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Anton WEBERN, env. 1908, photographe inconnu
Christoph von DOHNANYI, date et photographe inconnus

Anton WEBERN
Im Sommerwind, idylle pour grand orchestre
d'après un poème de Bruno WILLE
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Christoph von DOHNANYI
29 mars 1968

Lors de la composition de son poème symphonique «Im Sommerwind» - Dans le vent d'été -, Anton WEBERN avait vingt ans, était inscrit à l'Université de Vienne, où il travaillait avec le musicologue Guido ADLER. Webern commençait d'écrire pour orchestre, il en était à découvrir les univers de Richard Strauss et de Gustav Mahler, avec une prédilection pour le premier: „Mort et Transfiguration“, note-t-il dans son journal en mars 1903, est «splendide, la création magnifique d'un grand génie». C'est l'écoute de la première audition viennoise de la Troisième Symphonie de Mahler, en décembre 1904, qui fera ensuite pencher la balance du côté de Mahler. Entretemps Webern avait pris contact avec Arnold Schoenberg, qui deviendra son professeur jusqu'en 1904, et qu'il quittera après avoir écrit en 1908 la Passacaille op. 1, un hommage à l'écriture polyphonique.

«Im Sommerwind» fut achevé le 5 août 1904 dans la maison de campagne de sa famille - le Preglhof en Carinthie; dans la partition surgissent bien entendu des échos de ses maîtres symphonistes - notamment Gustav Mahler et Richard Strauss. Webern choisit le cadre de ré majeur traditionnellement associé à des affects ou émotions positives, à l'acclamation, la plénitude, la sérénité. Composée pour 3 flûtes, 3 hautbois dont 2 cors anglais, 5 clarinettes dont 1 clarinette basse, 2 bassons, 6 cors, 2 trompettes, timbales, percussions, 2 harpes, cordes, l'oeuvre est restée sans numéro d'opus, et ne fut donnée en première audition que bien plus tard, le 25 mai 1962 à Washington par l'Orchestre de Philadelphie sous la direction d'Eugene Ormandy.

Anton Webern s'inspire d'un poème extrait d'un recueil intitulé „Révélations d'un genévrier“ (1901) de Bruno Wille, théologien, journaliste libéral oeuvrant pour la culture ouvrière et grand nietzschéen. Le texte décrit un paysage champêtre traversé par une tempête puis le chant d'une alouette qui s'élève, image de l'inspiration et de l'extase poétique. Si Webern recopie ces passages de Wille dans ses carnets, et si l'on retrouve bien quelques chants d'oiseau dans l'idylle, la tempête n'y figure pas.

"[...] le langage est résolument postromantique et tonal. Rien de vraiment nouveau dans les tournures chromatiques qui se cherchent, les longues plages harmoniques qui se métamorphosent au gré des changements de timbres, dans la façon d’utiliser le crescendo ou dans les brusques oppositions de climat. Certains remarquent déjà les relais instrumentaux, la fragmentation des lignes tendant vers une parcellisation de la matière musicale, mais le développement thématique n’est pas une fin en soi, et les mélodies sont suffisamment brèves pour se renouveler d’elles-mêmes.

Sans doute faut-il moins chercher ce qui se prépare de neuf dans Im Sommerwind que ce qui en demeurera dans les chefs-d’oeuvre de la maturité, du point de vue de l’imaginaire littéraire comme du point de vue du romantisme musical. Car en 1904, la rencontre avec Schoenberg ne s’est pas encore faite et le déclic n’a pas eu lieu. L’économie du discours n’est en rien comparable avec les futurs aphorismes, et les gestes s’inscrivent pleinement dans la continuité historique.
[...]" François-Gildas Tual dans ce programme de l'Orchestre National de France.

L'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne
dans la grande salle de la Maison de la Radio, une vue prise depuis la régie

Dans cette prise de son datant du 29 mars 1968, l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester) est dirigé par son chef titulaire de cette époque, Christoph von DOHNANYI.

Au programme de ce concert de la série «Musik der Zeit»:

 ➣ Anton Webern, Im Sommerwind
 ➣ Kasimierz Serocki, Forte e piano pour 2 pianos et orchestre
 ➣ Bernd Alois Zimmermann, Canto di speranza pour violonvelle et petit orchestre
 ➣ Krzysztof Penderecki, Dies irae

Christoph von DOHNANYI, date et photographe inconnus
Christoph von DOHNANYI, date et photographe inconnus

Voici donc...

Anton Webern, Im Sommerwind, idylle pour grand orchestre d'après un poème de Bruno Wille, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Christoph von Dohnanyi, 28 mars 1968

Ruhig Bewegt 12:08

Provenance: Radiodiffusion, archives WDR resp. ARD

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