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Robert SCHUMANN
Sonate pour violon et piano No 1, Op. 105
Louis KAUFMAN, violon, Artur BALSAM, piano
1950

Pendant un siècle, seules deux sonates pour violon et piano de Robert Schumann furent connues du public. Ce n'est qu'en 1956 que Schott publia à Londres une troisième sonate, en la mineur comme la première.

Trois violonistes, que Robert Schumann connaissait depuis les années de Leipzig, lui ont inspiré ses oeuvres pour violon. Le premier, Ferdinand David, était «Konzertmeister» de l'orchestre du Gewandhaus et co-fondateur du Conservatoire de Leipzig. Il fut également le professeur des deux autres. C'est à lui que la deuxième sonate est dédiée. David assura avec Clara Schumann les premières représentations publiques des sonates op. 105 et 121, à Leipzig. Le second violoniste, Wilhelm Joseph von Wasielewski, vivait à Dusseldorf. Le 15 octobre 1851, il interpréta avec Clara, pour le cercle des familiers de la maison, la première sonate, qui venait d'être terminée, et un mois plus tard, la seconde. C'est lui qui écrira la première biographie de Schumann. Enfin, Joseph Joachim, que Schumann avait connu à Leipzig, alors qu'il était un enfant prodige de douze ans. C'est pour lui que Schumann écrivit la Fantaisie pour violon et orchestre op. 131 et le Concerto pour violon en ré mineur.

C'est probablement Ferdinand David qui l’encouragea à composer sa sonate pour piano et violon en la mineur, op. 105. Dans une lettre, il félicita Schumann pour ses «Fantasiestücke», op. 73, et lui demanda pourquoi il ne fait rien pour violon et piano. „Il manque vraiment quelque chose d’intelligent et de nouveau et qui mieux que toi pourrait le faire. Et si tu composais quelque chose que je pourrais jouer avec ta femme?“ (lettre du 18 janvier 1850).

Cependant le premier violoniste à avoir eu la Sonate sous les yeux est Wilhelm Joseph von Wasielewski: il étudia l’oeuvre avec Clara Schumann, qui nota dans son journal: „Nous l’avons jouée et nous avons été tout particulièrement émus par le premier mouvement très élégiaque, mais aussi par la douceur exquise du deuxième; seul le troisième un peu moins charmant, un peu plus entêté ne passait pas encore très bien“. Schumann était également satisfait des deux premiers mouvements, mais dans le Finale, il s’attendait, dans la partie violon, à un autre effet, car il fallait restituer un son rude et entêté.

En mars 1852, c’est Ferdinand David qui joua la sonate pour la première fois avec Clara Schumann. Il dit „avoir maintenant enfin compris le caractère singulier du dernier mouvement“. Un an plus tard, le violoniste Joseph Joachim en aurait donné la meilleure interprétation, en jouant „avec une émotion si profonde, qu’il touche les cordes les plus intimes du coeur“ comme Clara le formula, et elle poursuivit: „J’avais toujours pensé que c’est comme ça que ça devait sonner, mais je ne l’avais jamais entendu.“ (citations d'après les notes de Thomas Albertus Irnberger, traduction de Nadine Innerhofer, publiées en 2008 dans le livret du CD Gramola 98832)

Quelques précisions citées des notes de Peter Sarkart, traduction de Sophie Liwszyc, publiées en 2000 dans le livret du CD cpo 999 597-2:

"[...] Dans cette première sonate, Schumann ne cède pas à la tentation de la prolixité. II renonce même à un vrai mouvement lent: le second mouvement remplit à la fois cette fonction et le rôle d'un scherzo. La mention «Allegretto» - la seule en italien dans les trois sonates - permet une grande variété de caractères. Une melodie simple, presque simpliste, débouche chaque fois sur un geste interrogatif qui obtient toujours la même reponse, tantôt plus emphatique, tantôt en un sautillé ironique. Si l'expression est différente, les deux éléments se ressemblent donc leur contour mélodique. Un mouvement continuel fait progresser le premier et le troisième mouvement. De brefs arrêts semblent presque imposés par force.

Le premier thème du premier mouvement, qui tourne sur lui-même, donne naissance aux autres idées de ce mouvement, par métamorphose ou par dissociation. L'idée principale du troisième mouvement commence comme un thème du scherzo de la Troisième Symphonie que Schumann avait composée l'année précédente. Au milieu de ce mouvement apparaît, soutenue par un nouveau rythme en triolets dans l'accompagnement au piano, une réminiscence du premier mouvement dans laquelle s'entremêlent différents motifs du finale, à la façon d'un kaleidoscope. Si l'on pousse plus avant l'analyse de cette sonate, on découvrira bien d'autres parentés, allusions et citations.
[...]"

L'enregistrement qui en est proposé ici fut fait pour le label Capitol - publié sur les disques CCL 7506 (Grande-Bretagne, un pressage de Decca) et L 8112 (USA) - avec Louis KAUFMAN au violon et Artur BALSAM au piano.

Leur parution fut annoncée dans la revue «The Musical Quarterly», Vol. 37, No. 2, avril 1951 et dans le supplément du WERM 1950 (couvrant la période avril 1950 - mai/juin 1951) en page 834: l'enregistrement fut donc probablement publié en 1950, ou au plus tard en 1951. Concernant la prise de son elle-même, je n'ai pas encore pu trouver de données précises.

   1. Mit leidenschaftlichem Ausdruck        06:52 (-> 06:52)
   2. Allegretto                             03:20 (-> 10:12)
   3. Lebhaft                                03:36 (-> 13:48)

Vous pouvez obtenir cet enregistrement

3 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP


En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Mit leidenschaftlichem Ausdruck

2. Allegretto

3. Lebhaft