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Wolfgang Amadeus MOZART
Concerto pour piano et orchestre No 23, KV 488
Robert CASADESUS, piano
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Georg Ludwig JOCHUM
7 mars 1956, Maison de la Radio, Cologne

Wolfgang Amadeus Mozart termina la composition de cette oeuvre le 2 mars 1786 à Vienne, soit juste deux mois après „Les Noces de Figaro“; c'est certainement l'un des plus joués de ses concertos. Il fait partie des symphonies et concertos composés pour le prince Fürstenberg, dont Mozart reçut la commande à Donaueschingen en septembre de cette même année. Dans sa lettre d'accompagnement Mozart précisait qu'il avait prévu deux clarinettes mais que «si Son Altesse n'en possédait pas à la Cour, un copiste avisé pourrait transformer ces partitions dans la clé appropriée pour que la première fur exécutée par un violon, la seconde par une viole».

Le concerto No 23 fait partie d'une remarquable séquence de douze concertos qui se suivirent à un rhythme précipité alors que Mozart approchait de son 30ème anniversaire et que sa renommée de pianiste-compositeur à Vienne était à son zénith. Il est l'un des trois seuls concertos de Mozart incluant deux clarinettes, les autres étant celui en mi bémol majeur KV 482 et celui en do mineur KV 491.

"[...] Les caractéristiques du type de concerto „mozartien“ y sont réunies de façon idéale. La virtuosité côtoie l'intimisme, le principe symphonique laisse une place au style galant, la plénitude mélodique est contenue par la rigueur formelle. On peut y ajouter l'opposition des types de mouvements: cette perle qu'est l'Adagio en fa dièse mineur, bref mais d'une mélancolie infinie, développe un thème de sicilienne qui porte celle-ci jusqu'aux confins de la résignation tragique. Les mouvements extrêmes n'en paraissent que plus détendus: en introduction, un délicieux Allegro à la gaieté insouciante, et un Finale (Allegro assai) qui, dans son déroulement virtuose, brise l'atmosphère oppressante de l'Adagio. [...]" Cité des notes de Gerhard Allroggen, tra­duc­tion de Sophie Liwszyc, publiées en 2003 dans le livret du coffret MDG 340 1900-2

Une courte description citée d'un texte de Joan Chissell (traduction: Paulette Hutchinson) publié par Chandos en 1991 dans le livret du CD CHAN 208992:

"[...] L'Allegro est l'un des plus lyriques et des plus moelleux qu'il ait jamais composés pour une section d'ouverture. L'omission des trompettes et des tambours, et aussi le remplacement des hautbois à la voix pénétrante par deux clarinettes au ton fluide renforcent la suavité du mouvement. Bien que dépourvu de contraste thématique marquant, celui-ci n'en est pas moins mémorable; le second sujet, teinté de nostalgie, avait été qualifié d'air le plus long et le plus joli jamais conçu par Mozart. L'intro­duc­tion-surprise d'un thème entièrement nouveau, en mi majeur, dans la section centrale de développement, en monopolise la plus grande partie, constamment modulée.

Même si un épisode de l'Adagio, dans la tonalité principale de la majeur, parle d'espoir, le mouvement reste dominé par un thème poignant en fa dièse qui commence et finit dans un rythme lent, en 6/8. La reprise revêt un air de désolation, d'autant plus intense que la ligne mélodique du soliste comporte de grands bonds dénudés.

Avec l'Allegro assai de la conclusion reviennent la brillante lumière du jour et le ton de la majeur. Bien qu'essentiellement de forme rondo-sonate, le mouvement, avec ses multiples surprises dans les tons autant que dans les thèmes de chaque section, illustre parfaitement ce que voulait dire un contemporain de Mozart, Karl Dittersdorf, lorsqu'il affirmait: „Je n'ai encore jamais rencontré de compositeur qui ait une telle richesse d'idées. Je souhaiterais presque qu'il ne soit pas aussi prodigue lorsqu'il les applique, car son auditoire en a le souffle coupé!“
[...]".

L'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne dans la grande salle de la Maison de la Radio, une vue prise depuis la régie
Dans l'interprétation qui en est proposée ici, Georg Ludwig JOCHUM dirige l'Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, le soliste est Robert CASADESUS, une prise de son datant du 7 mars 1956, faite dans la grande salle de la Maison de la Radio à Cologne:

        1. Allegro                    10:21 (-> 10:21)
        2. Adagio                     05:57 (-> 16:18)
        3. Allegro assai              07:19 (-> 23:37)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro


2. Adagio


3. Allegro assai