Peter TSCHAIKOWSKI
Fantaisie de concert en sol majeur, op. 56
Frederick MARVIN, piano
Orchestre Symphonique de la Radio de Hesse
Dean DIXON
13 octobre 1964, Salle d'émission de la Radio de Hesse
Francfort-sur-le-Main
Écrite entre juin et octobre 1884, cette Fantaisie de concert fut donnée en première audition à Moscou le 6 mars 1885 sous la direction de Max Erdmannsdörfer, avec Sergei Taneyev en soliste. L'oeuvre - populaire du vivant de Tschaikowski - disparait ensuite du répertoire: ce n'est que vers la fin du 20e siècle qu'elle fut tirée de l'oubli. Elle n'est toutefois que peu souvent jouée, hélas.
"[...] Tschaikowski avait tout d’abord projeté la composition d’un concerto normal, mais il adopta rapidement l’idée de fusionner le mouvement lent et le finale, écrivant une oeuvre en deux mouvements. Le titre choisi de “Fantaisie” laissa à Tschaikowski la liberté de faire de nouvelles expériences. Le premier thème évite le poids normalement donné à un premier sujet de forme sonate et opère comme une danse à la russe, avec la légèreté et le brio de nombreux finales de Tschaikowski. Le second thème fournit un contraste lyrique normal, mais le développement prend la forme d’une énorme cadence pour piano, la substance de l’argument symphonique étant confiée aux deux mains du pianiste. Ce n’est pas la première fois que l’on a vu Tschaikowski confier des passages substantiels du développement au seul soliste, mais ici cette idée est poussée à l’extrême. Finalement, lorsque l’on a presque oublié l’orchestre, le mouvement reprend comme si de rien n’était.
Le deuxième mouvement est encore beaucoup plus étrange et Tschaikowski a senti qu’il avait besoin du titre “Contrastes”, pour signaler au public qu’il n’appliquait pas les règles normales. Il commence comme un mouvement lent habituel, avec un magnifique thème italianisant, peut-être une chanson de gondolier. Mais cette chanson est interrompue par la musique de danse rapide avec battement de tambour de basque à l’arrière-plan, qui constitue le premier des contrastes annoncés, en tempo, mètre et tonalité. La chanson revient, puis la danse encore une fois, dans des plans de coupe presque cinématographiques, nous incitant à imaginer une sorte de scène de carnaval. Cette conception frappante et l’abondance de virtuosité auraient probablement fort bien convenu au sens du spectacle d’Eugen d’Albert, mais le pianiste choisi par Tschaikowski était encore une fois indisponible pour la création de cette oeuvre et le fidèle Taneïev l’a remplacé au pied levé avec succès. [...]"
Voici donc...
Peter Tschaikowski, Fantaisie de concert en sol majeur, op. 56, Frederick MARVIN, piano, Orchestre Symphonique de la Radio de Hesse, Dean DIXON, 13 octobre 1964, Salle d'émission de la Radio de Hesse, Francfort-sur-le-Main
1. Quasi rondo: Andante mosso 15:56 (-> 15:56)
2. Contrastes. Andante cantabile - Molto vivace 13:26 (-> 29:22)
1. Quasi rondo: Andante mosso 15:56 (-> 15:56)