Richard STRAUSS, «Schlagobers», Op. 70, TrV 243, FSSON, Erich KLOSS

Richard STRAUSS
«Schlagobers», Op. 70, TrV 243
«Heiteres Wiener Ballett in zwei Aufzügen»
«Frankenland State Symphony Orchestra of Nuremberg»
Erich KLOSS

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Richard Strauss composa son ballet «Schlagobers» - que je préfère traduire par „Crème Chantilly“ plutôt que par „Crème Fouettée“ - de juin 1921 à septembre 1922, écrivant également son propre scénario. Il réagissait d'une part contre le symbolisme complexe de son plus récent opéra, «Die Frau ohne Schatten», créé à Vienne en 1919 et d'autre part contre l’atmosphère de pessimisme, de culpabilité, de pauvreté et d’inflation qui régnait dans l'Allemagne et l'Autriche d'après la Première guerre mondiale. « Man erwartet von mir immerfort neue Einfälle, großartige Leistungen. Ich habe doch wohl das Recht, die Musik zu schreiben, die mir paßt. Ich halte diese zeitgenössische Tragik nicht aus. Ich will Freude bereiten, ich brauche sie », écriva Richard Strauss à Romain Rolland en 1924 (cité d'après l'ouvrage édité par Ernst Krause «Richard Strauss: Dokumente. Aufsätze, Aufzeichnungen, Vorworte, Reden, Briefe» à Leiptig en 1980, page 155).

Le manuscript est daté du 16 octobre 1922, Garmisch, le ballet fut donné en première audition à l’Opéra national de Vienne - dont Richard Strauss était à cette époque le codirecteur - le 9 mai 1924, sous la direction du compositeur.

Toutefois, les critiques n’aimèrent pas ce nouveau ballet, qui fut affublé du surnom sarcastique de „Ballet des Millionnaires”: à cette époque, on ne pouvait en effet trouver aucune confiserie dans les magasins de Vienne, le nombre de chômeurs était élevé, le marché noir battait son plein, et l’on était bien loin des flonflons de l’opérette viennoise. Aucune oeuvre n’aurait pu être plus éloignée des préoccupations du moment. De plus Richard Strauss était très contesté en tant que codirecteur de l’Opéra national de Vienne.

Cette musique de Richard Strauss ne fut depuis que rarement jouée, l'oeuvre est restée peu connue du grand public, malgré qu'elle soit écrite dans la tradition du populaire Casse-noisettes de Tchaïkovsky, une musique légère et décontractée. En septembre 1932, Richard Strauss tira de son ballet une Suite en huit mouvements, TrV 243a, qu'il donna en première audition le 8 novembre suivant à Mannheim. Cette suite contribua certainement à ne pas laisser tomber le ballet dans l'oubli.

À l'occasion d'une représentation du ballet à Munich en décembre 2014, Luc Roger écrivait:

"[...] Le ballet nous invite à un véritable divertissement culinaire et entraîne le spectateur dans un monde de contes de fées, qui commence dans la cuisine d'un pâtissier. Dès que la clientèle des enfants s'en est allée, les sucreries et les boissons dont on les accompagne s'animent et deviennent un bataillon de personnages qui se mettent en marche sur des rythmes de valses et de polkas. On assiste à la danse des feuilles de thé et à celle du café, à la valse de la crème fouettée et à la danse des petites pralines et à celle des bonbons fulminants. [...]" cité de cette page du blog de Luc Roger.

Dans cette autre page de son agenda, il poursuivaitt:

"[...] Un Strauss joyeux qui fait la nique à la morosité d'après-guerre avec ses rythmes de valses, de mazurkas et de polkas traduits dans le génie de son langage propre. On reconnaît dans cette musique "beaucoup de talent, un matériel intéressant, de curieuses trouvailles de rythmes et d'harmonies, un assortiment d'étoffes fines, moelleuses et brillantes, un papillotage de couleurs, une dépense continuelle d'invention et d'esprit". Aux 'étoffes' de Romain Rolland, on devrait dans le cas de Schlagobers parler d'un assortissement de saveurs fines. [...]

Si Schlagobers n'avait jamais été monté, c'est peut-être que l'entreprise s'avère difficile. S'il s'agit d'un ballet narratif dont on peut imaginer l'histoire facilement représentable par la danse, l'expression corporelle et le mime, son essence l'est sans doute moins. C'est que sous le récit rudimentaire d'un enfant qui se gorge de sucreries au point de devoir être emmené à l'hôpital, il s'agit de communiquer un mélange de goûts et des saveurs [...]. Comment danser l'art pâtissier et son alchimie de saveurs? Pour y parvenir, Karl Alfred Schneider a fait partiellement l'impasse sur une représentation pâtissière traditionnelle où l'on verrait par exemple des chefs pâtissiers à toques blanches habillés en gâteaux, et semble avoir opté pour une réflexion plus conceptuelle, avec un travail d'associations d'idées qui ne sont pas nécessairement faciles à suivre, si on ne connaît pas au préalable le livret et qu'on n'a pas l'esprit freudien.[...]"

Recto de l'album Lyrichord Stéréo LLST 741

Dans cet enregistrement intégral du ballet, Erich KLOSS dirige un orchestre nommé «Frankenland State Symphony Orchestra of Nuremberg»: il s'agit de l'actuel Orchestre symphonique de Nuremberg («Nürnberger Symphoniker»). L'orchestre fut créé à Nuremberg peu après la Seconde Guerre mondiale, le 1er juin 1946, sous le nom de «Fränkisches Landesorchester» (Orchestre d'état de Franconie), d'où ce nom de «Frankenland State Symphony Orchestra of Nuremberg». Il reçut son nom actuel en 1963 à l'occasion de l'inauguration de la Meistersingerhalle, le palais des congrès et de la culture de la ville de Nuremberg. Dans les années 1950...1960, cet orchestre s'est fait avant tout remarquer par ses enregistrements de musique de films. Erich Kloss en fut son chef titulaire de 1949 à son décès, en 1967.

Insert de l'album Lyrichord Stéréo LLST 741

Je n'ai pas encore pu dater exactement cet enregistrement. Selon le 3e supplément du WERM - couvrant la période janvier 1953 - décembre 1955 -, il est paru d'abord dans l'album de deux disques Lyrichord LL 41, en stéréo:

L'enregistrement doit donc dater d'au plus tard 1955.

La description de l'action publiée au verso de l'album, un texte de James LYONS, l'éditeur du «American Record Guide»:

Action du 1er acte, cité des notes de James Lyons
publiées au verso de l'album Lyrichord Stéréo LLST 741

Action du 2e acte, cité des notes de James Lyons
publiées au verso de l'album Lyrichord Stéréo LLST 741

Voici donc...

Richard Strauss, «Schlagobers», ballet en deux actes, Op. 70, TrV 243, «Frankenland State Symphony Orchestra of Nuremberg», Erich Kloss

1. AKT

01 Einleitung (-> 00:43:100)

02 Die Firmlinge betreten die Konditorei (-> 03:14)

03 Ländler 05:35 (-> 05:35)

04 Marsch 04:19 (-> 09:54)

05 Tanz der Teeblüte (-> 14:16:300)

06 Tanz des Kaffee's (-> 15:40:500)

07 Träumerei 11:44 (-> 21:38)

08 Tanz des Kakao (-> 22:46:700)

09 Auftritt und Tanz des Zuckers (-> 24:07:300)

10 Reigen von Zucker, Kaffee und Kakao 05:11 (-> 26:49)

11 Schlagoberswalzer 06:05 (-> 32:54)

2. AKT

01 Die Krankenstube (-> 01:47:650)

02 Eintritt des Arztes (-> 04:17:750)

03 Einzug der Prinzessin Pralinee mit ihrem Hofstaat (-> 05:48:250)

04 Die Prinzessin 11:15 (-> 11:15)

05 Tanz der Kleinen Pralinees (Kinder) 01:43:500 (-> 12:58:500)

06 Springtanz der Knallbonbons (-> 15:13:380)

07 Galopp 03:40 (-> 16:38:500)

08 Zwischenspiel (-> 18:01:850)

09 Menuett der Mademoiselle Marianne (Chartreuse) (-> 20:57:300)

10 Pas de deux 05:56 (-> 22:34:500)

11 Das Chaos 02:54 (-> 25:28:500)

12 Aufruhrpolka (-> 29:41:240)

13 Donner

14 Vollbierreigen der Besänftigten

15 Finale 12:17 (-> 37:45:500)

16 Langsamer Waltzer 01:51 (-> 39:36:500)

Provenance: Lyrichord Stéréo LLST 741

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1. AKT
01 Einleitung - 02 Die Firmlinge betreten die Konditorei - 03 Ländler

04 Marsch

05 Tanz der Teeblüte - 06 Tanz des Kaffee's - 07 Träumerei

08 Tanz des Kakao - 09 Auftritt und Tanz des Zuckers - 10 Reigen von Zucker, Kaffee und Kakao

11 Schlagoberswalzer

2. AKT
01 Die Krankenstube - 02 Eintritt des Arztes - 03 Einzug der Prinzessin Pralinee mit ihrem Hofstaat - 04 Die Prinzessin

05 Tanz der Kleinen Pralinees (Kinder)

06 Springtanz der Knallbonbons - 07 Galopp

08 Zwischenspiel - 09 Menuett der Mademoiselle Marianne - 10 Pas de deux

11 Das Chaos

12 Aufruhrpolka - 13 Donner- 14 Vollbierreigen der Besänftigten - 15 Finale

16 Langsamer Waltzer

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