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Eduard ERDMANN, lieu, date et photographe inconnus
Hans MÜLLER-KRAY, date, lieu et photographe inconnus

Ludwig van BEETHOVEN
Concerto pour piano No 3 en ut mineur, op. 37
Eduard ERDMANN
Orchestre Symphonique de la Radio de l'Allemagne du Sud
Hans MÜLLER-KRAY
2 mai 1949, Untertürkheim, Stuttgart

Une présentation de l'oeuvre citée d'un superbe texte de Paolo PETAZZI dans une traduction de Daniel HENRY, publié en 1978 à l'intérieur de l'album Deutsche Grammophon 2531 057:

"[...] On reconnaît d’un commun accord que l’Opus 37 occupe une place centrale dans l’histoire du concerto pour piano beethovénien: une nouvelle conception du concerto pour piano et orchestre s’y trouve pour la première fois réalisée à grande échelle avec clarté et originalité - pas encore avec la perfection qui caractérisera les deux chefs-d’oeuvre suivants mais sans aucun doute avec des accents plus nets et précis en comparaison au «style mozartien» que l’on pouvait encore déceler dans les op. 15 et 19 des années 1794-1798.

Une lettre célèbre de Beethoven à Breitkopf & Hartel du 22 avril 1801 semble confirmer un tel jugement car, faisant allusion aux deux premiers concertos, Beethoven y précise qu’ils «ne comptent pas encore parmi mes meilleures compositions de ce genre» (même s’ils ne méritent absolument pas que leur auteur porte sur eux un jugement aussi sévère et radical) pour ajouter ensuite: «La politique musicale exige que l’on garde par devers soi ses concertos pendant un certain temps»- une phrase que l’on est tout à fait en droit d’interpréter comme une allusion à l’Op. 37. En effet le manuscrit du Troisième Concerto est daté de 1800 et c’est vraisemblablement au cours de l’été de la même année que fut composée la plus grande partie de cette oeuvre dont les esquisses conservées remontent peut-être à 1799. Cependant la partie soliste n’était pas rédigée entièrement le jour de la première audition qui eut lieu à Vienne le 5 avril 1803 dans le cadre d’une académie où, à côté d’une reprise de la 1ère Symphonie, furent également créés l’Oratorio «Christus am Olberge» (Le Christ sur le Mont des oliviers) et la 2eme Symphonie. Selon les témoignages de Seyfried et de Ries, Beethoven joua en s’aidant de notes.

Dès les premières mesures, le Concerto op. 37 s’avère être une oeuvre plus complexe et plus problématique que les concertos précédents dont il est séparé par les nouvelles expériences acquises lors de la composition de la Sonate en ut mineur, la «Pathétique», et de la 1ère Symphonie. Les conflits et les tensions caractéristiques du titanesque et héroïque Beethoven de la «deuxième phase créatrice» se font jour ici avec une netteté qu’ignoraient les premières compositions avec orchestre. Le nouveau souffle symphonique qui s’annonçait semble s’être désormais imposé ainsi que, parallèlement, la puissante autonomie du piano: soliste et orchestre se profilent avec une énergie qui confère à leurs rapports une nouvelle dimension et renforce, dans le cadre de la forme spécifique du «concerto», l’intensité du conflit qui est déterminé par la conception beethovénienne de la forme sonate. C’est cette nouvelle dimension de la relation entre soliste et orchestre qui éclaire le mieux la distance qui sépare l’Op. 37 de quelques-uns des chefs d’oeuvre les plus mûrs de Mozart, y compris du Concerto KV 491 qu’aimait tout particulièrement Beethoven (comme du reste KV 466) et qui a en commun avec l’Op. 37 la tonalité en ut mineur. On peut néanmoins constater que, en ce qui concerne les proportions de l’architecture d’ensemble, le Troisième Concerto n’est pas aussi éloigné des concertos mozartiens de la maturité; en comparaison avec ceux-ci, le premier mouvement semble peu étendu et doté d’un développement relativement bref. Cependant les contenus musicaux sont d’une nature totalement différente.

L'Allegro con brio s’ouvre aussitôt sur le premier thème, attaqué «piano» par l’orchestre, si bien qu’il se charge d’une extraordinaire tension et d’une énergie grave et concentrée; chacun des éléments constitutifs de ce thème (le triple accord, la gamme descendante et surtout la figure rythmique conclusive) aura une fonction précise à remplir dans le cours de cette composition. Les riches ornements thématiques qui succèdent immédiatement à la première idée ont également une grande importance. Le contraste avec le deuxième thème, caractérisé par une atmosphère détendue, fluide et chantante, possède une netteté véritablement programmatique. Dans tout l’Allegro con brio on peut constater une recherche constante d’effets puissants, recherche qui se retrouve également dans la disposition très étudiée des épisodes en majeur et en mineur. A un retour du premier thème et à l’apparition d’une nouvelle idée qui achève l’exposition de l’orchestre succède la rentrée du soliste qui se présente d’emblée avec une grande dignité au moyen de gammes ascendantes en ut mineur qui, avec la clarté expressive de l’élémentaire, marquent la présence d’un nouveau protagoniste. Dans le dialogue serré avec l’orchestre, la personnalité de ce dernier s’affirme avec une telle énergie que Beethoven peut renoncer à assigner au piano son «propre» thème (comme ce fut souvent l’usage au cours des dernières décennies du XVIIIe s.) et préfère se concentrer sur la richesse de l’exposition orchestrale. La cadence mérite une attention particulière
[...]: nous ignorons si elle date de 1809, comme bien d’autres cadences de Beethoven, ou d’une période plus proche de la composition de l’Op. 37. Quoi qu’il en soit, elle possède une concision structurale, une logique rigoureuse qui s’en tient strictement au matériau thématique fondamental et s’intégre dans le premier mouvement après s’être enrichie d’une fonction et d’une nécessité nouvelles. De plus elle constitue un enchaînement magistral avec l’épisode conclusif dans lequel il faut relever le merveilleux et intuitif traitement sonore des quelques mesures pianissimo, le piano dialoguant avec la timbale sur un fond d’accords des cordes.

Le Largo est à juste titre considéré comme l’un des mouvements lents les plus fascinants qu’ait écrits Beethoven dans sa «deuxième phase créatrice»: c’est une vision lyrique de contemplation dérobée au monde. L’écart entre la profonde tension dramatique du premier mouvement et la transfiguration lyrique du deuxième est souligné également par le caractère exceptionnel de leurs rapports tonals, car un largo en mi majeur après un premier mouvement en ut mineur est inhabituel, ces deux tonalités étant très éloignées l’une de l’autre à l’intérieur d’un cycle de quinte. Ceci contribue aussi, dès la première phrase mystérieuse du soliste, à situer le Largo dans une région aérienne, très éloignée de celle du morceau précédent. Le schéma formel du Largo est assez simple, tripartite (A-B-A’) avec une courte section médiane dans laquelle les arpèges du piano «accompagnent» un dialogue entre le basson et la flûte.

Le Rondo ramène à ut mineur avec une explosion d’irrésistible vitalité chez le soliste: ce mouvement brillant n’est pas, comme le premier, assujetti à un principe dramatique mais n’est cependant pas dépourvu de zones en clair-obscur et de moments de violente tension suivis d’une lumineuse détente, de retards chantants jusqu’aux accents joyeux et triomphants de la Coda conclusive, un presto en 6/8. L’idée principale possède une forme beaucoup plus efficace et insistante que celle qui nous a été transmise par quelques esquisses; il faut noter que, à peu près au centre du Rondo, elle donne naissance à un développement court et strictement fugué qui suit immédiatement un charmant épisode secondaire à la fluide chantabilité (C). Si on désigne par A le thème principal et par B la deuxième épisode, cela donnera A-B-A/C - développement de A/A-BA-Coda. Ainsi le schéma formel d’ensemble du Rondo reprend la disposition tripartite du mouvement sonate.
[...]"

Eduard ERDMANN, lieu, date et photographe inconnus
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L'enregistrement proposé sur cette page provient des archives de la «Süddeutsche Rundfunk (SDR)», qui a fusionné en 1998 avec la «Südwestfunk (SWF)» pour former l'actuelle «Südwestrundfunk (SWR)».

Hans MÜLLER-KRAY, lieu, date et photographe inconnus
Hans MÜLLER-KRAY, lieu, date et photographe inconnus
Hans MÜLLER-KRAY dirige l'Orchestre Symphonique de la Süddeutsche Rundfunk, dont il avait pris la direction en 1948 - et restera son chef titulaire jusqu'à son décès prématuré en 1969. Il s'agit d'une prise de son du 2 mai 1949, Untertürkheim, Stuttgart. Le soliste est Eduard ERDMANN.

Voici donc...

Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano No 3 en ut mineur, op. 37, Eduard Erdmann, Orchestre Symphonique de la Radio de l'Allemagne du Sud (Sinfonieorchester des Süddeutschen Rundfunks), Hans Müller-Kray, 2 mai 1949, Untertürkheim, Stuttgart

   1. Allegro con brio           16:13 (-> 16:13)
   2. Largo                      10:06 (-> 26:19)
   3. Rondo. Allegro             09:04 (-> 35:23)

Provenance: Radiodiffusion

que vous pouvez obtenir en...

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro con brio
2. Largo
3. Rondo. Allegro