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Georges CZIFFRA, un portrait fait par Karoly FORGAS le 16 janvier 1960 à Montigny-les-Cormei, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
Georges CZIFFRA, cité du film Bernard Gavoty / INA «Les grands interprètes» publié en 1963, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
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Georges CZIFFRA, un portrait fait par Gertrude FEHR publié entre autres dans la revue Radio TV Je vois tout du 14 août 1969, No 33, page 34, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos

Robert SCHUMANN
Faschingsschwank aus Wien, Op. 26
Georges CZIFFRA
29 janvier 1960, Théâtre des Champs-Élysées, Paris

Le «Faschingsschwank aus Wien» - le Carnaval de Vienne - fut conçu vers la fin d'un long séjour à Vienne, où Robert Schumann arriva le 3 octobre 1838:

"[...] il écrit au cours de son séjour toute une série de compositions, presque uniquement des pièces pour piano, qui tiennent aujourd’hui encore solidement leur place dans le répertoire pianistique général. Il s’agit des oeuvres suivantes: Arabesque op. 18, Blumenstück op. 19, Humoreske op. 20, Novelletten op. 21, un mouvement inachevé de concerto pour piano en ré mineur et, vers la fin du séjour, en mars 1839, Nachtstücke op. 23 et Faschingsschwank aus Wien op. 26, ainsi que les trois premiers numéros, Scherzo, Gigue et Romanze, de l’op. 32. L’op. 23 et 26 seront d’ailleurs achevées plus tard, à Leipzig. [...]" cité du texte de Ernst Herttrich, Schalkenbach, printemps 2004 publié dans la préface de l'édition «Urtext» de Henle: voir cette préface pour plus de détails sur la gestion de l'oeuvre, qui fut assez laborieuse, ainsi que sur sa première édition. Lors de celle-ci, en août 1841, Robert Schumann dédia le Carnaval de Vienne à l'un de ses premiers admirateurs de sa musique hors Allemagne, le belge Charles Prosper Simonin de Sire à Dinant (province de Namur).

Le «Faschingsschwank aus Wien», Facéties du Carnaval de Vienne - d'abord sous-titré «Fantasiebilder», tableaux de fantaisie -, se distingue de son Carnaval précédent, «Carnevalsscenen» op. 9, par son caractère moins intime mais aussi par sa forme. À la place d'une série de petites parties, le Carnaval de Vienne est composé de cinq grandes parties: Allegro, Romance, Scherzino, Intermezzo et Finale. Les 1ère, 3e et 5e parties sont dans la tonalité principale de si bémol majeur alors que les deux autres sont en sol mineur (Romance) et mi bémol mineur (Intermezzo).
Robert Schumann, une lLithographie de Josef Kriehuber (1800-1876) éditée en 1840
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Quelques détails sur l'oeuvre, cités d'un texte de Brigitte François-Sappey: "[...] En 1839, Robert a souffert et mûri. Il a dû affronter la perte d’êtres chers: sa belle-soeur Rosalie, sa mère, et même sa bien-aimée Clara qu’il a crue perdue à jamais pour lui. Maintenant encore il ne peut correspondre avec elle qu’en cachette de Wieck et n’entrevoit aucun avenir possible pour eux. Sa “douleur” est devenue une présence indélogeable. Il compose avec elle, conjuguant le présent au futur antérieur.

Au cours de sa genèse, le Carnaval op.9 s’était intitulé Fasching: Schwänke auf vier Noten für Pianoforte von Florestan. Le titre abandonné féconde maintenant le Faschingsschwank aus Wien, Fantasiebilder (Facéties du Carnaval de Vienne, tableaux de fantaisie) op.26. La musique aussi a mûri. Aux folles girations des carnavals de jeunesse répond ce que le compositeur considère, musicalement parlant, comme sa “Sonate en Si bémol majeur, la grande”, au moment où il découvre avec vénération la Symphonie en Ut majeur de Schubert, “la grande”. C’est dire l’évolution. La forme en quatre mouvements de sonate est bientôt étirée à cinq par ajout d’un Intermezzo en provenance des Nachtstücke (morceaux nocturnes), dans le ton de mi bémol mineur, le plus tragique de l’univers schumannien.

Dans cette sonate-fantaisie de carnaval, tout s’inverse. C’est le finale qui accueillera une forme sonate tandis que le mouvement liminaire déploie un grand rondo versicolore, seul “romantisches Schaustück”, romantique morceau théâtral, encore en rythme ternaire de bal. Saturée d’intentions, la fragile Romanze en sol mineur pleure Clara absente. Le spirituel Scherzino s’empare du costume en Si bémol d’Arlequin dans le Carnaval op.9. Avant le brillant Finale s’insère donc l’Intermezzo, cri existentiel d’amour et de mort, sans exclure, peut-être, en période de carnaval, un zeste de Witz, le trait d’humour transcendantal des romantiques.
[...]".

Voir aussi cette page en anglais de Wikipedia pour quelques détails sur les cinq parties de l'oeuvre.

À noter que dans l'Allegro du début, Robert Schumann cite La Marseillaise, la modifiant et la travestissant: il l'a met à trois temps, en rythme de valse viennoise. On ne connait ni la raison ni le sens de ce caprice, peut-être qu'il a utilisé ce thème tout simplement parce qu'il le trouvait beau?!


"[...] Le 29 janvier 1960, prêtant son concours à une soirée de Gala «de haute tenue» (sic) placée sous le haut patronage du ministre Pierre Chatenet et la présidence du secrétaire d’Etat Michel Maurice-Bokanowski, Cziffra jouait au Théâtre des Champs Elysées «au profit de l’Association mutualiste d’action sociale des personnels du Ministère de l’Intérieur et de la Sûreté Nationale» – détail qui n’aurait en soi aucune importance s’il ne révélait la situation paradoxale de l’artiste, confirmé là dans son renom autant que dans sa vulnérabilité. À titre officiel (et les organisateurs louaient son «geste d’une rare générosité»), il s’agissait en effet de contribuer à la réunion de fonds destinés à financer les oeuvres, les caisses de retraites, les mutuelles, les centres de soins, les colonies de vacances et les maisons de repos des agents des forces de l’ordre du pays. La couverture du programme était illustrée d’un dessin de Jean Cocteau, du même Apollon citharède dont le septième membre du Groupe des Six avait orné l’affiche de la Fédération musicale populaire sous le Gouvernement de Léon Blum.

À titre personnel, il s’agissait cependant pour Cziffra, comme tel était clairement précisé, «d’exprimer un peu de sa profonde gratitude envers la France et son Gouvernement pour l’accueil qu’ils lui avaient réservé», lui-même «ayant été jusqu’à annuler quatre concerts pour se consacrer complètement à la préparation de ce récital auquel il attachait une signification toute particulière». «Le concert de ce soir n’est qu’un modeste geste de ma reconnaissance envers la France devenue mon foyer et ma terre d’élection», ajoutait-il au moyen d’une note signée de sa main.

Autrement dit, rétractant des contrats conclus de longue date, renonçant à quatre prestations prévues en province ou à l’étranger, Cziffra acceptait en fait de se produire une seule fois sur la scène glorieuse de l’avenue Montaigne pour manifester son attachement à son nouveau pays, devant un public d’élite et sans aucune contrepartie, à l’époque où la sensation énorme causée par ses premiers engagements dans les états du bloc capitaliste, ses premiers enregistrements réalisés salle Wagram, menaçait d’engloutir sous leur pyrotechnie la carrière somme toute encore naissante du pianiste, qui pratiquait mal notre langue (son «assistant artistique», l’omniprésent Pierre Le Coz, se chargeant alors d’intercepter les micros pour parler à sa place!) et pressentait avec raison qu’il lui faudrait redoubler de valeur pour se soustraire à l’emprise phénoménale de sa propre Danse du sabre.
[...]" Frédéric Gaussin, cité d'un texte publiés sur cette page du site www.jejouedupiano.com, présentant la parution de ce récital sur CD chez meloclassic.

Le récital fut diffusé le 27 février suivant sur France I, à 20h30.

Sur cette interprétation du Carnaval de Vienne, Frédéric Gaussin écrit:

"[...] Paré des mille nuances dont les beaux touchers sont prodigues, Le Carnaval de Vienne paraît surgir tout sensible et vibrant d’un autre instrument, fondu comme il doit l’être au sein d’une seule ronde. Près de quarante ans séparent ce cycle de la sonate de Beethoven: le langage, les sentiments dépeints là ne sont plus les mêmes. Le spectre sonore s’est élargi.

Cziffra, sur un Steinway moderne, donne libre cours à une explosion de couleurs, sans négliger l’importance primordiale des rapports de mouvements, de caractère, qui assurent l’unité de l’oeuvre entière; sans abuser non plus de la pédale. Régal des rythmes pointés marqués du talon, plaisir de sentir le discours polyphonique se densifier au fil des reprises, bien au-delà des limites dynamiques habituelles constatées chez les pianistes «confrères». Entendez-vous cette citation, (perpétuellement?) noyée par d’autres, citation transparente, placée au coeur de l’Allegro, de La Marseillaise, que Cziffra souligne avec un humour, une élégance irrésistibles devant son auditoire français? Et ce Finale solaire!
[...]"

Voici donc...

Robert Schumann, Faschingsschwank aus Wien, Op. 26, Georges Cziffra, 29 janvier 1960, Théâtre des Champs-Élysées, Paris

   1. Allegro - Sehr lebhaft                 09:26 (-> 09:26)
   2. Romance - Ziemlich langsam             02:10 (-> 11:36)
   3. Scherzino                              01:42 (-> 13:18)
   4. Intermezzo - Mit grösster Energie      02:12 (-> 15:30)
   5. Finale - Höchst lebhaft                04:09 (-> 19:39)

Provenance: Radiodiffusion, archives Radiodiffusion-Télévision Française

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   1. Allegro - Sehr lebhaft

   2. Romance - Ziemlich langsam

   3. Scherzino

   4. Intermezzo - Mit grösster Energie

   5. Finale - Höchst lebhaft


Georges CZIFFRA, un portrait fait par Karoly FORGAS
le 16 janvier 1960 à Montigny-les-Cormei

Georges CZIFFRA, cité du film Bernard GAVOTY / INA «Les grands interprètes» publié en 1963
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Georges CZIFFRA, cité du film Bernard GAVOTY / INA «Les grands interprètes» publié en 1963
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