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Bohuslav MARTINŮ
Concerto pour piano et orchestre No 1, H 149
Lucette DESCAVES
Orchestre National de la RadioDiffusion Française
Ernest BOUR
env. 1950

Durant tout l’été 1925, Bohuslav Martinů séjourna à Polička et put prendre le temps de travailler à son ballet „La Révolte“ ainsi que de composer son premier concerto pour piano et orchestre, une oeuvre en trois mouvements. Venant après le Deuxième Quatuor, le concerto tranche par son néo-classicisme. C'est une musique du plaisir, de la désinvolture, plein de surprise, de clins d’oeil: le voyage dans le passé d’un danseur de charleston qui se démasque au cours du troisième mouvement.

L'oeuvre est dédiée à Jan Heřman, pianiste très réputé, qui la donna en première audition à Prague le 22 novembre 1926 avec la Philharmonie Tchèque sous la direction de Robert MANZER. Le 11 Février 1928, Lucette DESCAVES la joua à Paris, aux Concerts Colonne sous la direction de Gabriel PIERNÉ.

"[...] D'entrée de jeu, Allegro moderato, l'oeuvre est rythmée et charpentée avec légèreté. Le décor devient bucolique, propice au plaisir, celui de la musique, mais d’une musique qui refuse l’effort, la cérébralité, et pourtant le compositeur exhibe son savoir-faire et une culture libérée des clichés. Martinů révèle, dans l’obstination, la mobilité de son caractère et son goût pour le vagabondage. Dans cette oeuvre, il agit en manipulateur, happe au passage les styles et les modèles, les transforme, s’en sert et les ébrèche, passe à autre chose et y revient. Il joue de tous les claviers.

Le deuxième mouvement, Andante, commence dans une mélancolie poétique et amoureuse qui, d'une manière inattendue, se transforme en choral pour terminer comme il a commencé.

Le troisième mouvement, Allegro, est un pur divertissement, amusant, endiablé, avec des contrastes et des retenues. Le piano se montre piano, avec des traits galopants, au sens romantique du terme. On change de rythme, de couleur, de climat dans un humour tchèque attesté par des apparitions fulgurantes; puis ce rythme semble recouvrir celui du charleston, sans ostentation, en passant, pour s’amuser. Martinu est là, pas forcément le plus grand, mais tel qu’en lui-même; «je suis ce que je suis, rien ne me détournera de moi-même et l’avantgarde n’est pas ma religion»
[...]" Guy Erismann, cité de son ouvrage Martinů - un musicien à l'éveil des sources, Actes Sud, 1990, page 80.

L'enregistrement qui vous est proposé ci-dessous fut effectué vers 1950, l'Orchestre National de la Radiodiffusion Française étant placé sous la direction de Ernest BOUR - avec au piano Lucette DESCAVES.

Le son est hélas assez “terrible”. Mais, c'est un des rares enregistrements de cette oeuvre très particulière, et en plus elle est très bien interprétée.

Gordon SKENE est «presque sûr à 100 % que l'enregistrement original fut réalisé sur fil métalique. Celui-ci était l'un des procédés d'enregistrement des années 1940, heureusement de courte durée, qui précéda la bande magnétique et qui apparut comme une alternative possible à l'enregistrement sur disque acétate. Il offrait une bonne réponse globale en fréquence, mais avait un petit problème: un étrange grondement qui se propageait dans les graves de la plupart des enregistrements. Il fonctionnait bien pour l'enregistrement de la parole et des reportages sur la scène, mais il était mauvais pour l'enregistrement de la musique. [...] En essayant de nettoyer le son, les ingénieurs de la radio française ont traité le bas du spectre sonore pour le rendre présentable, ce qui a donné un son étincelant qui a tout gâché.

Je suis donc retourné sur mes pas et j'ai essayé de réintégrer autant de basses que possible, sans que le son ressemble à celui d'un concert pendant un tremblement de terre - et le résultat est le meilleur que je puisse faire, pour l'instant. Cela ne veut pas dire qu'à l'avenir, quelqu'un ne trouvera pas un logiciel qui coupera une fréquence spécifique et ses harmoniques, mais en attendant, c'est ce que nous avons.

Appréciez cette oeuvre dans l'esprit où elle est présentée - c'est une oeuvre merveilleuse, réalisée par l'un des plus grands compositeurs du XXe siècle, interprétée par deux artistes légendaires et un grand orchestre il y a environ 65 ans.
» traduit de son article publié en 2015 sur la page référenciée ci-dessus, qui permet d'écouter sa restauration, et de la comparer à l'enregistrement d'origine proposé ci-dessous.

Comme pour toutes les oeuvres de Bohuslav MARTINŮ, je ne peux toutefois - pour le moment - vous le proposer qu'en écoute - par l'intermédiaire d'un iframe embarqué du splendide site archive.org, plus exactement de cette page - ses oeuvres ne tombant dans le domaine publique qu'en 2030.

      1. Allegro moderato     -> 09:36
      2. Andante              -> 16:24
      3. Allegro              -> 25:43



Provenance: Radiodiffusion, cette page du site archive.org.