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Paul PARAY, lieu, date et photographe inconnus
Paul PARAY, extrait cité d'un portrait fait par Louis JOYEUX

Antonín DVOŘÁK, Symphonie No 9, B. 178, op. 95
Orchestre National de l’ORTF
Paul PARAY
1er septembre 1965
Grande Salle du Pavillon des Sports, Montreux

Sur la genèse de cette symphonie:

"[...] La renommée de Dvořák devint rapidement internationale. Il fut appelé à diriger ses oeuvres dans la plupart des pays européens, et même dans la lointaine Amérique. Dans ce dernier pays, il noua de profondes amitiés, et l’on fit bientôt pression sur lui pour qu’il consentit à s’y fixer. Cédant enfin aux instances de ses amis, Dvořák accepta, en 1892, le poste de Directeur du Conservatoire de New-York, poste qu’il devait occuper pendant quatre ans. Ce séjour, loin de sa patrie bien-aimée - s'il fut heureux tout d’abord - devint bientôt pesant au musicien, qui ne pouvait se convoler de son exil. Son travail créateur, cependant, ne connut pas d'interruption durant toute cette période.

La plus importante des compositions que Dvořák écrivit - alors qu'il était encore tout joyeux de se trouver au contact de cet univers inconnu - fut la Symphonie en mi mineur op. 95, achevée en 1893, l’année qui suivit son installation à New-York.

Son instinct profond, qui le portait à s'intéresser d’emblée à l’art populaire, le fit s’enthousiasmer pour les chants et les danses des noirs d’Amérique. Mais ce serait une erreur de croire que Dvořák fit de véritables emprunts au folklore américain pour sa symphonie. Il s’en est d’ailleurs expliqué à maintes reprises. Il a tout au plus procédé comme avec le folklore de son pays natal, s'imprégnant des chants et des rythmes des nègres américains, mais nous donnant, à partir de ce point de départ, une création originale. On cite même, à cet égard, un fait assez curieux: un des élèves de Dvořák, W.A. Fischer, eut l’idée de transcrire pour un ensemble vocal la magnifique mélodie que chante le cor anglais dans le «largo» de la Symphonie du Nouveau Monde. Sous cette forme, cette mélodie devint si populaire aux Etats-Unis que certains critiques la considérèrent comme un authentique chant de folklore, inséré par Dvořák dans son oeuvre. Quel plus bel hommage, pour un créateur, que de voir le peuple dont il s'est inspiré adopter immédiatement sa pensée, et en user si vite, comme si elle faisait partie intégrante de son propre fonds?
[...]" Cité des notes de Tolia NIKIPROWETZKY - compositeur et ethno-musicologue français d'origine russe - publiées au verso de la pochette du disque HMV ASDF 151.

"[...] L’une des caractéristiques les plus charmantes des oeuvres de Dvořák est la réserve inépuisable de fraîches mélodies. L’aise avec laquelle il semble créer des airs folkloriques naïfs masque le travail que ces esquisses exigèrent: raffiner, trier et choisir celles qu'il utilisa finalement et remodela souvent de fond en comble avant la fin. La spontanéité apparente de son invention est un élément qui, dès le début, fit le succès de la symphonie auprès du public.[...]"

Une courte description des quatre mouvements:

"[...] Après une introduction lente qui fait allusion au premier thème, les cors jouent une fanfare mélodieuse, syncopée sur un trémolo des violons. Il s’agit de l’un de plusieurs thèmes qui reviendront tout au long de la symphonie comme un élément d’intégration. Le pendant rythmique pointé de la période au cor mène l’harmonie au sol mineur pour un thème à envergure étroite (introduit par la flûte et la clarinette) sur un faux-bourdon. Celui-ci à son tour fait place au sol majeur et au moment le plus mémorable de l’allégro: un nouveau thème (peut-être une référence inconsciente au “chariot” de “Swing low, sweet chariot”?) présenté par une flûte solo dans son registre le plus grave; les quatre premières notes de cet air, elles aussi, reviendront maintes fois plus tard.

Les deux mouvements du milieu, selon Dvořák, furent en partie inspirés par des passages de “Song of Hiawatha” de Longfellow. Les funérailles de Minnehaha dans la forêt suggérèrent le mouvement lent, mais Dvořák y instilla aussi une veine profonde de nostalgie pour sa Bohême natale (ce n’est peut-être pas par hasard que le texte qui s’attacha à cette mélodie était “Goin’ home”). L’introduction au mouvement lent est l’une des idées les plus remarquables de Dvořák: en sept accords il passe de mi mineur, le ton du premier mouvement, à ré bémol, le ton du second mouvement, par l’intermédiaire d’une modulation surprenante. Une progression d’accords semblables, bien que sans modulation, réapparaît à la fin pour encadrer le mouvement.

La danse indienne dans la scène du repas de mariage de Hiawatha suggéra l’image pour le troisième mouvement. Il s'agit probablement d’une référence à Pau-Puk-Keewis qui, après avoir dansé “une mesure solennelle,” entreprit un pas beaucoup plus enlevé:

     Tournoyant, pirouettant,
     Sautant par-dessus les invités assemblés,
     Tourbillonnant autour du wigwam,
     Jusqu’à ce que les feuilles tournoient avec lui...

Mais il est impossible de trouver quoi que ce soit qui puisse être considéré “indien”dans cette danse tout à fait tchèque. La section tournoyante du début présente les mêmes changements et ambiguïtés rythmiques que le furiant tchèque, et le reste des idées mélodiques sont des valses, tour à tour gracieuses et endiablées.

Le dernier mouvement a essentiellement la forme d’une sonate; à son point culminant, Dvořák tisse petit à petit des éléments tirés des trois autres mouvements dans des combinaisons contrapuntiques (la plus remarquable de toutes est la riche progression d’accords de l’ouverture du second mouvement, jouée fortissimo par les cuivres et les bois sur des cordes orageuses). Dans ces pages finales, nous sommes en présence du Dvořák tchèque, du Dvořák américanisé, et il y a même une forte bouffée de Wagner (il semble pendant un moment que la Vénus de Tannhäuser va s'élever du Mont Vénus) dans une concoction enivrante qui mène la symphonie à sa conclusion émouvante.
[...]" cité des notes de Steven LEDBETTER - dans une traduction de Patricia DUSSAUX - publiées dans le livret du CD Telarc Digital CD-80238.

Le programme général du Septembre Musical 1965 Le programme général du Septembre Musical 1965
Pour le concert du mercredi 1er septembre Paul PARAY avait accepté de remplacer István KERTÉSZ tombé malade, sans modifier le programme. Le concert fut diffusé en différé sur le second programme de la Radio Suisse Romande le 3 octobre suivant.

Le compte-rendu de Numa F. TÉTAZ publié le lendemain du concert dans la Feuille d'Avis de Lausanne en page 44:

"[...] C’est avec impatience que j'attendais le concerto pour violon de Bartòk, inscrit au programme d’hier soir. Écrit en 1938, c’est une oeuvre de la pleine maturité, une de celles où Bartòk a résolu le problème fondamental de toute composition, qui est de réaliser l’accord entre la richesse de l’imagination et l’exigence d’unité. Les idées foisonnent, et toutes ont un caractère fortement individualisé; mais en même temps elles naissent comme spontanément l’une de l’autre, avec ce naturel qui est la marque du vrai créateur. C’est le sentiment tragique de l’existence dont l’oeuvre est née, et elle l’exprime avec un lyrisme essentiellement âpre, mais capable aussi par instant d'une bouleversante délicatesse.

M. Szeryng a mis cette beauté lyrique en évidence. La pureté de son chant, le caractère très lié de son jeu ont dessiné toutes les lignes avec un goût passionné de la perfection sensible. Cette perfection règne du reste partout dans la technique de M. Szeryng, qui vainc les difficultés les plus redoutables au point de les rendre invisibles, tant son archet demeure souple, son attaque veloutée, son intonation irréprochable.

Si pourtant ce concerto n’a pas été une pleine réussite, c’est que la partie orchestrale, très importante, est restée terne. On ne saurait en faire grief à M. Paul Paray, qui a accepté, paraît-il, au tout dernier moment, de remplacer M. Kertesz. Et que M. Paray soit un grand chef, le reste du programme l’a prouvé abondamment. Bien que je ne comprenne pas l’intérêt de la musique de Berlioz, la verve avec laquelle M. Paray a conduit l’ouverture du Corsaire a été conquérante.

Et quelle maîtrise dans la symphonie du Nouveau Monde de Dvořák. Il me semble que jamais l'Orchestre national a sonné mieux qu’hier soir, plus doux, plus subtil dans les demi-teintes, plus lumineux dans les grands tutti. C’est la flamme de M. Paray, alliée à un sens des timbres très délié, qui a porté l’ensemble à ce niveau éblouissant. Les brusqueries comme les balancements, les envols comme les abandons (M. Paray sait admirablement quand il peut laisser aller l’orchestre tout seul): tout cela portait la griffe du maître.
[...]"

Voici donc...

Antonín Dvořák, Symphonie en mi mineur No 9, B. 178, op. 95, Orchestre National de l’ORTF, Paul PARAY, 1er septembre 1965, Grande Salle du Pavillon des Sports, Montreux

   1. Adagio - Allegro di molto        08:37 (-> 08:37)
   2. Largo                            11:20 (-> 19:57)
   3. Scherzo. Molto vivace            07:41 (-> 27:38)
   4. Allegro con fuoco                10:23 (-> 38:01)

Provenance: Radiodiffusion

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Adagio - Allegro di molto
2. Largo
3. Scherzo. Molto vivace
4. Allegro con fuoco