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Désiré-Emile INGHELBRECHT, Paris, juin 1960, site PARISENIMAGES, © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet
Vincent d'INDY en 1906

Vincent d'INDY
Symphonie sur un Chant Montagnard Français,
dite symphonie cévenole, Op.25
Odette GARTENLAUB, piano
Orchestre national de la Radiodiffusion Française
Désiré Emile INGHELBRECHT
4 juillet 1957

Originaire d’une famille noble du Vivarais, Vincent d’Indy se rendit en 1864 déjà, âgé de seulement 13 ans, pour la première fois dans les Cévennes, qui lui laissèrent une telle impression que toute sa vie, au moins une fois par an, il devait y retourner, pour retrouver le souvenir de son émotion juvénile. Vers 1884-1885, il commença de constituer une sorte d'“herbier” des chansons cévenoles. Celle utilisée dans sa symphonie sur un chant montagnard, son opus 25, est un air de berger ardéchois entendu dans le Vivarais “au loin sur la crête de Tourtous, entre Saint-Péray et Toulaud, près de Chabret”.

Composée en 1886, elle fut donnée en première audition le 20 mars 1887 aux Concerts Lamoureux. Son thème, cet air de berger, apparaît tout d'abord au cor anglais dans l'introduction lente; faisant alterner les mesures à 9/8 et à 6/8, elle introduit une souplesse rythmique bienvenue dans un genre par trop enclin à des phrasés très carrés. Elle revient en outre dans les mouvements suivants, d'Indy emboîtant le pas à Franck par son penchant pour un traitement cyclique des thèmes. La symphonie est écrite pour orchestre et piano, sans être pour autant un concerto et une démonstration de virtuosité - loin d'entrer en conflit avec l'orchestre, la partie soliste se comporte en “primus inter pares”, sur un pied d'égalité. Si le style de l'écriture pianistique est en grande partie d’un romantisme conventionnel, fréquemment caractérisé par de larges accords brisés, l'orchestration révèle une technique et une imagination sonore beaucoup plus sophistiquées. En fait, les passages d'interaction entre le piano et la harpe sont de conception résolument moderniste, anticipant la «Konzertmusik» de Hindemith pour piano, cuivres et harpes, ou la “Musique pour cordes, percussion et célesta” de Bartok.

Après l'introduction lente présentant la mélodie populaire, le premier mouvement de forme sonate, en sol majeur, débute par un vigoureux thème ascendant dans un rythme accusé doublement pointé aux cordes. Le second sujet contrastant, lyrique, inhabituellement instrumenté pour flûtes, piccolo, piano et harpe, adopte non pas la tonalité traditionnelle de la dominante, ré, mais, à la manière de Franck, celle de la médiante, un éclatant si majeur. Cette expansion de la tonalité se poursuit dans le développement - fondé sur le premier sujet et la mélodie populaire -, qui donne un superbe sentiment d'espace panoramique. Structuré en trois sections doubles dans les tonalités principales de si bémol, sol bémol et si bémol, le mouvement lent prend la forme d'un lied de grande envergure. Au thème initial, introduit par le piano, succède bientôt le second thème cyclique à la sonorité sinistre, au piano et aux bassons. Dans la section centrale en sol bémol, le thème initial réapparaît aux violoncelles, sous-tendu par des harmonies bitonales au piano à la sonorité étonnamment impressionniste. On entend des fragments de la mélodie populaire, aux clarinettes, aux cors et aux cornets à pistons, au-dessus d'un motif d'ostinato chromatique de trois notes aux cordes graves, dérivé du second thème cyclique; en tant qu'évocation des vastes espaces et silences de la nature, cet épisode est suprêmement efficace.

Dans le finale, un rondo beethovénien en sol majeur, le thème champêtre principal est d'abord paré des sonorités scintillantes du piano et de la harpe, rejointes par une fanfare villageoise tapageuse de flûtes, hautbois et clarinettes à l'unisson. Le second thème lyrique, accompagné d'arabesques du piano, est en revanche d'un caractère plus conventionnel. Au cours du développement, le second thème cyclique reparaît, en si mineur, comme une danse de sorcières, dans un farouche unisson des cordes sous-tendu par des accords dans le registre grave des trompettes. Deux brefs "flashbacks" ramenant le thème du mouvement lent, au cor solo, ont une dimension poétique de réminiscence digne de la Symphonie fantastique de Berlioz. D'Indy soumet finalement le thème principal à des transformations rythmiques,injectant une bouffée d'énergie pour amener l'oeuvre à une conclusion satisfaisante.

D'après un texte de Marc Vignal ainsi que des notes publiées en 2013 par Andrew Thomson

Odette GARTENLAUB
Odette Gartenlaub, pianiste, compositrice et pédagogue de nationalité française
Voici donc...

Vincent d'Indy, Symphonie sur un Chant Montagnard Français, dite symphonie cévenole, Op.25, Odette Gartenlaub, piano, Orchestre national de la Radiodiffusion Française, Désiré Emile Inghelbrecht, 4 juillet 1957

   1. Assez lent - Modérément animé          10:55 (-> 10:55)
   2. Assez moderé, mais sans lenteur        05:43 (-> 16:38)
   3. Animé                                  07:38 (-> 24:16)

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