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Le jeune Ferruccio BUSONI, date, lieu et photographe inconnus
Michael Gielen, probablement dans les années 1960, D.R. Photographe ??, lieu ??, date ??

Ferruccio BUSONI
Berceuse élégiaque, Op. 42, BV 252a
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Michael GIELEN
1966

Au décès de son père, en mai 1909, Ferruccio Busoni lui dédia la ''Fantaisie sur Jean-Sébastien Bach pour piano''. Quelques mois plus tard, sa mère décède à son tour. Pour elle, Ferruccio Busoni composa cette Berceuse élégiaque pour orchestre - sous-titrée ''Berceuse de l’homme devant le cercueil de sa mère'' - et écrivit ce quatrain en exergue de la partition:

Lorsque le berceau de l'enfant se balance
C'est le berceau de son destin qui oscille
Le chemin de la vie passe
Se perd dans les lointains éternels.

"[...] Le caractère est déterminé, d'une part, par les continuels mouvements pendulaires dans les voix de cordes intermédiaires; le compositeur a certainement voulu rendre ici, dans un tempo calme, le balancement du berceau. D'autre part, les figures rythmiques pointées ont aussi un effet déterminant; elles nous forcent à associer ce passage à une marche funèbre. Troisième élément déterminant: les progressions par degrés, qui ne se hissent qu'à grand-peine jusque dans les registres aigus; elles sont constamment suivies de demi-tons descendants qui créent de bout en bout un climat dépressif. Quatrièmement, les couleurs orchestrales sombres jouent également un rôle déterminant et - cinquièmement - les mouvements de triolets qui progressent comme un perpetuum mobile: par le manque de but dont ils font preuve ils créent une impression de désolation désespérée.

Busoni renforce le geste sombre de l'ensemble en utilisant une particularité harmonique: il mélange différentes tonalités de manière bitonale, ce qui suscite une impression de vague et de sincérité. Musique funèbre retentissante, une douleur à peine contenue, désarroi d'un homme qui fut, de son vivant, très proche de sa mère. La berceuse funèbre se fige dans le ton de fa majeur avec sixte ajoutée, ne trouve aucune conclusion stable.

Si nous mettons de côté le motif biographique, il ne reste alors qu'une création audacieuse sur le plan de la sonorité et de l'harmonie; il reste la perte de tonalités nettement définies, la perte également de certitudes rythmiques. On ne peut manquer de noter que cette oeuvre est assez proche de l'atonalité de Schoenberg (qui l'expérimenta également en 1909), tout comme des oeuvres funèbres tardives de Liszt évoquant le chant des gondoliers.
[...]" cité des notes de Hans Christian Schmidt - traduction: Sylvie Gomez - publiées en 1993 dans le livret du CD CPO CLASSICS 999 161-2.

La Berceuse Élégiaque fut donnée en première audition le 21 février 1911 au Carnegie-Hall de New York, par l'Orchestre Philharmonique de New York sous la direction de Gustav Mahler.

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Dans l'enregistrement proposé ici, Michael GIELEN dirige l'Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne:

Ferruccio Busoni, Berceuse élégiaque ''Des Mannes Wiegenlied am Sarge seiner Mutter'', Op. 42, BV 252a, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Michael Gielen, 1966
08:41
Provenance: Radiodiffusion.

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Ferruccio Busoni, Berceuse élégiaque, Op. 42, BV 252a