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Recto de la pochette du disque Erato STU 70400
Recto de la pochette du disque Musical Heritage Society MHS 981
Étiquette recto du disque Musical Heritage Society MHS 981
Étiquette verso du disque Musical Heritage Society MHS 981

Arthur HONEGGER
Symphonie No 4 en la, dite «Deliciae basilienses»
Orchestre National de l'ORTF
Charles MUNCH
28-30 juin 1967, Maison de la Radio, Studio 103, Paris

Sur une commande de Paul Sacher pour le vingtième anniversaire de son Orchestre de Chambre de Bâle, Arthur Honegger commença de composer cette symphonie en juin 1946 à Paris, et la termina le 20 octobre suivant. Elle porte le sous-titre «Deliciae basilienses» (Délices bâlois) et est dédicacée à Paul Sacher et à son orchestre, qui la donnèrent en première audition à Bâle le 21 janvier 1947.

Une courte description de l'oeuvre et de sa genèse, citée de l'ouvrage de Harry HALBREICH „Arthur Honegger - Un musicien dans la cité des hommes", Fayard 1992, pages 399-401:

"[...] On ne saurait imaginer contraste plus total qu’entre cette symphonie, écrite apparemment sans peine en un peu plus de quatre mois seulement, et la précédente, qui avait exigé seize mois de dur labeur. Ce contraste a été voulu par l’auteur, qui s’en est expliqué dans les termes suivants:

«Dans l’année de malheur 1946, nous vivions dans une époque peu réjouissante. Les gouvernements des pays exigeaient de leurs sujets qu’ils payent les suites de la guerre. Au milieu des odieuses et stupides conditions d’existence qui nous sont imposées, cette symphonie traduit l’espoir que suscite la perspective d’échapper pour un temps à cette atmosphère en passant l’été en Suisse, entouré de l’affection d’amis chers et pour lesquels l’art musical joue encore un rôle. Dans cet état d’âme, le premier mouvement de la symphonie fut esquissé.» Et Honegger ajoute: «Après la Symphonie „Liturgique“, j’aimerais faire une chose claire et simple comme la vie au Schönenberg.» Certes, la symphonie n’y fut pas commencée: le premier mouvement tout entier fut conçu à Paris, et son premier thème (l’esprit souffle où il veut, fait remarquer pertinemment Marcel Delannoy) lui vint dans l’autobus 92 en descendant de l’Étoile à l’Alma! Mais l’oeuvre est toute pleine de l’atmosphère de ce lieu béni, et aussi de celle de la ville de Bâle, à laquelle il est fait allusion par des citations musicales précises dans les deux derniers mouvements. Aussi est-ce à bon droit qu’à la suggestion d’Emil Staiger, professeur à l’université de Zurich, elle a pris le titre de «Deliciae basilienses».

Il est facile de sous-estimer les beautés de cette partition légère et discrète, d’apparence modeste (Paris ne la découvrit que plus de trois ans après Bâle, le 25 février 1950, et sa discographie demeure relativement peu abondante), alors que ces Délices bâlois désignent sans doute la plus parfaite des cinq soeurs, la plus amoureusement ciselée et ouvragée dans le détail, la plus raffinée sur le plan des timbres et de l’harmonie, bien que la plus consonante et la plus tonale. C’est une merveille d’écriture, d’une souveraine aisance dans le maniement des ressources les plus poussées du contrepoint. La forme en est parfaite, bien qu’asymétrique, et la libre utilisation du principe cyclique, qui en apparente les thèmes, en assure l’unité. Certes, Honegger travaille ici à une échelle à laquelle nous ne l’associons guère, car nous avons tendance à voir en lui uniquement l’homme des grandes fresques épiques. Mais il nous en prévient lui-même: «Si la Symphonie “Liturgique” se rattache plutôt à la tradition beethovénienne, étant dans son essence même du domaine dramatique et pathétique, celle-ci, au contraire, se réclame plus volontiers de la filiation de Haydn et de Mozart dans son esprit et dans sa forme.

En effet, elle affectionne les tessitures claires et lumineuses, les teintes délicates d’aquarelle, l’élégance du dessin mélodique, au point que sa transparence sonore et son climat expressif détendu tendent à faire oublier l’ingéniosité de sa polyphonie, laquelle, sans qu’il y paraisse, atteint, surtout dans le Finale, à une complexité extrême.

«Deliciae basilienses», où la «musique pure» reprend tous ses droits (il est significatif que le commentaire assez développé qu’en a donné le compositeur soit de caractère exclusivement technique), est la Pastorale parmi les Symphonies d’Honegger. À un quart de siècle de distance, elle reprend, de manière combien plus ample, plus personnelle et plus profonde, la veine heureuse de la Pastorale d’été de 1920, et ce courant particulier de son inspiration trouvera son terme et son aboutissement dans le merveilleux Concerto da caméra de 1948.
[...]" Harry HALBREICH, „Arthur Honegger - Un musicien dans la cité des hommes", Fayard 1992, pages 399-401

Une courte description publiée au verso de la pochette du disque Erato EPR 15554:

Dans cette symphonie "[...] nous chercherions en vain le fil conducteur d’une suite d’évocations pittoresques. Il n’y a pas autre chose, ici, qu’une musique pure, une Symphonie pour Orchestre de Chambre, dans l’esprit des Sérénades mozartiennes.

Le premier mouvement (Lento e misterioso - Allegro) débute par un thème mélodieux et tranquille, confié au premier violon. Les bois exposent un motif léger, d’allure presque mozartienne. (Ce motif jouera un rôle important dans le développement.) Le paysage s’anime, sans que se brise l’enchantement, et l’Allégro se développe dans un climat de tendresse de grâce, d’enjouement. Le “carillon” du piano et du glockenspiel jette ses notes claires. Après que les triolets des cordes divisées aient apporté une nouvelle animation, les propos que les instruments échangent entre eux deviennent de plus en plus mesurés, les lignes mélodiques s’étirent doucement, les couleurs s’éteignent, l’horizon s’élargit.

Le second mouvement (Larghetto) est une passacaille dont la sévérité est démentie par les dessins sinueux des bois, puis par un second thème empreint de tendresse paisible. Le chant d’un oiseau, le thème paisible et celui de la passacaille se superposent. Alors intervient la citation du vieux chant bâlois “Z’Basel anmim Rhy”, qui apparaît comme le contre-sujet du thème de passacaille. Un bref rappel du début du Larghetto fournit la conclusion et la transition avec le Finale.

Le troisième mouvement (Allegro) est de construction plus complexe: il tient du rondo, de la passacaille et de la fugue. Cinq thèmes, de caractère bien distinct, entrent successivement dans le jeu polyphonique, traversé d’épisodes rêveurs, contemplatifs, et d’autres joyeux, turbulents, jusqu’à ce que jaillisse, au son traditionnel des fifres et des tambours, le motif du BASLER MORGENSTREICH... Ce motif joyeux s’assagit. L’épisode rêveur revient, dans un bref rappel, pour conduire à la conclusion rapide, pareille, disait Arthur Honegger “à un petit nuage de poussière qui s’envole”.
[...]"

L'enregistrement proposé en écoute sur cette page est une prise de son effectuée par l'Office de Radiodiffusion-Télévision Française avec Charles MUNCH dirigeant l'Or­ches­tre National de l'ORTF. D'abord publié sur le disque Erato STU 70400, l'enregistrement fut - entre autres - réédité aux USA sur ce disque Musical Heritage Society MHS 981.

Pour le moment je ne peux pas vous en proposer une restauration en téléchargement, les oeuvres d'Arthur Honegger ne tombant dans le domaine public qu'en 2026.

Arthur Honegger, Symphonie No 4 en la, dite «Deliciae basilienses», Orchestre National de l'ORTF, Charles Munch, 28-30 juin 1967, Maison de la Radio, Studio 103, Paris

   1. Lento E Misterioso - Allegro     11:27 (-> 11:27)
   2. Larghetto                        06:32 (-> 17:59)
   3. Allegro                          08:31 (-> 26:30)

C'est grâce à la splendide collection du site archive.org - plus particulièrement de cette page - que nous pouvons écouter ce remarquable document, embarqué en iframe:

1. Lento E Misterioso - Allegro


2. Larghetto


3. Allegro

Provenance: Musical Heritage Society MHS 981, cette page du site archive.org.