En 1839, Michail GLINKA, séjournant chez sa soeur, y rencontra Ekaterina KERN, la fille d’Anna KERN, la muse de POUCHKINE. Glinka dit qu’elle ne l’impressionna pas tellement à première vue car ce n’était pas une beauté, mais ses yeux espressifs, son charme et ses mérites attirèrent de plus en plus son attention et bientôt l’amour était né entre les deux. A l’été 1839, Glinka écrivit sa célèbre „Valse-fantaisie“ pour piano comme fruit de cet amour entre lui et Ekaterina. En 1945, Josef HERMANN l'orchestra et elle devint une pièce de concert populaire; Glinka l'orchestra ensuite lui-même: la version finale vit le jour en 1856, à l'instigation de Daria LEONOVA. La chanteuse donnait un concert à son bénéfice le 9 mars de cette année, au Théâtre Alexandre de Saint-Pétersbourg. Ce concert, grandiose, fut entièrement organisé par Glinka, et le compositeur, en dépit d'une santé vacillante et d'un départ imminent pour l'étranger, paracheva sa version finale de la „Valse-fantaisie“ juste à temps pour ce concert.
"[...] La tradition de la valse française se trouve clairement derrière cet assemblage de mélodies, mais celles-ci sonnent rarement comme ayant pu être composées par un Français. En effet, on découvre avec certitude une touche immédiate de mélancolie typiquement russe dans la première mélodie, tandis qu’une vigueur intermittente dérange l’urbanité de la valse française. Par-dessus tout, à l’intérieur du rythme à 3/4 temps pour un ininterrompus, on rencontre cette variété rythmique constante qui devait devenir l’une des caractéristiques des plus grandes danses russes, et tout spécialement des valses.[...]" cité des notes de David BROWN, dans une traduction de Francis MARCHAL, publiées en 2000 dans le livret du CD Chandos CHAN 9861.
Dans des sessions s'étendant du 4 avril au 3 mai 1964 - en stéréo dans le Victoria Hall de Genève - l'Orchestre de la Suisse Romande placé sous la direction d'Ernest ANSERMET enregistra pour Decca toute un série d'oeuvres de compositeurs russes et hongrois:
-► a) Modest MUSSORGSKI, Une Nuit sur le Mont-Chauve
-► b) Modest MUSSORGSKI, La Khovanchtchina, Prélude et Danse
-► c) Michail GLINKA, Ouverture de Rouslan et Ludmila
-► d) Michail GLINKA, Valse-Fantaisie en si mineur
-► e) Michail GLINKA, La Jota Aragonese
-► f) Sergei PROKOFJEW, Symphonie No. 5 en si bémol majeur, Op.100
-► g) Béla BARTÓK, Deux Portraits, Op. 5 Sz 37
-► h) Béla BARTÓK, Six Danses populaires roumaines Sz 68
-► i) Béla BARTÓK, Suite de Danses Sz 77
Le tout parut
-► en novembre 1964 sur Decca LXT 6119 et SXL 6119 - le mois suivant sur Decca LONDON CM 9405 et CS 6405 (a à e)
-► en novembre 1964 sur Decca LONDON CM 9406 et CS 6406 - en février de l'année suivante sur Decca LXT 6120 et SXL 6120 (f)
-► en octobre 1964 sur Decca LXT 6121 et SXL 6121 - le mois suivant sur Decca LONDON CM 9407 et CS 6407 (g,h,i).
La seconde oeuvre de cette face du disque:
Michail Glinka, Valse-Fantasie en si mineur, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 4 avril au 3 mai 1964, Victoria-Hall, Genève
Tempo di valse 08:26
