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Charles MUNCH, un portrait extrait du recto de la pochette du disque LONDON LLP 466 publié en 1951
Étiquette d'un des disques 78tours Gramophone W 1600 - W 1602, Satyr 78 rpm collection

Arthur HONEGGER
Symphonie No 2 pour cordes et trompette ad libitum
Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Charles MUNCH
oct. 1942 et mars 1944, Paris

La Symphonie No 2 pour cordes et trompette d'Arthur Honegger fut commandée en 1937 par Paul Sacher afin de marquer le dixième anniversaire de son Orchestre de Chambre de Bâle. Arthur Honegger ne commença toutefois de l'écrire qu'1940; elle fut terminée à Paris en 1941 - donc pendant l'occupation allemande de la France. La musique est avant tout pour cordes seules et est très turbulente et troublée jusqu'à ce que le soliste à la trompette entre en scène, dans le choral du finale, donnant à cette oeuvre essentiellement tragique une fin pleine d'espoir.

La première audition fut donnée le 18 mai 1942 par le Collegium Musicum de Zurich sous la direction de Sacher, suivie quelques semaines plus tard de son triomphe à Paris sous la direction de Charles Munch qui en réalisa avant même la Libération un premier enregistrement avec l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire - voir plus bas dans cette page.

"[...] L'oeuvre est marquée par la période sombre que connaît alors la France. Ainsi, à la différence de la première symphonie, tout esprit de «divertissement» est ici absent. La tension dramatique y est en effet palpable jusqu'au dénouement final qui apporte une éclaircie. Honegger a également voulu réaliser une oeuvre de musique pure. Le compositeur a ainsi déclaré: «Je n'ai cherché aucun programme, aucune donnée littéraire ou philosophique. Si cette oeuvre exprime ou fait ressentir des émotions, c'est qu'elles se sont présentées tout naturellement, parce que je n'exprime ma pensée qu'en musique et peut-être sans en être absolument conscient ...» [...]" cité de cette page de Wikipedia.

Arthur Honegger travailla longuement et avec peine au premier mouvement, à Paris dans les conditions très difficiles du premier hiver de l'occupation allemande: le froid, la faim, l'angoisse, dont la symphonie porte clairement les traces. Son «Molto moderato» est comme brisé en deux: d’une part les lamentations sans espoir de l’introduction, d’autre part le rude et farouche allegro. L’épreuve de force se répète, s’accentue par degrés, mais reste finalement sans solution. "[...] Ce premier mouvement, de loin le plus développé des trois, dans le ton principal de ré qui est celui de toute la symphonie, est une construction ample et complexe, dans laquelle la plupart des commentateurs s’accordent à reconnaître un rondo. Cependant, malgré les retours périodiques de l’introduction lente, il s’agit incontestablement d’une forme sonate, l’une des plus magistrales que nous laisse Honegger, et dont la réexposition inversée, comme presque toujours chez lui, a pu provoquer quelque confusion.[...]" Harry HALBREICH

Une atmosphère et une dramaturgie analogue régnent dans l’«Adagio mesto» mené vers une ascension dramatique et suivie de reflux de l’énergie sonore. "[...] Loin de s'éclaircir, l'atmosphère se tend encore davantage au cours de ce grand lamento de forme ternaire A-B-A' (A' intègre un rappel de B en coda), d'une expression à la fois sourde et déchirante. [...]" Harry HALBREICH

Ce n'est qu'au finale que nous sommes enfin libéré de la dépression et du fatalisme.
"[...] Brusquement, c'est le jour, ou plutôt une aube crue et frissonante: dans un registre sonore tout nouveau (tempo vif à 6/8 et registre aigu des archets, toutes choses dont nous avions été durement privés jusqu'alors)[...]", ce finale bitonal et polyrythmique s’élance comme un torrent impétueux vers le «Presto sempre forte», où les premiers violons, renforcés par la trompette, entonnent un triomphant choral qui s’annonçait d’ailleurs déjà dans le mouvement précédent.

L'enregistrement proposé en écoute sur cette page est le premier fait par Charles MUNCH pour le disque, ici à la tête de l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire - dont il fut le chef titulaire de 1938 à 1946 - effectué à Paris pendant l'occupation, en octobre 1942 pour les faces du premier et du troisième 78tours et en mars 1944 pour les faces du second disque.

Arthur Honegger, Symphonie No 2 pour cordes et trompette ad libitum, en ré, H 153, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, Charles Munch, octobre 1942 (faces 1-2, 5-6) et mars 1944 (faces 3-4), Paris

   1. Molto moderato - Allegro         10:09 (-> 10:09)
   2. Adagio mesto                     07:01 (-> 17:10)
   3. Vivace non troppo                04:52 (-> 22:02)

C'est grâce à la splendide collection du site archive.org - plus particulièrement de cette page de la Satyr 78 rpm collection - que nous pouvons écouter ce remarquable document, une splendide restauration faite par Rolf/Satyr:

1. Molto moderato - Allegro


2. Adagio mesto


3. Vivace non troppo

Provenance: Gramophone W 1600 - W 1602, cette page de la Satyr 78 rpm collection du site archive.org.

L'enregistrement peut être TÉLÉCHARGÉ sur la page de la Satyr 78 rpm collection référenciée ci-dessus.