Peter TSCHAIKOWSKI
Variations sur un thème rococo
pour violoncelle et orchestre, Op. 33
MAURICE GENDRON, violoncelle
Orchestre Symphonique de Vienne
Christoph von DOHNANYI
19 au 22 février 1962, Grande Salle de
la Maison de l’Union Musicale de Vienne
Pour le label Philips, dans des sessions qui s'étendirent du 19 au 22 février 1962 dans la Grande Salle de la Maison de l’Union Musicale de Vienne, l'Orchestre Symphonique de Vienne sous la direction de Christoph von DOHNANYI et Maurice GENDRON - en soliste au violoncelle - enregistrèrent trois oeuvres pour violoncelle et orchestre de Robert SCHUMANN et de Peter TSCHAIKOWSKI, qui furent publiées sur ce disque de l'album Philips-L-02-243-L:
Composée pendant l'hiver 1876-1877, l'oeuvre fut donnée en première audition à Moscou le 18 novembre 1877, par Wilhelm Fitzenhagen - à qui elle est dédicacée - sous la direction de Nikolaï Rubinstein.
"[...] Première oeuvre de ce type dans la musique russe, elle est écrite sous forme d’un cycle de variations sur un thème s’apparentant à la musique «galante» du XVIIIe siècle, aimée de Tchaïkovski. L’orchestre est conforme à l’effectif de l’époque: cordes, bois et cors par deux, sans autres cuivres ni percussion. Le dédicataire fut le violoncelliste allemand Wilhelm Fitzenhagen, qui s’appropria le texte musical sans vergogne, réécrivant la partie soliste, et surtout intervertissant l’ordre des variations. C’est dans sa version que l’oeuvre fut créée à Moscou le 18 novembre 1877 sous la direction de Nikolaï Rubinstein, et fut ensuite publiée. Tchaïkovski n’accepta la situation qu’en rechignant, mais n’opposa pas de refus. La version originale ne fut jouée qu’au XXe siècle et éditée dans le cadre de la publication complète des oeuvres de Tchaïkovski en URSS. Dans la majorité des cas, les violoncellistes continuent à préférer la version remaniée, qui offre en effet une meilleure progression dans l’ordre des variations, constituant une forme qui se rapproche d’une symphonie.
Après une courte introduction orchestrale, les deux premières variations, s’enchaînent, allantes et spirituelles. Vient ensuite le mouvement Andante, avec une magnifique cantilène, valse lente qui aurait pu figurer dans un ballet (Le Lac des Cygnes a été composé un an auparavant); les deux variations suivantes sont également d’allure dansante, mais plus enjouées, parsemées de traits soudains, avec dans la seconde des successions de notes trillées au violoncelle en contrepoint au thème à la flûte. C’est ensuite la cadence de soliste, qui se trouvait initialement être à la suite de la variation n°2, et survenait trop tôt dans le cycle, ce qui fut l’un des principaux arguments de Fitzenhagen pour justifer ses interventions. L’avant-dernière variation est empreinte d’une langueur mélancolique, avant l’élan ultime, spectaculaire, frémissant et joyeux. [...]" cité d'un texte d'André LISCHKE.
La première oeuvre de cette face du disque:
Peter Tschaikowski, Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre op. 33, Maurice Gendron, violoncelle, Orchestre Symphonique de Vienne, Christoph von Dohnanyi, 19 au 22 février 1962, Grande Salle de la Maison de l’Union Musicale de Vienne
1. Moderato assai quasi andante
2. Tema: Moderato semplice
3. Variazione I: Tempo del Tema
4. Variazione II: Tempo del Tema
5. Variazione III: Andante sostenuto
6. Variazione IV: Andante grazioso
7. Variazione V: Allegro moderato
8. Variazione VI: Andante
9. Variazione VII e Coda: Allegro vivo 17:43