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Béla BARTÒK, une peinture de Istvan VEDRODY-VOGYERACZKY, Wien 1904-1905
Recto de la pochette du disque Hungaroton SLPX 11480
Janos FERENCSIK, une photo publiée dans l'album Hungaroton SLPX 11480
4e page intérieure de l'album Hungaroton SLPX 11480

Béla BARTÒK
Suite pour orchestre No 1, op. 3, Sz 31
Orchestre symphonique de l'État hongrois
János FERENCSIK
24, 26, 30 et 31 avril 1971, Hungaroton Studio, Budapest

Recto de la pochette du disque Hungaroton SLPX 11480
Recto de la pochette du disque Hungaroton SLPX 11480 avec un portrait de
Béla BARTÒK en 1901, une reproduction d'une photo des archives Bartòk de
Budapest faite par Gyula HOLICS.
La Suite No 1, opus 3, est une oeuvre marquante de la période romantique du jeune Bartok. Il l'a écrite à Vienne, en 1905.

Traduit des notes de Ferenc BÓNIS (ci-contre à gauche, extrait cité d'une une photo faite par Luca KENDE, Bupapest, 2017) publiées dans cet album Hungaroton SLPX 11480:

"[...] La Suite n° 1 pour grand orchestre (Opus 3) de Bartòk est un jalon dans l'histoire de la musique hongroise. Considérée sous l'angle du XIXe siècle, elle est le point culminant de 100 ans de développement musical caractérisé par le courant national connu sous le nom de musique „verbunk“, qui remonte à la fin du XVIIIe siècle. Les premières ramifications de la musique de chambre hongroise sont apparues vers 1800 (Csermak), tandis que le milieu du siècle a donné naissance à des oeuvres durables dans l'opéra national (Erkel) ainsi qu'à des expériences et des chefs-d'oeuvre remarquables dans le domaine du piano et de la musique symphonique basés sur des éléments nationaux (Mosonyi, Liszt). Certains des thèmes de la suite de Bartòk pourraient très bien avoir été composés par Mosonyi ou Erkel. Bartòk a également repris la „technique de la citation“ utilisée dans la musique d'art hongroise romantique en tissant dans sa musique des tournures mélodiques ayant une signification claire et un symbolisme tout à fait familier au public du début du siècle. À d'autres égards, cependant, Bartòk est allé au-delà des techniques pionnières de la musique romantique du XIXe siècle. Il s'agit d'une référence non seulement à la „modernité internationale“ de 1905 - l'influence de la musique de Richard Strauss étant évidente dans les effets harmoniques, mélodiques et d'orchestration - mais surtout à la „modernité nationale“ contemporaine.

Béla BARTÒK, une peinture de Istvan VEDRODY-VOGYERACZKY, Wien 1904-1905
Ce portrait fait par Istvan Vedrédy-Vogyareczky montre le compositeur à l'air sérieux dans un habit national brodé. Dans le coin supérieur gauche, quelques mesures et la signature du modèle „Bartok Béla, Bécs 1905. maj. 21“. Dans le coin droit, le nom de l'artiste et le lieu où le portrait a été peint: Wien. Ce dernier mot est barré trois fois de la main ferme de Bartok et remplacé par son équivalent hongrois: Bécs. Les notes sont le thème d'ouverture de la Suite n° 1 pour orchestre.
Aucun Hongrois avant Bartòk n'avait été capable de créer un idiome symphonique naturel adapté à une „expression fluide“ et à la complexité des formes, à partir de motifs construits à partir de petits ensembles et issus à l'origine de la musique de danse populaire. C'est le seul type de musique dont disposait Bartòk à ses débuts. Ainsi, Bartòk a pu réaliser la plus haute expression de la musique romantique hongroise avec sa Suite n° 1 pour orchestre. Le tableau change lorsqu'on le regarde sous un angle différent. Si l'on se place au milieu du XXe siècle et que l'on connaît l'ensemble de l'oeuvre de Bartòk, sa Suite n° 1 n'est pas une „arrivée“ mais un „point de départ“. Elle représente un rassemblement de forces, un acte créatif de ferveur romantique juvénile, plus proche des rivages du romantisme que du XXe siècle proprement dit. C'est pourquoi le public et les critiques conservateurs - bien qu'ils aient d'abord trouvé l'oeuvre „hyper-moderne“, „dérangeante“, „délicate“, „délibérément dissonante“, „un effort d'originalité à tout prix“ - ont soudainement concentré leur attention sur elle dans les années 1930, s'efforçant de „confronter“ cette composition aux chefs-d'oeuvre ultérieurs et plus mûrs de Bartòk, et y trouvant un exemple de „saine fantaisie poétique“ et de „réel talent“. Naturellement, le compositeur a rejeté ces signes de reconnaissance douteux et, sans pour autant enterrer complètement la Suite n° 1, il y a une relation thématique si étroite entre les mouvements que certaines mesures d'un mouvement donné sont totalement incompréhensibles sans avoir entendu les mouvements précédents. „Dans ces conditions, je suis obligé de dire que je vous serais éternellement reconnaissant de ne plus jamais exécuter aucune de mes oeuvres. Je suis d'autant plus justifié dans cette demande que les conditions malheureuses de la vie musicale de Budapest m'ont déjà contraint depuis quatre ans à éviter toute apparition personnelle en tant que compositeur et à ne présenter au public aucune de mes oeuvres composées depuis lors.“

À la suite de cette protestation, la Société philharmonique de Budapest n'a en fait joué aucune des oeuvres de Bartòk pendant les trois années suivantes. Plus tard, cependant, elle a joué un rôle important dans l'introduction des compositions orchestrales de Bartòk auprès du public hongrois.

Le deuxième bouleversement autour de la Suite n° 1 s'est produit exactement vingt ans plus tard. En 1935, la Société Kisfaludy de Budapest, un groupe assez connu dans les milieux artistiques et scientifiques, a décidé de décerner une „médaille Greguss“ à Bartòk, alors âgé de 54 ans et au sommet de sa carrière, pour la Suite n° 1 composée 30 ans auparavant. Bartòk fut à juste titre troublé par ce signe de reconnaissance douteux qui ignorait en fait ses compositions ultérieures. „J'aime vraiment beaucoup cette oeuvre, - écrit-il à la Société Kisfaludy, - qui était indéniablement une grande réussite pour un compositeur de 24 ans. Mais dans la période entre 1929 et 1934, des compositions beaucoup plus grandes et plus mûres ont également été introduites en Hongrie, par exemple, la Toupie ou les Danses de Galanta.“ Le dernier paragraphe de cette lettre est tout aussi déterminé et intransigeant que sa protestation à la Société philharmonique trente ans plus tôt. „Je vous prie de me permettre de déclarer que je ne souhaite pas accepter la médaille Greguss, ni aujourd'hui, ni à l'avenir, ni de mon vivant, ni après ma mort“.
[...]"

Une courte description des cinq mouvements, traduite des notes publiées en 1967 par Ferenc BÓNIS dans l'album Qualiton SLPX 1203-04:

"[...] Le premier mouvement (Allegro vivace), de forme sonate, est écrit en mi majeur, la tonalité „chevaleresque“ à la mode dans le romantisme. Ce choix n'est sûrement pas fortuit: la tonalité correspond parfaitement au caractère héroïque du thème principal. Le deuxième thème se déploie gracieusement à partir d'une mélodie volubile „gestuelle“. Un troisième thème élégiaque est exposé à la clarinette, suivi du développement. Les airs familiers sont récapitulés dans la tonalité d'origine du mouvement. Le basson et les clarinettes ajoutent une nouvelle phrase dansante au thème secondaire récapitulé. Toutes les mélodies utilisées dans le premier mouvement réapparaissent dans les autres mouvements, ainsi, dans un sens plus large, le mouvement d'ouverture pourrait être considéré comme une vaste exposition.

Le second mouvement (Poco adagio) est monté sur le thème présenté précédemment comme le contre-sujet dansant du second thème. Un air mélancolique intonné au hautbois et repris par les deux clarinettes est soudainement interrompu par le délicat thème secondaire du premier mouvement . Une section mystérieuse s'ensuit: au-dessus du murmure des cordes émerge un appel lointain de la trompette, suivi d'une mélodie de bois rappelant le „tarogato“ héroïque du XVIIe siècle. Et une autre surprise: une variation stylisée du „Myosotis bleu“, une chanson très populaire de Lajos Serly (dont le fils, Tibor Serly, devait achever quarante ans plus tard les deux dernières compositions de Bartok, le Concerto pour piano n° 3 et le Concerto pour alto). La mélodie du hautbois interprétée au violon solo clôt le mouvement.

Le troisième mouvement (Presto) est l'un des superbes scherzos galopants du jeune Bartok. Son thème est déjà connu du mouvement initial - c'était la troisième mélodie de ce dernier. Le thème secondaire - présenté aux cors - sera mis en avant dans le finale. Un autre sujet du premier mouvement réapparaît encore dans le trio de la section de développement.

Le quatrième mouvement (Moderato) est peut-être la partie la plus poétique, la plus idyllique de la Suite. Le thème principal - présenté sur deux clarinettes - est une lointaine variation en mineur du thème principal du mouvement initial. Un programme de Budapest de 1909 appelait à juste titre ce mouvement rafraîchissant un „Intermezzo“: un interlude entre l'élan de deux mouvements rapides.

Le cinquième mouvement (Molto vivace) est une récapitulation dans le même sens que le premier mouvement est une exposition. Son sujet principal est l'„appel de la danse“ connu du premier mouvement et formant le thème initial et final du second. Il n'y avait là qu'une promesse hésitante, ici portée à la perfection dans une danse magnifique. Le sujet secondaire est une variation vive et dansante du thème mélancolique du hautbois du premier mouvement lent. Le thème secondaire du scherzo figure comme troisième sujet, d'abord serein et réservé, puis devenant progressivement de plus en plus impétueux. Les sujets principaux du premier et du dernier mouvement sont ramenés simultanément à la fin. Dans un éclair d'émotion, le violon solo rappelle le troisième thème, l'orchestre au complet complétant glorieusement la mélodie initiale „chevaleresque“.
[...]"
À noter que d'après la banque de données «A Classical Discography» de Michael GRAY, il s'agit du second enregistrement de cette oeuvre fait par Janos FERENCSIK: le premier enregistrement date des 21 au 23 septembre 1965 - avec le même orchestre (dont il fut le chef titulaire de 1952 à 1984) dans le même studio - et fut publié sur le disque Qualiton SLPX 1204. D'avoir refait cet enregistrement seulement 6 ans plus tard est assez suprenant, mais la discographie de Michael Gray est très fiable (L'album Hungaroton SLPX 11480 ne précise malheureusement pas la date de cet enregistrement).

János FERENCSIK, une photo publiée dans l'album Hungaroton SLPX 11480
János FERENCSIK, une photo publiée dans l'album Hungaroton SLPX 11480

Voici donc...

Béla Bartòk, Suite pour orchestre No 1, op. 3, Sz 31, Orchestre symphonique de l'État hongrois, János Ferencsik, 24, 26, 30 et 31 avril 1971, Hungaroton Studio, Rottenbiller utca 47., Budapest

   1. Allegro vivace       07:00 (-> 07:00)
   2. Poco adagio          07:29 (-> 14:29)
   3. Presto               07:55 (-> 22:24)
   4. Moderato             05:53 (-> 28:17)
   5. Molto vivace         07:02 (-> 35:19)

Provenance: Hungaroton SLPX 11480

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro vivace
2. Poco adagio
3. Presto
4. Moderato
5. Molto vivace