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Johann Sebastian BACH
L'Offrande Musicale, BWV 1079
Aurèle NICOLET, flûte, Hedwig BILGRAM, clavecin
Otto BÜCHNER, Kurt GUNTNER, violon
Siegfried MEINECKE, alto, Fritz KISKALT, violoncelle
Karl RICHTER, clavecin et direction
17 au 21 janvier 1963
Conservatoire de musique de Munich

Cité des excellentes notes de Hans HICKMANN publiées dans l'album Archiv Produktion 198 320:

"[...] L'idée d’une „offrande musicale“ est ancienne comme le monde, depuis que l’humanité connaît la musique. Elle se manifeste dans les chants magiques et cultuels des temps les plus reculés. Elle est symbolisée par les instruments de musique sacrés, dédiés aux dieux et déesses ou offerts aux temples par les hautes personnalités des civilisations antiques de l’Orient. Elle apparaît, au Moyen-Age occidental, dans l’adoration musicale de certains Saints par les ménestrels qui, au lieu d’un don plus substantiel, présentent à leurs patrons célestes et légendaires comme Job, la Ste Wiltehortis ou la Ste Kummernis une offrande musicale dans le sens vrai du mot, en leur jouant un air, tradition ayant survécu jusqu’au XVIIIème siècle.

Les circonstances ayant inspiré J.S. Bach à écrire son oeuvre, sont communément connues. Nous n’avons donc besoin que de rappeler ici les faits les plus saillants. D’après une note parue dans le numéro 56 du Journal de Spener, en 1747, Bach, le jour de son arrivée à Potsdam, le 7 mai de la même année, fur prié par le roi Frédéric II d’assister au concert de cour. Dans la première biographie consacrée à Bach, parue dans la „Bibliothèque musicale“ de L. Mizler en 1754, les auteurs Ph.E. Bach et J.F. Agricola rapportent, en outre, que le maître improvisa, sur la demande du roi, deux fugues dont la seconde „à six voix obligées“, sur un thème proposé par le monarque.

Ces fugues représentent, plus tard, dans la conception de l’Offrande Musicale, le point de départ pour l’oeuvre entière, sous forme des deux Ricercares à trois et à six voix. Une note manuscrite „Regis Jussu Cantio Et Reliqua Canonica Arte Resoluta“ (le thème du Roi, avec ses variantes, traités, sur Son ordre, dans le style canonique), acrostiche du mot de RICERCAR, indique le rôle quasiment symbolique de ces deux compositions dans le cadre de l’Offrande Musicale. Dans la dédicace de la composition, imprimée en 1747 et envoyée au roi en deux parties séparées, Bach écrit modestement d’avoir remarqué qu’à cause du manque de préparation, l’exécution, lors de l’improvisation à Potsdam, ne fut pas aussi parfaite qu’il aurait été souhaitable avec un thème aussi excellent. „Je prenais donc la décision et me faisais fort d’élaborer ce thème vraiment royal d’une manière plus parfaite afin de le faire connaître ensuite au monde.“ Si l’on comprend ce passage textuellement, il en ressort qu’au moins la première partie de l’Offrande Musicale introduite par cette préface n’est point „une collection de mouvements composés auparavant, enrichies, peut-être en partie, par quelques pièces supplémentaires“, mais une création conçue d’emblée, même s’il est à supposer que la seconde partie, transmise au roi plus tard, ait été ajoutée par Bach en supplément. L’originalité unique de Bach, sa façon de baser sur le même thème royal tous les mouvements réunis dans l’Offrande Musicale, véritables chef-d’oeuvres de l’art du contrepoint et de l’architecture musicale, est en soi la preuve suffisante pour le caractère préconçu d’une composition qu’il faut comprendre, en tout cas, comme une entité musicale, dans toute sa complexité.

Nous avons maintenu la suite originale des mouvements, tout en évitant toutes sortes de changements du texte. C’est dans le même esprit que nous avons évité également une instrumentation du Ricercare à 6 voix pour orchestre à cordes comme on l’entend si souvent dans nos concerts, une telle orchestration n’étant certainement pas dans les intentions du maître. Nous avons choisi comme référence pour nos travaux de préparation une publication sur „L’art de la fugue, oeuvre pour clavier“ par Heinrich Husmann, étude qui comprend aussi une excellente analyse de l’Offrande Musicale (BachJahrbuch 1938, p. 53) particulièrement proche de notre propre conception de cette oeuvre. L’auteur y parvient à la conclusion que l’on arrive à constater certaines analogies quant à la structure, entre la première et la seconde livraison: „Les deux débutent par un Ricercare, la seconde partie, à titre d’augmentation d’intensité, par le Ricercare à 6 voix. Chacune de ces fugues est suivie par les canons suivant un autre principe de construction. Dans la seconde partie, il faut interpréter ensuite la Sonate d’une part comme une sorte d’éloignement de la forme fuguée, dans ses mouvements lents, d’autre part, par contre, comme un rapprochement de ce style quant à ses mouvements rapides. C’est ainsi que la Ière partie comprend un Ricercare pour clavecin (A: n° 1) avec six canons et une fugue canonique pour cordes (B: n° 2, 3 a—e, 4). Parallèlement, la IIème partie est composée par des morceaux pour clavecin (a) subdivisés en un Ricercare (A: no 5) et deux canons pour un ou deux clavecins (B: n° 6 et 7), finalement par la Sonata à 4 mouvements (A: n° 8) et le Canone perpetuo (B: n° 9), ces deux dernières compositions formant quasiment une IIIème partie de l’Offrande Musicale“ (Husmann).

Cette analyse parfaitement plausible nous a guidé également quant au problème de la distribution. Tout comme Bach utilise pour tous les mouvements de l’Offrande Musicale le même „thema regium“, le fameux thème royal, en sa forme première, embellie ou autrement variée, il introduit vers la fin aussi l’instrument du roi, la flûte, sorte d’apothéose et hommage à Frédéric II, certes, mais aussi point culminant instrumental. Si ce dernier doit apparaître clairement dans toute sa signification particulière, tout ce qui précède est certainement conçu pour une distribution plus réduite. Le premier Ricercare est noté comme s’il s’agissait d’un morceau pour clavecin. Il en a, en effet, toutes les caractéristiques. Le Ricercare à 6 voix, lui-aussi, est pour clavier, d’après sa structure et sa notation. Il n’a point besoin d’une instrumentation pour orchestre à cordes. L’orgue, d’ailleurs, n’entre non plus en considération pour des raisons organo­logiques. Un seul canon porte, de la main de Bach, la mention „a 2 Violini in unisono“, instruments auxquels il sied d’ajouter, dans ce cas particulier, un violoncelle. Nous avons été amenés à supposer, par conséquent, que les autres canons aussi sont destinés à être interprétés par des très petits ensembles à cordes, la fugue canonique comprise, et que le canon à 4 voix doit être joué, comme M. Husmann le propose, par deux clavecins. En suivant cette disposition, la distribution souligne, certes, „les différences de la technique du contrepoint en son application variée“. Elle offre, en plus, vue dans l’ensemble, du changement entre le son du clavecin et des cordes ainsi que, par surcroît, une augmentation graduelle des sonorités aboutissant à la distribution en trio, avec l’emploi de la flûte.
[...]"

Publiée sur ce disque Archiv Produktion 198 320, l'interprétation de l'Offande Musicale de Johann Sebastian Bach que je vous propose sur cette page fut enregistrée du 17 au 21 janvier 1963 sous la direction de Karl RICHTER avec un ensemble instrumental composé de Aurèle NICOLET, flûte, Hedwig BILGRAM, clavecin, Otto BÜCHNER et Kurt GUNTNER, violons, Siegfried MEINECKE, alto, Fritz KISKALT, violoncelle, Karl RICHTER étant en plus au 2e clavecin dans le canon terminant la IIe partie de l'oeuvre (No 7), ainsi qu'au clavecin dans la IIIe partie (No 8 et 9). Le détail des différentes pièces:

Le tout est réparti sur 9 fichiers audios:

   1. Ricercare (a 3)                                05:24 (-> 05:24)

--------

   2. Canon perpetuus super thema regium
   3. Canones diversi super thema regium
       a) Canon a 2
       b) Canon a 2 Violini in unisono
       c) Canon a 2. Per motum contrarium
       d) Canon a 2. Per augmentationem, contrario motu
       e) Canon a 2. (Per tonos)
   4. Fuga canonica in Epidiapente                   09:15 (-> 14:39)

--------

   5. Ricercare a 6                                  06:45 (-> 21:24)

--------

   6. Canon a 2 (Quaerendo invenietis)
       Fassung A
       Fassung B
   7. Canon a 4                                      04:39 (-> 26:03)

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   8. Trio:
      a) Largo                                       07:19 (-> 33:22)
      b) Allegro                                     06:21 (-> 39:43)
      c) Andante                                     03:00 (-> 42:43)
      d) Allegro                                     03:09 (-> 45:52)
   9. Canone perpetuo                                01:30 (-> 47:22)

Provenance: Archiv Produktion 198 320

Vous pouvez l'obtenir...

9 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP


En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Ricercare (a 3)


2. Canon perpetuus super thema regium, 3. Canones diversi super thema regium, a) Canon a 2, b) Canon a 2 Violini in unisono, c) Canon a 2. Per motum contrarium, d) Canon a 2. Per augmentationem, contrario motu, e) Canon a 2. (Per tonos), 4. Fuga canonica in Epidiapente


5. Ricercare a 6


6. Canon a 2 (Quaerendo invenietis), Fassung A, Fassung B, 7. Canon a 4


8. Trio: a) Largo


b) Allegro


c) Andante


d) Allegro


9. Canone perpetuo