Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
Ferenc FRISAY, photo de presse DG, photographe et date inconnus
<
Shura CHERKASSKY, lieu, date exacte (probablement vers 1952) et photographe inconnus
Le jeune Franz LISZT, extrait d'une lithographie de 1838

Franz LISZT
Concerto pour piano et orchestre No 1, S 124
Shura CHERKASSKY
RIAS Symphonie-Orchester Berlin
Ferenc FRICSAY
1952

D'après le compositeur et pianiste allemand Ignaz Moscheles, Liszt a dans ses jeunes années composé et interprété un concerto pour piano, et même vraisemblablement deux. Moscheles décrit en effet un concerto pour piano qu’il a entendu Liszt jouer à Londres en 1827. Ces oeuvres de jeunesse se sont malheureusement perdues. Les quelques fragments qui en sont restés démontrent toutefois qu’il réutilisa des thèmes et des idées provenant de ces oeuvres alors qu’il commençait à développer son talent de compositeur durant les années 1830: "[...] Dans un carnet de 1830, on trouve une première version de ce qui deviendra plus tard le Concerto pour piano no 1 en Mi bémol majeur – la tonalité du Concerto pour piano no 5 de Beethoven, qu’il admirait tant. Liszt dut arrêter d’y travailler, entre autres de par sa vie privée turbulente, et ne se remit à l’ouvrage qu’en 1839. Cette même année, il entama aussi la composition d’un second concerto pour piano en La majeur, ainsi que celle d’un troisième qui dut également être en Mi bémol majeur, mais fut écarté par le compositeur. Toutefois, quelques années devaient encore passer avant que Liszt ne complète ses deux concertos pour piano. [...]

Ce n’est qu’après ses «années virtuoses», une fois installé comme maître de chapelle à Weimar en 1848, qu’il mit la dernière main à ses deux concertos. Le concerto pour piano en Mi bémol fut donné en première à Weimar le 17 février 1855, avec pour chef d’orchestre Hector Berlioz
[...], qui nomma l’oeuvre «stupéfiante de verve et de puissance, comme toujours». Le Concerto pour piano en La fut interprété pour la première fois le 7 janvier 1857. Cette fois-ci, c’est Liszt lui-même qui dirigea et son élève Hans von Bronsart qui joua la partie solo.

Le jeune Franz LISZT, lithographie de 1838
Le jeune Franz LISZT, lithographie de 1838
Les deux concertos sont absolument uniques en leur genre du point de vue de la forme et ils diffèrent fortement des concertos virtuoses que les collègues de Liszt composaient. Là où, dans de nombreux concertos pour piano, la partie solo dominait l’argumentation musicale et l’orchestre ne se voyait imparti qu’un rôle de soutien, les deux concertos pour piano de Liszt sont d’envergure symphonique. Dans le manuscrit du Concerto pour piano no 2, surgit même le titre «Concerto symphonique», emprunté au collègue de Liszt d’origine anglaise Henri Litolff. [...]" cité d'un texte de Ronald Vermeulen dans une traduction de Brigitte Zwerver-Berret publié en 2012 dans le livret du CD Pentatone Classics PTC 5186 397.

Franz Liszt révisa sa composition à maintes reprises avant de se sentir prêt à la publier en 1856. Il la raccourcit du tiers, refreine certains passages purement virtuoses et renforce sa forme symphonique. La version finale se compose de quatre mouvements courts clairement définis et joués sans interruption, ou - suivant les interprétations et enregistrements - quasiment sans interruption. L’écriture pour un orchestre de dimension modeste avec les vents et les cuivres par deux démontre que non seulement Liszt maîtrisait désormais le médium mais qu’il abordait une nouvelle approche de l’orchestre.

Une courte description citée d'un texte de Paul Badura-Skoda publié en 2016 dans le livret du CD Gramola 99130:

"[...] C’est le triomphe du piano moderne de concert, car il doit pouvoir s’imposer face à un orchestre au complet, où interviennent même des trombones. L’introduction est en soi un trait de génie, Liszt aurait sous la musique imaginé ce texte: «Vous tous, vous n’y comprenez rien, ha, ha». Il ne faut pas attendre cinq minutes pour entendre le soliste – ce qui arrive dans la plupart des concertos - non, le piano est là tout de suite, et comment! Impossible de faire plus énergique! Le concerto est en 4 mouvements, relativement courts et enchaînés. Liszt y met en oeuvre le principe du leitmotiv nouveau à cette époque: les thèmes les plus frappants se colorent diversement au gré de leurs métamorphoses: par exemple le solo doux et lyrique du deuxième mouvement réapparaît au finale en marche triomphante, le scherzo hanté ressort au finale en valse impétueuse.

Pour le troisième mouvement, Liszt a eu une idée géniale: ce scherzo commence pianissimo, sur un thème joué au triangle solo, auquel les cordes vont répondre pizzicato. Je ne connais aucun autre passage dans la musique où le triangle joue en solo sans les autres percussions, et qui plus est tout bas. Le piano entre lui aussi très doucement, sur de fines figures rythmiques (des hémioles) avec un jeu de pédale particulier. Tout le mouvement a un caractère fantastique, comme une scène du Songe d’une nuit d’été.

Le triangle intervient aussi dans le dernier mouvement, discrètement, et c’est précisément au moment où est cité le thème du scherzo. L’apparition du fantôme se dissipe, l’action s’intensifie grâce à des thèmes du premier mouvement pour en arriver au finale, une marche triomphale à la Verdi dont le thème est issu d’une métamorphose du deuxième mouvement «quasi adagio», l’art du Leitmotiv à son apogée!
[...]"

Shura CHERKASSKY et Ferenc FRICSAY

L'enregistrement présenté ici a été fait en concert le 11 février 1952 (Ref.: discographie Shura Cherkassky), au «Titania Palast», Steglitz-Zehlendorf (donc dans le secteur américain du Berlin de cette époque). Shura CHERKASSKY est accompagné par le «RIAS Symphonie-Orchester Berlin» sous la direction de son chef titulaire, Ferenc FRICSAY. Fondé en 1946 le «RIAS-Symphonie-Orchester Berlin», fut rebaptisé «Radio-Symphonie-Orchester Berlin» (RSO Berlin) en 1956 (à ne pas confondre avec le «Rundfunk-Sinfonie-Orchester Berlin» (RSB) se trouvant à Berlin-Est, donc appartenant à l'époque à la République Démocratique Allemande). En 1993, donc après la réunication des deux Allemagnes, il reçut son nom actuel de «Deutsches Symphonie-Orchester Berlin», Orchestre symphonique allemand de Berlin, afin d'éviter toute confusion avec le «Rundfunk-Sinfonie-Orchester Berlin» (RSB) - qui avait pour ce nom un droit d'ancienneté, ayant été fondé en 1923 déjà.

Voici donc...

Franz Liszt, Concerto pour piano et orchestre No 1 en mi bémol majeur, S 124, Shura Cherkassky, RIAS Symphonie-Orchester Berlin, Ferenc Fricsay, 11 février 1952, Titania Palast, Steglitz-Zehlendorf, Berlin

   1. Allegro maestoso                             05:15 (-> 05:15)
   2. Quasi Adagio                                 04:29 (-> 09:44)
   3. Allegretto vivace - Allegro animato          04:10 (-> 13:54)
   4. Allegro marziale animato                     04:15 (-> 18:09)

Provenance: Radiodiffusion

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP

ATTENTION: Les 3e et 4e mouvements s'enchaînent, donc faire attention à ce que votre logiciel de lecture n'insère pas de pause entre les deux fichiers!! (entre les deux premiers mouvements il n'y a que de très courtes pauses)