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Wolfgang Amadeus MOZART, Symphonie No 41, KV 551
«Gürzenich-Orchester Köln»
Otto KLEMPERER
9 septembre 1956, Salle du Pavillon, Montreux

Wolfgang Amadeus Mozart composa cette symphonie en juillet-août 1788, elle fut terminée le 10 août 1788: Mozart l'a notée dans son propre répertoire des oeuvres avec les mots suivants: «Eine Sinfonie. – 2 violini, 1 flauto, 2 oboe, 2 fagotti, 2 Corni, 2 clarini, Timpany, viole e Bassi». Ce fut sa dernière symphonie, on ne sait pas avec certitude si elle a été jouée du vivant du compositeur.

Son surnom «Jupiter» n'est pas de Mozart, son origine exacte n'est pas sûre: il semble que c'est l'organisateur de concerts Johann Peter Salomon qui a utilisé ce surnom pour la première fois, lors d'un concert en écosse le 20 octobre 1819 (Daniel Heartz, Mozart, Haydn and early Beethoven 1781-1802, p. 210, Norton 2009, ISBN 978-0-393-06634-0).

À cause de son mouvement final elle a aussi reçu le titre de «Sinfonie mit der Schlussfuge» (symphonie avec fugue finale), un titre qui n'est toutefois guère utilisé aujourd'hui.

Une très courte description:

"[...] Le motif principal du premier mouvement, Allegro vivace, présenté par l’ensemble de l’orchestre comme l’affirmation d’une virilité consciente, évolue vers un sentiment plus tendre et plus féminin, exprimé par les seuls violons, et s’achève en une franche résolution d’optimisme.

Un thème parmi les plus tragiques et les plus envoûtants que Mozart ait jamais écrits, vient troubler un instant la lumineuse sérénité de l’Andante cantabile, mais voici que le chant radieux de l’espoir réapparaìt dans le Menuet dont la descente chromatique du début montre bien qu’il ne s’agit plus seulement d’un mouvement de danse.

Dans l’incomparable Finale, Molto allegro, l’analyse ne peut plus que décrire la richesse des formes musicales qui s’y entremêlent. Exploitant les ressources les plus subtiles de l’art du contrepoint, Mozart cherche et trouve l’équilibre des oppositions formelles et spirituelles. Nulle rupture dans cette musique où se rejoignent la fugue et la sonate (seul tribut accordé au passé), l’esprit classique et l’esprit baroque, avant d’être couronnés avec une intensité sans pareille.
[...]" cité d'un texte de Françoise VINCENT-MALETTRA.

Pour une analyse détaillée, voir par exemple à partir de cette page du site musique.ac-dijon.fr, une analyse de Luc Paganon.

Le programme d'ensemble du Septembre Musical de Montreux 1956 ne peut laisser que tout rêveur...

Le dimanche 9 septembre 1956 - 2e concert symphonique de ce festival - Otto KLEMPERER dirigeait un orchestre nommé «Orchestre Symphonique de Cologne»: le nom officiel de cet orchestre est «Gürzenich-Orchester Köln», ainsi nommé d'après sa salle de concert historique, le «Gürzenich» de Cologne, un des plus importants monuments de cette ville.

Le programme de ce concert - à l'époque retransmis en direct sur l'émetteur de Beromünster, puis en différé - le 21 octobre suivant - sur l'émetteur de Sottens - était entièrement consacré à des oeuvres de Wolfgang Amadeus Mozart:

 ➣ Symphonie No 29 en la majeur KV 201
 ➣ Concerto No 27 en si bémol majeur KV 595, avec Clara Haskil
 ➣ Eine kleine Nachtmusik KV 525
 ➣ Symphonie No 41 en sol majeur "Jupiter" KV 551

Un extrait du compte-rendu de Franz Walter, publié le lundi suivant dans le Journal de Genève en page 9:

"[...] À l'issue du concert de dimanche, je ne saurais dire assez haut la satisfaction complète que m'ont procuré les interprétations de Klemperer et mieux encore le sentiment de domination, de vigueur, d'équilibre et de libération qu'elles transmettaient. Admirable et lumineux Mozart à la vérité que celui que fit revivre Otto Klemperer. Car le programme était entièrement dévolu à Mozart et ce concert avait attiré une telle foule qu'il fallut refuser des centaines de places. C'est qu'il y avait aussi Clara Haskil, dont la perfection semble franchir ses propres limites. Chez elle aussi d'ailleurs la domination de son art fut un triomphe de l'esprit sur de dures circonstances adverses. Et la réunion sous l'égide du Concerto en si bémol de Mozart, de ces deux talents victorieux se conjuguant en un point d'aussi absolue perfection restera pour moi l'un des évènements marquants d'une saison pourtant comblée.

Ce concert mit également en évidence les agréables conditions d'écoute dont bénéficient les auditeurs. Véritablement la transformation est remarquable. (*)
[...] Dimanche soir, les sonorités prirent un relief parfait et l'orchestre, dont la discipline et l'ensemble sont vraiment exemplaires - ce qui met particulièrement en évidence l'ensemble de ses cordes - réalisa de manière très précise les interprétations légères, mais mordantes, sensibles mais viriles d'Otto Klemperer, dans les Symphonies en la majeur K.201 et la «Jupiter», ainsi que dans la «Kleine Nachtmusik».[...]"

(*) Lors du premier concert du Septembre Musical 1956 une salle entièrement rénovée fut inaugurée: "[...] Les mélomanes du bout du lac et particulièrement les habitués des concerts du «Septembre musical» pourront être reconnaissants aux organisateurs de ces manifestations d'avoir tout mis en oeuvre pour répondre aux désirs fréquemment exprimés de voir Montreux doté d'une salle de concert enfin digne de son grand festival. C'est aujourd'hui chose faite, et les visiteurs du premier concert donné vendredi soir ont été agréablement surpris du changement radical opéré dans la vieille salle du Pavillon des Sports. Car c'est bien cette salle qui a été conservée, mais creusée assez profondément, par conséquent d'un cubage fortement augmenté, supprimant l'im­pres­sion d'écrasement qu'on y éprouvait autrefois. La salle a été en outre climatisée, dotée de sièges confortables et parées de couleurs gaies et fraîches.[...] Montreux possédant de longue date un spécialiste en acoustique, M.Villard, c'est à lui bien entendu qu'a été confié la réalisation des problèmes subtils concernant ce domaine. Et l'on a pu con­sta­ter d'emblée que la sonorité était rendue avec une remarquable fidélité. [...]" Franz Walter, Journal de Genève, No 211, 10.09.1956, page 7.

Lors du second concert du Septembre Musical, donné le dimanche 9 septembre 1956 dans la toute nouvelle Salle du Pavillon de Montreux, la Symphonie No 41 en ut majeur, KV 551, de Wolfgang Amadeus MOZART terminait donc le programme, Otto KLEMPERER dirigeant le «Gürzenich-Orchester Köln»:

   1. Allegro vivace                   11:45 (-> 11:45)
   2. Andante cantabile                08:13 (-> 19:58)
   3. Menuetto. Allegretto - Trio      04:32 (-> 24:30)
   4. Molto allegro                    08:30 (-> 33:00)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Allegro vivace


2. Andante cantabile


3. Menuetto. Allegretto - Trio


4. Molto allegro