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Leopold STOKOWSKI, un portrait fait par Arnold Genthe, 1926, Genthe photograph collection, Library of Congress, Prints and Photographs Division, cliquer pour voir l'original
Pierre FOURNIER en 1941, Photo (C) Ministère de la Culture - Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Dist. RMN-Grand Palais / Studio Harcourt, cliquer pour voir l'original

Robert SCHUMANN
Concerto pour violoncelle en la mineur, op. 129
Pierre FOURNIER
Orchestre Philharmonique de New York
Leopold STOKOWSKI
6 novembre 1949, Carnegie Hall

Après des débuts prometteurs à la fin du XVIIIe siècle, aux mains de maîtres comme Haydn et Boccherini, le genre du concerto pour violoncelle périclita durant de nom­breu­ses décennies. Aussi est-il surprenant que Robert Schumann, romantique par excel­lence, se soit lancé, en 1850, dans un concerto pour violoncelle. Il avait certes déjà écrit plusieurs duos instrumentaux, où le violoncelle (dont il avait commencé l’étude dans les années 1830) pouvait remplacer le cor, le hautbois ou l’alto; mais peut-être le succès de sa première oeuvre spécifiquement pour violoncelle et piano (les «Fünfstücke im Volkston» de 1849) l’encouragea-t-il à oser le format violoncelle/orchestre, plus imposant.

Son Concerto pour violoncelle date de la même époque que sa Troisième Symphonie, dite “Rhénane”. Et bien que le Concerto ait été publié quatre ans plus tard, en 1854, sa première audition publique n’aura lieu qu’en juin 1860, après son décès:

"[...] L’ébauche originale (d’octobre 1850 - ce fut la première composition à grande échelle de Schumann, qui venait de prendre, à l’automne, ses fonctions de directeur de la musique municipale de Düsseldorf) montre une oeuvre intitulée «Konzertstück», probablement à cause de son échelle relativement modeste et de la manière dont ses trois mouvements sont réunis en un continuum de type fantaisie, avec tout un réseau de subtiles références thématiques croisées.

Cette oeuvre, Schumann la destinait peut-être à Christian Reimers, le premier violoncelle de l’orchestre de Düsseldorf, mais, bien que les deux hommes l’eussent répétée en mars 1851, aucune exécution publique n’eut lieu - en 1852, une répétition informelle, avec un autre interprète, n’aboutit pas davantage. En revanche, ces séances furent pour Schumann le prétexte à d’abondantes révisions (concernant, surtout, l’équilibre entre la contribution orchestrale et la partie solo), toutes incorporées dans la partition publiée en 1854. À cette époque-là, ayant perdu la raison, il était interné au sanatorium d’Endenich, où il mourut deux ans plus tard. Son Concerto pour violoncelle, lui, ne fut joué en public qu’en juin 1860, à Leipzig, sous l’archet du violoncelliste émérite Ludwig Ebert; et ce fut seulement au début du XXe siècle qu’il se fit une place dans le répertoire, grâce, avant tout, à Pablo Casals.
[...]" Calum Macdonald, 2007, livret du CD Hyperion CDA67583

Page 9 de la partition autographe conservée à Berlin
Page 9 de la partition autographe conservée à Berlin avec le premier titre de l'oeuvre
Dans le catalogue de ses compositions, Schumann décrit cette oeuvre comme une “pièce concertante pour violoncelle avec accompagnement d’orchestre”, ce qui explique en partie l’équilibre parfait régnant entre l’intervention du soliste et celle de l’orchestre: la partie de violoncelle ne fait appel à aucune virtuosité particulière en termes d’écriture, et à aucun moment le soliste n’est couvert par l’orchestre.

L'oeuvre comprend trois mouvements qui sont joués d’une traite. La volonté schu­ma­nienne était "[...] de maintenir le violoncelle au centre de la scène, et l’orchestre souvent en arrière-plan, en sorte que le soliste peut projeter sa partie lyriquement expressive sans avoir à forcer le son. En fait, l’orchestration est remarquablement discrète, surtout dans son usage modéré des trompettes et des tambours. Trois accords liminaires aux vents, qui dessinent eux-mêmes un motif important: voilà toute la préparation nécessaire à la superbe mélodie du premier sujet du soliste, une envolée de fantaisie romantique archétypale, tout à la fois ardente et mélancolique. Une transition orchestrale plus vigoureuse mène au langoureux second sujet en ut majeur, doté d’un nouveau motif de trois notes qui devient bientôt indépendant et joue, aux côtés d’une autre figure en rythme de triolets laconique, un rôle considérable dans le développement. Ce dernier expose le premier sujet au cor, dans des tonalités (comme fa dièse mineur) suffisamment éloignées pour être risquées si Schumann n’avait su pouvoir compter sur le cor à pistons, d’introduction alors relativement récente.

La réexposition, bien que classique, s’écoule sans heurt dans le mouvement lent en fa majeur, une romance sans paroles lyrique, dans la veine la plus langoureusement expressive de Schumann. Le plus doux des accompagnements en pizzicato soutient le violoncelle solo qui, dans la section centrale, orne la mélodie dans de plaintives doubles cordes en tierces. Puis l’orchestre fait allusion au sujet d’ouverture de l’oeuvre et le violoncelle se lance dans un récitatif agité débouchant sur le finale déterminé, qui cherche à imprégner sa figure initiale résolue, vaguement alla marcia, d’une conviction propulsive que l’écriture solo de Schumann, toujours encline à l’introspection, n’autorise jamais tout à fait. Des réminiscences du premier mouvement continuent de s’infiltrer dans le discours, et le mouvement culmine en une cadenza à l’accompagnement orchestral discret (lui-même une innovation), qui favorise les cordes graves du violoncelle, avant une brusque conclusion.
[...]" Calum Macdonald, 2007, livret du CD Hyperion CDA67583

Voir aussi la présentation publiée sur la page de l'enregistrement qu'en a fait Pierre FOURNIER en 1957 avec Hans ROSBAUD.

Nous retrouvons ici Pierre FOURNIER dans un enregistrement encore plus ancien, datant du 6 novembre 1949, l'Orchestre Philharmonique de New York étant dirigé par Leopold STOKOWSKI:

Voici donc...

Robert Schumann, Concerto pour violoncelle en la mineur, op. 129, Pierre Fournier, Orchestre Philharmonique de New York, Leopold Stokowski, 6 novembre 1949

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