et devint une référence pour la génération suivante de compositeurs russes, allant de Tschaikovsky, orienté vers l'Occident, au groupe de nationalistes connu sous le nom des Cinq, et fut également saluée à l'étranger, notamment par le compositeur français Hector Berlioz.

La „Kamarinskaïa“ de Glinka est basée sur deux thèmes, tous deux des mélodies traditionnelles de mariages russes, l'un une lente chanson nuptiale, „Iz-za gor“ (Au-delà des montagnes), gracieux et lyrique, l'autre vif et enjoué, un „naigrïsh“ qui est en fait une danse instrumentale jouée sur une mélodie ostinato. Cette mélodie est répétée aussi longtemps que les danseurs peuvent bouger dessus.

Ces deux thèmes s'entremêlent pour former un ensemble délicieux, frais, intéressant et typiquement russe. L'oeuvre commence par „Iz-za gor“, puis introduit „Kamarinskaïa“ comme thème contrastant. Le compositeur utilise une transition pour revenir au chant nuptial et montrer le contraste entre les deux thèmes. Une autre transition, utilisant cette fois des motifs du chant nuptial, mène au thème de la danse et la pièce se termine par la danse „Kamarinskaïa“. Comme dans les chants „naigrïsh“ traditionnels, Glinka utilise des phrases de trois mesures tout au long des sections rapides de sa composition.

(*) Michail Glinka avait intitulé son oeuvre „Scherzo russe - Chant nuptial et Danse“. C'est l'organisateur du concert, le prince Vladimir Odoïevsky qui substitua au titre original le nom plus populaire de „Kamarinskaïa“. Ce dernier resta, au grand mécontentement du compositeur (d'après les notes de Evgrny Levachev, dans une traduction de Michel Stockhem, publiées dans le livret du CD Fuga Libera FUG 571)

Dans des sessions du 9 et 10 février 1961 et du 22 mars suivant, dans le Victoria Hall de Genève, l'Orchestre de la Suisse Romande placé sous la direction de son chef titulaire Ernest ANSERMET enregistra pour Decca une série d'oeuvres de compositeurs russes:

-►  Sergei Prokofjew, Symphonie No 1, Op. 25
-►  Sergei Prokofjew, Marche et Scherzo de „L'Amour des trois oranges
-►  Michail Glinka, Kamarinskaya
-►  Michail Glinka, Ouverture d'„Une vie pour le tsar“ ...
-►  Alexander Borodin, „Dans les Steppes de l'Asie Centrale

Le tout parut en novembre 1961 sur les disques Decca LONDON CM 9291 et CS 6223 (mono resp. stéréo), puis en février 1962 sur les disques Decca LXT 5655 et SXL 2292 (mono resp. stéréo).

Publié au début de cette face du disque:

Michail Glinka, Kamarinskaïa, Fantaisie sur deux airs russes pour orchestre, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 9 et 10 février, 22 mars 1961, Victoria Hall, Genève

        Moderato ma energico                06:55

Provenance: Decca LONDON CS 6223

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Moderato ma energico