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Hector BERLIOZ
Ouverture de Benvenuto Cellini, H 76B (Op. 23)6
Orchestre symphonique de la «NWDR»
Fritz BUSCH
25 et 26 février 1951, Musikhalle, Hamburg

Le Benvenuto Cellini d’Hector Berlioz, fut donné pour la première fois à l’Opéra de Paris le 10 septembre 1838, avec un résultat catastrophique: "[...] La chute de l’oeuvre fut complète; on siffla, on hurla; les musiciens de l’orchestre jouaient tout autre chose que leurs parties; les chanteurs se firent un plaisir de massacrer leurs rôles, et le public de les interrompre par les manifestations les plus inconvenantes et les plus odieuses. [...]" Au bout de trois représentations, l'oeuvre disparut de l'affiche. Pour plus de détails voir par exemple cette page du site www.hberlioz.com.

Par contre, son ouverture est restée au répertoire des concerts. Très dramatique, très vivante surtout, elle commence par un élan rapide, impétueux, allegro deciso, qui personifie le caractère libre et hardi, débordant de passion et de joyeuse audace que l'histoire prête à Benvenuto Cellini. Cité de son ouvrage «L'histoire d'un romantique: Hector Berlioz» - plus particulièrement «Un romantique sous Louis-Philippe: Hector Berlioz», Plon, Paris, 1908 - voici ce qu'écrit Adolphe BOSCHOT, enthousiasmé par cette ouverture:

[...] Berlioz choisit donc, dans sa partition, quelques motifs parmi les plus caractéristiques et qui prêtent le mieux aux développements d’orchestre. Il ne se contente pas de les mettre bout à bout, mais il les développe, les magnifie. Ce n’est pas du tout un pot pourri, ragoût d’arlequins vite cuisinés où des débris de l’opéra sont reliés par une sauce à tout faire. Grâce à son génie de la sonorité, ces motifs, qui dans l’action théâtrale sont subordonnés aux exigences dramatiques, deviennent, dans l’ouverture, les germes d’une musique vraiment symphonique. Même séparée de la partition et entendue comme une page d’orchestre indépendante, cette ouverture a une vie propre: elle vit, comme telle ouverture de Weber ou de Beethoven, par la seule musique et la magie des sonorités. — Néanmoins elle prépare à la partition, car elle est faite de la même substance.

D’abord, à tout l’orchestre, une attaque impétueuse, tourbillonnante: bravoure, insouciance, jeunesse (triolets qui montent en fusées, rythme qui gambade), c’est à la fois l’annonce du carnaval romain et comme une première apparition du fougueux Benvenuto.

Un long silence.

Deux thèmes, de caractères très différents, ne tardent pas à s'opposer, à se faire valoir par le contraste: l’un, grave, solennel, confié aux basses ou trombones, ou aux bassons, c’est l’air du cardinal (À tous péchés pleine indulgence); — l’autre, caressant, tendre, voluptueusement mélancolique (c’est la délicieuse ariette d’Arlequin), murmuré d’abord dans les sonorités idylliques et féminines de l’orchestre, puis chanté passionnément avec les cordes énamourées.

Tout à coup, la joie du début. Il gambade, cet allegro fantasque, impétueux, il gambade comme une bande de joyeux drilles, apprentis que le ciseleur florentin entraîne, parmi les masques et les moccoli, au pourchas d’une aventure galante. Cela bondit, cela court, preste, léger, espiègle, narquois, plein de fougue. Elle passe, cette bande, elle s’éloigne... Un dernier sursaut sonore; et le silence se fait. Tremblante, soutenue par la voix caressante des cors, une clarinette exhale sa plainte; on croit voir passer une jeune fille, toute pâle... En effet, un dialogue s’engage. Insinuants, les violons veulent entraîner dans leurs triolets la mélodie qui hésite, qui se défend, mais bien peu... De nouveau la fête retentit, exhubérante, méridionale, brûlée de soleil et de passion, enivrante, pleine d’effluves et de désirs... La douce, la pâle mélodie reprend encore, redite par un hautbois tremblant ; et l’on entend l’amour, la douleur d’un être faible.

Alors, les violons, dont la voix et la caresse sont rendues plus douces, mais aussi plus ardentes, plus profondes, par le prolongement mêlantcolique des violoncelles, — les violons enlaceurs redisent cette mélodie craintive, et lui communiquent leur flamme. Ils l’entraînent, ils l’enlèvent. La magie sonore de la fête devient resplendissante. Sur le tumulte de la foule qui se rue au plaisir, plane la phrase du cardinal, grande phrase calme, lentement, puissamment déclamée par l’unisson des cuivres. — Eblouissement par le son, cette conclusion de l’ouverture mérite des épithètes chères à Berlioz : elle est irrésistible et foudroyante.

Depuis Beethoven , depuis Weber, aucun musicien, en 1838, n'avait encore écrit une telle ouverture.

Au bout d’un siècle presque, elle parait aussi jeune, aussi étincelante, aussi belle. À part quelques singularités de style, qui sont propres à Berlioz, elle peut être entendue, sans pâlir, après les plus célèbres ouvertures des maîtres classiques.
[...]"

L'interprétation de cette oeuvre proposée ici provient des archives de la Norddeutscher Rundfunk NDR (litt. „Radiodiffusion nord-allemande“), Fritz BUSCH dirigeant l'Orch­estre symphonique de la «NWDR» (litt. „Radiodiffusion nord-ouest-allemande“). Cette prise de son date de 1951 (donc d'avant le partage de la NWDR en deux, la NDR au nord et la WDR à l'ouest).

Hector Berlioz, Ouverture de Benvenuto Cellini, H 76B (Op. 23)6, Orchestre sympho­ni­que de la «NWDR», Fritz Busch, 25 et 26 février 1951, Musikhalle, Hamburg

   Allegro deciso con impeto - Larghetto - Allegro deciso con impeto     10:29

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