Le style des compositions de Joseph LAUBER (27 décembre 1864, Ruswil - 28 mai 1952, Genève) s'inspire d'une part du romantisme tardif allemand, mais intègre également des influences de l'impressionnisme français: il admirait beaucoup la musique de Debussy, Fauré et Duparc. Ses propres compositions allient les harmonies et les textures des impressionnistes français aux structures formelles des romantiques allemands, avec une touche de couleur locale suisse. Compositeur prolifique, son oeuvre comprend plus de 200 oeuvres dans presque tous les genres, dont un opéra, un oratorio, six symphonies, des concertos et un vaste catalogue de musique de chambre pour divers ensembles.
Ses oeuvres sont aujourd'hui très méconnues, pourtant beaucoup sont des chefs d'oeuvre, comme par exemple cette 6e symphonie. Sa composition n'est pas datée - l'oeuvre fut inscrite en 1949 auprès de la SUISA (Société suisse pour les droits des auteurs d’oeuvres musicales). Joseph Lauber, maître de l'art de l'orchestration postromantique et doté d'une grande indépendance d'esprit à bien des égards, reste largement fidèle à l'harmonie et à la facture formelle de l'époque précédant la Seconde Guerre mondiale. Certains éléments stylistiques des années 1920 et 1930 apparaissent parfois au premier plan. On peut se demander si cette musique peut être qualifiée de „néo-néoclassicisme“, l'oeuvre semblant hors du temps, tant sur le plan harmonique que dans de nombreux détails instrumentaux.
Ernest ANSERMET dirige ici "son" Orchestre de la Suisse Romande. Je n'ai pas encore pu trouver de date pour cette prise de son, qui fut diffusée pour la première fois le lundi 11 décembre 1950, sur l'émetteur de Sottens.
1. Allegro 05:49 (-> 05:49)
