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Recto de la pochette du disque Decca London LL 1505, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie
Recto de la pochette du disque Decca London LW 5125, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie
Hector Berlioz, d'après un portrait signé EV inspiré d'une photographie, Format: 13,5 x 9,5 cm, Droits: domaine public, Identifiant: ark:/12148/btv1b84157788, Source: Bibliothèque nationale de France, département Musique, Est. Berlioz 054, Notice de recueil: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38641470v, Notice du catalogue: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb396026719, cliquer pour voir l'original

Hector BERLIOZ
Ouverture de Benvenuto Cellini, H 76B (Op. 23)
Orchestre de la Suisse Romande
Robert DENZLER
14-26 mai 1954, Victoria Hall, Genève, Decca

Le Benvenuto Cellini d’Hector Berlioz, fut donné pour la première fois à l’Opéra de Paris le 10 septembre 1838, avec un résultat catastrophique: "[...] La chute de l’oeuvre fut complète; on siffla, on hurla; les musiciens de l’orchestre jouaient tout autre chose que leurs parties; les chanteurs se firent un plaisir de massacrer leurs rôles, et le public de les interrompre par les manifestations les plus inconvenantes et les plus odieuses. [...]" Au bout de trois représentations, l'oeuvre disparut de l'affiche. Pour plus de détails voir par exemple cette page du site www.hberlioz.com.

Par contre, son ouverture est restée au répertoire des concerts. Très dramatique, très vivante surtout, elle commence par un élan rapide, impétueux, allegro deciso, qui personifie le caractère libre et hardi, débordant de passion et de joyeuse audace que l'histoire prête à Benvenuto Cellini. Cité de son ouvrage «L'histoire d'un romantique: Hector Berlioz» - plus particulièrement «Un romantique sous Louis-Philippe: Hector Berlioz 1831-1842», Plon, Paris, 1908 - voici ce qu'écrit Adolphe BOSCHOT, enthousiasmé par cette ouverture:

[...] Berlioz choisit donc, dans sa partition, quelques motifs parmi les plus caractéristiques et qui prêtent le mieux aux développements d’orchestre. Il ne se contente pas de les mettre bout à bout, mais il les développe, les magnifie. Ce n’est pas du tout un pot pourri, ragoût d’arlequins vite cuisinés où des débris de l’opéra sont reliés par une sauce à tout faire. Grâce à son génie de la sonorité, ces motifs, qui dans l’action théâtrale sont subordonnés aux exigences dramatiques, deviennent, dans l’ouverture, les germes d’une musique vraiment symphonique. Même séparée de la partition et entendue comme une page d’orchestre indépendante, cette ouverture a une vie propre: elle vit, comme telle ouverture de Weber ou de Beethoven, par la seule musique et la magie des sonorités. — Néanmoins elle prépare à la partition, car elle est faite de la même substance.

D’abord, à tout l’orchestre, une attaque impétueuse, tourbillonnante: bravoure, insouciance, jeunesse (triolets qui montent en fusées, rythme qui gambade), c’est à la fois l’annonce du carnaval romain et comme une première apparition du fougueux Benvenuto.

Un long silence.

Deux thèmes, de caractères très différents, ne tardent pas à s'opposer, à se faire valoir par le contraste: l’un, grave, solennel, confié aux basses ou trombones, ou aux bassons, c’est l’air du cardinal (À tous péchés pleine indulgence); — l’autre, caressant, tendre, voluptueusement mélancolique (c’est la délicieuse ariette d’Arlequin), murmuré d’abord dans les sonorités idylliques et féminines de l’orchestre, puis chanté passionnément avec les cordes énamourées.

Tout à coup, la joie du début. Il gambade, cet allegro fantasque, impétueux, il gambade comme une bande de joyeux drilles, apprentis que le ciseleur florentin entraîne, parmi les masques et les moccoli, au pourchas d’une aventure galante. Cela bondit, cela court, preste, léger, espiègle, narquois, plein de fougue. Elle passe, cette bande, elle s’éloigne... Un dernier sursaut sonore; et le silence se fait. Tremblante, soutenue par la voix caressante des cors, une clarinette exhale sa plainte; on croit voir passer une jeune fille, toute pâle... En effet, un dialogue s’engage. Insinuants, les violons veulent entraîner dans leurs triolets la mélodie qui hésite, qui se défend, mais bien peu... De nouveau la fête retentit, exhubérante, méridionale, brûlée de soleil et de passion, enivrante, pleine d’effluves et de désirs... La douce, la pâle mélodie reprend encore, redite par un hautbois tremblant ; et l’on entend l’amour, la douleur d’un être faible.

Alors, les violons, dont la voix et la caresse sont rendues plus douces, mais aussi plus ardentes, plus profondes, par le prolongement mêlantcolique des violoncelles, — les violons enlaceurs redisent cette mélodie craintive, et lui communiquent leur flamme. Ils l’entraînent, ils l’enlèvent. La magie sonore de la fête devient resplendissante. Sur le tumulte de la foule qui se rue au plaisir, plane la phrase du cardinal, grande phrase calme, lentement, puissamment déclamée par l’unisson des cuivres. — Eblouissement par le son, cette conclusion de l’ouverture mérite des épithètes chères à Berlioz : elle est irrésistible et foudroyante.

Depuis Beethoven , depuis Weber, aucun musicien, en 1838, n'avait encore écrit une telle ouverture.

Au bout d’un siècle presque, elle parait aussi jeune, aussi étincelante, aussi belle. À part quelques singularités de style, qui sont propres à Berlioz, elle peut être entendue, sans pâlir, après les plus célèbres ouvertures des maîtres classiques.
[...]"


Dans cet enregistrement Decca, Robert DENZLER dirige l'Orchestre de la Suisse Romande. Fait entre les 14 et 26 mai 1954 dans le Victoria Hall de Genève, il paraît en septembre 1954 - Decca LW 5125 - resp. janvier 1955 - Decca London LD 9143. Il fut réédité sur ce disque Decca London LL 1505 en complément de la symphonie d'Ernest Chausson enregistrée par Robert Denzler avec l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire.

À noter que ces deux ouvertures - enregistrées entre les 14 et 26 mai 1954 dans le Victoria Hall de Genève, en parallèle de vastes sessions d'enregistrements de l'orchestre avec Ernest Ansermet et Karl Münchinger (S121 à S128 dans la discographie Decca de Philip Stuart, avec notamment les premiers enregistrements stéréo de Decca) furent également enregistrées en stéréo, elles paraissent en mai 1960 sur le 45 tours SEC 5059 (Béatrice et Bénédict) et en mars 1972 sur ECS 637 (Benvenuto Cellini), dans les deux cas couplées avec des enregistrements d'ouvertures d'Auber et de Berlioz, Albert Wolff dirigeant l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris.

Voici donc...

Hector Berlioz, Ouverture de Benvenuto Cellini, H 76B (Op. 23)6, Orchestre de la Suisse Romande, Robert Denzler, 14-26 mai 1954, Victoria Hall, Genève

Allegro deciso con impeto - Larghetto - Allegro deciso con impeto    10:24

Provenance: Decca London LL 1505

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Allegro deciso con impeto - Larghetto - Allegro deciso con impeto