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Franz SCHUBERT
Sonate pour piano en si bémol majeur, D 960
Clara HASKIL
14 février 1952, Casino de Hilversum

"[...] C’est en 1828, l’année du décès de Franz SCHUBERT, qu’apparurent ses trois dernières sonates; elles ne forment pas une conclusion, mais bien plutôt une ouverture sur l'espérance d’un style nouveau que la mort prématurée du compositeur devait empêcher de se développer. La dialectique des thèmes - qui caractérisait jusqu'alors le premier mouvement - est remplacée par un déploiement de matériel thématique. Les différents segments sont plus ou moins nettement dessinés, ils sont simplement juxtaposés ou au contraire habilement liés; mais, de même que toutes les parties d’un éventail partent d’un point unique, les thèmes se développent à partir d’un centre commun et constituent les manifestations diverses d’une force fondamentale. Dans le cadre de ce déploiement, le son reçoit une fonction nouvelle, ses différentes couleurs servent à différencier les parties, dans lesquelles les thèmes ne sont pas développés mais constamment soulignés par les changements de sonorité.[...]" cité des notes (non créditées) publiées au verso de la pochette du disque Deutsche Grammophon 2530 477.

Cette ultime sonate "[...] termine par une courbe d’un pur lyrisme pianistique, «jamais embarrassé quant à son déroulement, musical et mélodieux» (Schumann), la triade des Sonates de l’année fatidique 1828. Ni la forme beethovénienne ni les probèmes de technique pianistique ne préoccupent plus Schubert; l’expression réveuse, la libre et deliée mouvance de l’imagination, le règne d’une tonalité délicatement inspirée et les modulations d’une thématique chantante font de cette sonate tardive une des oeuvres pianistiques les plus profondes de Schubert, semblable en celà aux Impromptus et aux Moments Musicaux. [...]" Karl SCHUMANN dans les notes publiées au verso de la pochette du disque Deutsche Grammophon 139 323 SLPM.

Une courte description de ses quatres mouvements citée des notes d'Alexander LONQUICH publiées en 2017 dans le livret du CD ALPHA 433:

"[...] Premier mouvement, Molto moderato: un mouvement continu, où alternent les croches, les triolets et les doubles-croches, crée un sentiment de flux permanent, interrompu seulement, de manière significative, par quelques interventions de caractère opposé, en premier lieu par un trille mystérieux, dès la huitième mesure, une sorte de bruit qui crée un silence (je pense au “perturbant“ freudien). Il explose avec virulence dans les deux mesures qui précèdent la reprise de l’exposition, et il reviendra, irrépressible, à une dizaine d’autres reprises, avant de faire une dernière apparition à la fin de l’épilogue apaisant. Du reste, Schubert procède à tâtons, de manière calculée, se faisant guider avant tout par des enchaînements de petits intervalles, effleurant presque tout l’éventail des tonalités, jouant avec le risque de perdre le fil de son récit.

Deuxième mouvement, Andante sostenuto: immobile, hypnotique, il présente au début
[...] un chant à deux voix, adapté à la tonalité mineure. L’accompagnement semble rappeler les pizzicatos du deuxième violoncelle du quintette – tout comme la partie B rappelle peut-être le lied Der Lindenbaum (le tilleul) du Voyage d’hiver, où, à la main gauche, je perçois le caractère d’une marche funèbre. Le retour de la partie A, sur un schéma rythmique modifié, produit un effet si possible encore plus desséché que la première fois. La conclusion est en majeur, procédé déchirant typiquement schubertien pour exprimer l’inéluctable.

Le troisième mouvement, Scherzo, descend harmoniquement à trois reprises par des sous-dominantes, un moyen déjà employé dans le premier mouvement qui produit pour moi l’effet d’un film donnant à voir quelques moments déjà vus auparavant à vitesse accélérée. Le Trio en mineur, à l’allure dramatiquement boiteuse, est aussi stupéfiant.

Quatrième mouvement, Allegro ma non troppo: question et réponse provisoire, suivies d’un voyage par des régions changeantes. Il a le caractère d’un adieu qui semble ne jamais se conclure. Son parcours ne manque pas de moments de colère, mais il y règne un ton léger, quelque peu fuyant, presque indifféremment éthéré. «Ade! du muntre, du fröhliche Stadt, ade!» – «Adieu ! ville animée, ville joyeuse, adieu!» (Abschied, Adieu, lied du Schwanengesang, composé à la même période). Comme dans la sonate D 959, après l’épuisement définitif du thème principal, privé de toute énergie vitale, Schubert opte pour une coda rapide, mettant ainsi, avec une exagération soigneusement mesurée, le dernier mot à son discours.
[...]".

En janvier et février 1952, Clara HASKIL entreprit une tournée étendue de concerts aux Pays-Bas. Cette interprétation de la Sonate pour piano en si bémol majeur, D 960, de Franz SCHUBERT provient d'un concert donné à Hilversum le 2 février 1952, mira­cu­leu­sement enregistré sur 78 tours par l'„Algemene Vereniging Radio Omroep“ (AVRO), l'Association générale de radiodiffusion néerlandaise.

        1. Molto moderato                                     13:13 (-> 13:13)
        2. Andante sostenuto                                  07:47 (-> 21:00)
        3. Scherzo. Allegro vivace con delicatezza — Trio     03:37 (-> 24:37)
        4. Allegro ma non troppo                              07:01 (-> 31:38)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Molto moderato


2. Andante sostenuto


3. Scherzo. Allegro vivace con delicatezza — Trio


4. Allegro ma non troppo