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Louis SPOHR
Concerto pour quatuor à cordes avec
accompagnement d'orchestre en la mineur, op. 131
Quatuor DORNBUSCH
(Paul HARTWEIN, Alois NIESNER, violons
Bodo HERSEN, alto, Jörg WIEDERHOLD, violoncelle)
Orchestre symphonique de la radio de Francfort
Dean DIXON
3 au 5 avril 1974, salle d'émission de la Radio de Hesse
Funkhaus am Dornbusch»), Francfort

Louis SPOHR, ce maître du concerto qui composa, en quarante-six ans d'activité créatrice, quelque vingt-huit oeuvres pour un ou plusieurs instruments solistes et orchestre (sans compter les pièces de concert en un mouvement), couronna son oeuvre concertante, vers 1845 - 1850, avec le «Quartett-Konzert» en la mineur op. 131. L'oeuvre est représentative du style mature de Spohr. Elle ressemble à une symphonie concertante, succédant à la „Sinfonia Concertante“ en mi bémol majeur KV 364 de Mozart, pour violon, alto et orchestre, et - dans une certaine mesure - au Triple Concerto, op. 36, pour violon, violoncelle et piano de Beethoven. Encore au XXe siècle, Bohuslav Martinu écrivit un Concerto pour quatuor à cordes et orchestre, qui s'inspire en partie de celui de Spohr, ainsi que Jean Martinon.

Le Concerto pour quatuor se compose de trois mouvements : Allegro moderato - Adagio - Rondo. Allegretto. Le mouvement rapide est en forme de sonate avec un déve­lop­pe­ment harmonique des deux thèmes contrastés majeurs, alternativement par le quatuor à cordes et par l'orchestre. Il est intéressant de noter que Spohr, bien que parfaitement capable d'écrire des passages virtuoses pour le violon solo, a évité toute ostentation dans cette oeuvre, lui conférant ainsi une atmosphère intime qui convient parfaitement au caractère “intimiste“ du quatuor à cordes utilisé comme “solo“. Le second mou­ve­ment est un adagio lyrique basé sur une mélodie chaleureuse et tendre, suffisamment souple pour être tour à tour quasi tragique, passionnée et consolatrice. Le mouvement est en la mineur, à 9/8. Cela contraste bien avec le dernier mouvement, un rondo en la majeur, alla breve, qui dégage verve, gaieté et charme spontané. Le Concerto pour quatuor n'est ni une oeuvre pyrotechnique, ni une oeuvre expérimentale, malgré sa formation inhabituelle. C'est une oeuvre soigneusement écrite et savante, qui communique directement et touche profondément.

Cité des notes de Hartmut BECKER, dans une traduction d'Hélène MÉNISSIER, publiées en 1998 dans le livret du CD MDG Gold MDG 307 0849 2:

"[...] Comme dans l'op. 56 de Beethoven, Spohr fait enchaîner l'adagio sans interruption, par une transition, avec le finale, rondo allegretto. Mais l'adagio de Spohr, bien que très bref - 63 mesures - apparaît comme une entité et non pas comme une simple “introduction lente“ au finale, ce qui est le cas chez Beethoven. Cet adagio est essentiellement basé sur l'interaction entre trois groupes séparés: quatuor soliste, vents, cordes de l'orchestre. Il développe ainsi une nouvelle fois son art “plurichoral“, comme dans ses quatre doubles quatuors à cordes et ses grandes oeuvres chorales a cappella des années 1820 et 1830. L'alternance entre esprit “parlé“ et “chanté“ assure à ce mouvement réservé, plutôt méditatif, des contrastes expressifs très vivants.

Le premier mouvement, allegro moderato, débute tout simplement sur la tonique, qu'on entend trois fois piano, avant que le violoncelle du quatuor soliste ne présente le thème principal. Les difficultés techniques de toutes les parties de solistes évitent une prédominance du premier violon. Le son orchestral, plein, volumineux (avec trois trombones), la fréquente combinaison des flûtes, clarinettes et bassons contribuent à nous rapprocher de l'atmosphère de Brahms, entre autres et surtout par le ton élégiaque et résigné qui sous-tend tous les mouvements; même le finale, dansant et exubérant, laisse deviner, dans son thème secondaire, un soupçon de mélancolie nostalgique. Enfin, en bon violoniste et musicien de chambre, Spohr a réservé pour la fin , en faveur des solistes, une pointe finale pleine d'originalité.
[...]".

Dans cette prise de son de la «Radio de Hesse», faite du 3 au 5 avril 1974 dans sa salle d'émission «Funkhaus am Dornbusch» à Francfort, Dean DIXON dirige l'Orchestre symphonique de la radio de Francfort, dont il fut le chef titulaire de 1961 à 1974, accompagnant le Quatuor DORNBUSCH (Paul HARTWEIN, Alois NIESNER, violons, Bodo HERSEN, alto, Jörg WIEDERHOLD, violoncelle):

        1. Allegro moderato                 09:42 (-> 09:42)
        2. Adagio                           06:48 (-> 16:30)
        3. Rondo. Allegretto                06:57 (-> 23:27)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro moderato


2. Attaca, Adagio


3. Attaca, Rondo. Allegretto