Anatoli Ljadow
Huits Chants populaires russes pour orchestre, Op. 58
Orchestre de la Suisse Romande
Ernest ANSERMET
14 au 26 mai 1954, Victoria-Hall, Genève
C'est l'Association Géographique Impériale Russe qui avait chargé Anatoli Ljadow de faire une étude sur la musique folklorique russe. Celle-ci est caractérisée par des lignes rythmiques capricieuses et une syntaxe irrégulière pleine de répétitions, ce qui est souvent le cas pour les chants narratifs. Ces „Huits Chants Populaires Russes“, le résultat des recherches de Ljadow, reprennent sept de ces chants populaires, le huitième étant un hymne qui précédait à l'origine les sept chants, en tant qu'introduction.
«« 1. Chant religieux: chanté par des enfants lors de fêtes sacrées ou de processions. La mélodie, d'abord jouée par le cor anglais et le basson, est d'une dignité simple.
2. Noël: les paroles racontent l'histoire des fées de Noël qui voyagent dans un traîneau doré tiré par des rennes. La mélodie revient sous des formes légèrement différentes.
3. Complainte: une voix (ici attribuée au violoncelle) commence, puis d'autres se joignent en choeur ou en imitation.
4. Chanson humoristique, „J'ai dansé avec un moucheron“: une chanson paysanne comique, dans laquelle les trilles des cordes représentent le bourdonnement de l'insecte. La mélodie est d'abord jouée par la flûte, puis répétée par le piccolo, comme si le moucheron imitait le paysan.
5. Légende des oiseaux: Les clarinettes et les cordes pizzicato énoncent la brève mélodie, qui est reprise par d'autres instruments, entrecoupée de gazouillis et de trilles des bois, imitant les oiseaux.
6. Berceuse: Ce mouvement, écrit pour cordes en sourdine sans contrebasses, suggère une mère chantonnant de courtes phrases répétées pour endormir son enfant.
7. Ronde: Petite pièce enjouée pour cordes (toujours sans contrebasses), piccolo et tambourin.
8. Danse villageoisee: Il s'agit d'une danse et d'un choeur festifs auxquels participent tous les villageois; elle conclut la suite de manière entraînante »» Traduit des notes - non créditées - publiées au verso de la pochette de ce disque Decca LONDON STS 15066
Dans des sessions s'étendant du 13 au 26 mai 1954 dans le Victoria Hall de Genève (les premières sessions d'enregistrements en stéréo de Decca), l'Orchestre de la Suisse Romande placé sous la direction d'Ernest ANSERMET enregistra pour Decca 6 oeuvres de compositeurs russes:
-► [a] Nikolai Rimski-Korsakow, Suite symphonique „Antar“
-► [b] Mili Balakirew, „Tamara“
-► [c] Anatoli Ljadow, „Baba Yaga“, Op. 56
-► [d] Anatoli Ljadow, „Kikimora“, Op. 63
-► [e] Anatoli Ljadow, 8 chansons populaires russes pour orchestre, Op. 58
-► [f] Alexander Glasunow, „Stenka Razin“, Op. 13
Les premières publications de ces oeuvres:
-► [b-e] octobre 1954 sur Decca LXT 2966, janvier suivant sur Decca London LL 1068 (en mono); novembre 1959 sur Decca London CS 6167 et octobre 1968 sur Decca STS 15066 (en stéréo)
-► [af] novembre 1954 sur Decca LXT 2982, décembre suivant sur Decca STS 15066; pas de publication d'Antar en stéréo - exception faite d'une réédition en stéréo factice, produite électroniquement, sur le disque Everest 3302
-► [f] juin 1972 sur Decca Eclipse ECS 641, mars 1975 sur Decca STS 15240
-► [b] mai 1972 sur Decca ECS 642
-► [cd] juin 1974 sur Decca ECS 735
-► [e] octobre 1974 sur Decca ECS 742
Sous la direction d'Ernest Ansermet, ces Huits Chants Populaires Russes apparaissent pour la première fois au programme de l'Orchestre de la Suisse Romande le 2 février 1919. 35 ans plus tard, son premier - et unique - enregistrement de cette oeuvre pour le disque:
Anatoli Ljadow, Huits Chants populaires russes pour orchestre, Op. 58, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 14 au 26 mai 1954, Victoria-Hall, Genève
1. Chant religieux - Moderato -> 01:57
