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La pianiste Jacqueline BLANCARD et le violoniste André de RIBAUPIERRE, 19 décembre 1945, portrait fait par Charles-Gustave GEORGE (1887-1964), tirage argentique sur papier velours, monté sur carton, 28,6 x 39,1 cm / 37,6 x 44,1 cm, CIG, fonds George, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et les références
Le violoniste André de RIBAUPIERRE, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et les références
Couverture de l'ouvrage de Joseph Lewinski et Emmanuelle Dijon, Ernest Bloch - Sa vie et sa pensée suivie du catalogue de l'oeuvre, Tome IV, Éditions Slatkine, Genève, 2005, ISBN 2051019746, EAN13 9782051019743, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et les références
Jacqueline BLANCARD dans les années 1930, un portrait fait par Boris Lipnitzki, publié entre autres dans la revue Le Radio du 10 juin 1938 en page 910, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et les références

Ernest BLOCH
Sonate No 1 pour violon et piano, B 42
André de RIBAUPIERRE, violon, Jacqueline BLANCARD, piano
14 septembre 1949

Cette oeuvre composée en 1920 ne fait pas partie des oeuvres dites "d'inspiration juive" du compositeur. "[...] Comme la Suite alto et piano de 1919, qui reçut le célèbre Prix Coolidge, et le premier Quintette avec piano qui suivra en 1923, elle fait partie d'une trilogie qui représente une inspiration "barbare" et "extrême-orientale" dans la musique du compositeur.[...]". Sur sa genèse, il écrivit à son ami Fleg le 4 janvier 1920:

"[...] Je suis hanté de musique, d'une musique nouvelle, étrange, claire et mystérieuse à la fois, primitive et raffinée pourtant, une musique de nature sauvage et exotique, où se jouent des forces élémentaires, une musique des origines, qui dépasse le judaïsme, et me fait trouver fade et limité tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent. La guerre et l'horrible année de déceptions qui l'a suivie ont achevé de détruire en moi les espoirs fallacieux et les optimismes à la Romain Rolland. Ce langage m'est devenu étranger. Je ne vois plus que des forces déchaînées qui dépassent notre raison et notre point de vue étroit. [...]"

Dans des lettres du 27 février et du 19 mars à son ami Engel, Ernest Bloch précisa:

"[...] J'ai travaillé un peu. J'ai bâclé la première partie d'une Sonate pour violon et piano. C'est noir et sauvage. Cela va encore faire " plaisir"! Mais je crois que c'est d'une forte et simple brutalité, sans réplique. [...] J'essaye de travailler.J'ai achevé l'esquisse de la seconde partie de ma Sonate pour violon et piano; je crois que cela vous plaira; ce n'est pas sans analogie avec le Largo de la Suite pour alto, mais c'est plus corsé, plus tibétain, c'est un rivage ou un plateau montagneux non souillé par l'Européen... et il y a une exultation primitive et farouche, une senteur de sperme, de sexe et de culte religieux à la fois. Je m'y perds moi-même et je ne sais pas d'où j'ai sorti cela.[...]"

Fiche signalétique de l'oeuvre

Composition: février 1920, New York - 26 novembre 1920, Cleveland
Dédicace: «À mon ami, Paul Rosenfeld»
Partition: Music Division, Library of Congress, annotée par Roman Totenberg
Description:
- trois mouvements
I. Agitato
II. Molto quieto
III. Moderato
- durée: 30 minutes
Première audition: 20 février 1921 à New York, Aeolian Hall, Paul Kochanski et Arthur Rubinstein
Édition: New York: G. Schirmer, 1922
(établi sur la base de l'ouvrage de Joseph Lewinski et Emmanuelle Dijon, «Ernest Bloch - Sa vie et sa pensée, Tome IV, Le havre de paix en Oregon 1939-1959, suivi du catalogue de l'oeuvre», page 927, Éditions Slatkine, Genève, 2005, ISBN 2051019746, EAN13 9782051019743, page de couverture de ce tome IV à droite)

Alex Cohen, en utilisant des notes de Bloch dans le programme du festival 1937 de l'Ernest Bloch Society de Londres, en donna une courte description:

"[...] - le premier mouvement (agitato)

C'est le reflet sonore d'une impression de cauchemar: l'homme est à la merci non seulement de l'éternelle machine cosmique, mais également de la machine qu'il a lui-même créée.

- le second mouvement (molto quieto )

Écrit après la lecture d'un livre sur le Tibet, il évoque un monastère, avec le son de cloches mystérieuses tintant faiblement dans l'air raréfié des hauteurs, au milieu des neiges éternelles.

- le final (moderato)

Il représente une scène de violence sauvage et de sacrifice au cours d'un rite primitif impitoyable. Bloch voyait dans cette marche terrible, aux rythmes pesants et féroces, une procession barbare d'éléphants montés, foulant au pied jusqu'à la mort une foule de corps étendus. Cette scène est suivie d'un brutal et dément chant de triomphe. L'oeuvre se termine par un calme épilogue.
[...]"

Dans une lettre datée de 1946, en réponse à une violoniste, Ernest Bloch donna quelques indications d'interprétation:

"[...] Un agitato initial est voulu très violent, brutal,dans une atmosphère de combat. Il insiste sur les contrastes entre une certaine brutalité et des passages rêveurs qui, pourtant, ne sont jamais paisibles. L'unité de l'ensemble doit être préservée à tout prix. C'est ce qui constitue la difficulté majeure de ce premier mouvement.

L'ambiance inquiétante,voilée (violon con sordino), lugubre, du second mouvement, fait place peu à peu à un crescendo d'une grande intensité dramatique conduisant à une explosion spectaculaire. Cette page se termine sur un retour au molto quieto du début, mais dans un climat intérieurement apaisé.

Le troisième mouvement est décrit comme une marche implacable, vision cruelle d'une divinité primitive en colère, sans pitié, sans humanité. L'auteur insiste sur le tempo qui ne doit pas être trop rapide pour préserver l'aspect impitoyable et féroce de ce passage. L'épilogue reprend tous les motifs entendus auparavant comme vus sous un autre angle. Le contraste doit être saisissant; atmosphère de résignation, d'acceptation et de paix.
[...]
L'essentiel est d'insister sur les éléments opposés qui parcourent toute l'oeuvre, d'une part les éléments de violence, de combat, de brutalité parfois et d'autre part les éléments de détente, de rêve, d'atmosphère de paix... le contraste dans l'expression, mais sans interrompre la Ligne. En fait,voilà où réside la difficulté... garder la Ligne, l'Unité - en dépit des changements d'atmosphères. [...]"

Citations ci-dessus d'après Joseph Lewinski et Emmanuelle Dijon, «Ernest Bloch - Sa vie et sa pensée, Tome II, 1916-1930 - La consécration américaine», pages 279-281, Éditions Slatkine, Genève, 19/09/2001, ISBN 2051018502, EAN13 9782051018500

La pianiste Jacqueline BLANCARD et le violoniste André de RIBAUPIERRE, 19 décembre 1945, portrait fait par Charles-Gustave GEORGE (1887-1964), tirage argentique sur papier velours, monté sur carton, 28,6 x 39,1 cm / 37,6 x 44,1 cm, CIG, fonds George
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L'enregistrement qui vous est ici proposé en écoute fut rediffusé par la Radio Télévision Suisse Romande - Espace 2 dans la série «Fauteuil d'orchestre», émission du 22 octobre 2012, rendu disponible grâce à la générosité de la...


Dans sa présentation, Bertrand DÉCAILLET indique qu'il s'agit d'un enregistrement fait le 14 septembre 1949, sans plus de détails. Ne pouvant en trouver de traces dans la presse locale de l'époque, il doit s'agir d'un enregistrement fait en studio. J'ai seulement pu trouver qu'il fut diffusé sur Sottens le vendredi 3 mars 1950 à 21h45.




Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) à l'extrême-gauche fait démarrer l'audio au début de la présentation de Bertrand DÉCAILLET, soit à 21 minutes 58 secondes. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute.

Minutages sur les débuts des mouvements: 22:12, 33:02 et 42:20 (en minutes:secondes)

Pour l'oeuvre suivante de cette émission entièrement consacrée à Ernest Bloch, aller sur cette page de mon site

Pour l'oeuvre précédente, SCHELOMO dans l'interprétation de Zara NELSOVA et de l'OSR sous la direction d'Ernest ANSERMET, aller sur cette page de mon site



Jacqueline BLANCARD dans les années 1930, un portrait fait par Boris Lipnitzki
publié entre autres dans la revue Le Radio du 10 juin 1938 en page 910

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André de RIBAUPIERRE, date et photographe inconnus, une photo publiée entre autres dans Joseph Lewinski et Emmanuelle Dijon, «Ernest Bloch - Sa vie et sa pensée, Tome III, 1930-1938 - Le retour en Europe», page 224, Éditions Slatkine, Genève, 2004, ISBN 2051019495, épuisé