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Gabriel FAURÉ vers 1920, un portrait fait par Pierre PETIT
Gabriel FAURÉ, portrait fait par Paul Mathey dans les années 1870
Paul PARAY au début des années 1950, date exacte et photographe inconnus, un portrait publié entre autres dans la Revue Musicale de Suisse Romande, page de couverture

Gabriel FAURÉ
Suite de Pelléas et Mélisande, Op. 80
Orchestre Philharmonique de la Radiodiffusion Française
Paul PARAY
19 mars 1970, Studio 104 de l'ORTF

La genèse de cette oeuvre telle que l'exposa Nicolas SOUTHO dans ses excellentes notes de programme publiées en 2011/2012 dans le livret du CD outhere ZZT 300 de Zig-Zag Territoire:

"[...] Dès les années 1860, Gabriel Fauré se familiarisa avec les opéras de Wagner sous l’influence de son maître Saint-Saëns, avant de les voir représenter entre 1879 et 1882 à Cologne, Munich et Londres, et à Bayreuth en 1888 et 1896. Fauré fut certes l’un des rares français à résister dans son oeuvre aux sortilèges du «vieux Klingsor» (comme disait Debussy), ce qui laissa penser à tort qu’il n’était pas wagnérien. Ses drolatiques Souvenirs de Bayreuth, composés avec André Messager, témoignent de sa connaissance du Ring comme de sa faculté à en tourner la grandeur en dérision. Il n’en reste pas moins vrai que certaines partitions de Fauré, ici ou là, laissent planer l’ombre de Wagner. Parmi elles, la musique de scène pour le Pelléas et Mélisande de Maeterlinck, pièce symboliste transposant à l’évidence le mythe de Tristan et Yseult, auquel Wagner avait donné une puissante incarnation en 1865.

Créé à Paris le 13 mai 1893 par la compagnie Lugné-Poe – marquée, comme tant d’autres, par la conception wagnérienne du théâtre – Pelléas et Mélisande fut repris à Londres, d’abord en français en 1895, puis en anglais trois ans plus tard. L’initiatrice de cette dernière production, la comédienne Mrs Patrick Campbell, proposa d’abord à Claude Debussy d’en composer la musique de scène. Ce qu’il refusa, travaillant à l’opéra qu’il allait tirer du drame de Maeterlinck en 1902. L’actrice se tourna alors vers Fauré, déjà connu dans la capitale anglaise pour y avoir donné quelques concerts. Le musicien accepta la proposition et composa sa partition en mai 1898. Puis, trop occupé pour en réaliser l’orchestration, destinée à une formation restreinte, il la confia à son élève Charles Koechlin. Mi-juin, les deux musiciens se rendaient à Londres pour assister aux répétitions de Pelléas and Mélisande, donné en première anglaise le 21 juin 1898 au Prince of Wales Theatre de Piccadilly. Le succès fut au rendez-vous, et Maeterlinck aux anges.

Dès cette période, Fauré forma une suite symphonique à partir de trois morceaux de sa partition, réorchestrés par ses soins pour une formation beaucoup plus large. S’inspirant du travail de Koechlin, il ajouta des doublures instrumentales et s’attacha à souligner les lignes mélodiques: par son orchestration plus enveloppante, plus sombre et capiteuse, pour tout dire plus wagnérienne, sa musique gagna en densité et se rapprocha certainement de l’esprit du drame de Maeterlinck. Il faut noter d’ailleurs que la partition de Fauré usait de la technique du Leitmotiv, difficilement contournable depuis Wagner, consistant à associer des thèmes musicaux à des personnages ou des éléments de l’action.

[...]Créée le 3 février 1901 aux Concerts Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard, la Suite d’orchestre de Pelléas et Mélisande sera plus tard augmentée de la célèbre «Sicilienne». Issu d’une musique de scène inachevée, de 1893, pour un Bourgeois gentilhomme, ce morceau avait été rédigé par Fauré dès avril 1898 dans une version pour violoncelle et piano, peu avant d’illustrer le drame de Maeterlinck à Londres. Son succès au concert décida le compositeur, vers 1910, à l’incorporer à la Suite de Pelléas et Mélisande, sans retoucher d’ailleurs l’orchestration originale de Koechlin. [...]" cité des excellentes notes de programme de Nicolas SOUTHO, publiées en 2011/2012 dans le livret du CD outhere ZZT 300 de Zig-Zag Territoire

Une courte description citée d'un texte de Jean-Luc Caron publié en 2017 sur cette page du site resmusica.com:

"[...] Le Prélude, pièce lyrique et morose, notée Quasi adagio, commence par un thème profondément sentimental et caressant, un rien mystérieux, exprimé par les cordes. Cette section est associée à Mélisande. La musique en forme d’arche gagne raisonnablement en tension avant de retrouver son état pacifique. Un autre thème où la flûte et le basson délivrent un climat tragique, fait place au hautbois et à la clarinette qui s’imposent en même temps que l’orchestre avance vers une intense culmination notée fortissimo e allargando. Cet épisode fortement dramatique aboutit à la Coda qui fait sonner le cor, évocation de Golaud, mari de Mélisande.

Brève section notée Adagio quasi allegretto, La Fileuse déploie un premier thème de toute beauté décliné au hautbois, puis un second thème, plus ambitieux, porteur d’un sentiment tragique accompagné par l’imitation du ronronnement du rouet. Plus tôt, un passage confié aux violons s’exprimait vivement, évoquant immanquablement la fameuse Fileuse de Mendelssohn.

La Sicilienne, aux accents très prégnants, provient d’une musique de scène inachevée que Fauré commença pour Le Bourgeois gentilhomme, sur laquelle il travailla quelques années auparavant en 1893. Ayant bénéficié d’un beau succès à Londres, Fauré décida de réutiliser cette page dans sa suite orchestrale. Cette Sicilienne (Allegro molto moderato) est l’une des partitions les plus connues du catalogue du compositeur grâce à sa radieuse mélodie introspective. Une page délicate à la flûte, soutenue par les harpes, évoque « une fille aux cheveux de lin descendant jusqu’au pied de la tour. » On l’a jouée en dehors de ce contexte dramatique avec diverses instrumentations. Cet air ensoleillé, à l’instrumentation parfaite, montre combien Fauré excellait dans l’élaboration des splendides sonorités de la flûte, de la harpe et des cordes, un apaisement semblable à une interruption de temps. Dans la Suite, Fauré placera la Sicilienne entre la Fileuse et la Mort de Mélisande.

La Suite se termine par un mouvement Molto adagio, sorte de marche funèbre inspirée, reliée à la prochaine disparition de Mélisande. Elle avance vers un sommet d’intensité dramatique conduisant progressivement au silence. On y entend un motif qui réapparaîtra dans la Chanson de Mélisande. Fauré l’utilisera également dans Crépuscule, une chanson de son cycle la Chanson d’Ève et dans le second thème de la Fileuse. Lui fait suite une marche lugubre et tragique d’intensité croissante en ré mineur menant à une Coda assurée par les cordes et la flûte.
[...]"


Le 19 mars 1970, Paul PARAY dirigeait l'Orchestre Phil­har­monique de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) dans un concert donné dans le Studio 104 de l'ORTF, avec au programme cette suite et - entre autres - la Symphonie classique de Prokofjew.

Gabriel FAURÉ en 1920, photographe inconnu
Gabriel FAURÉ en 1920, le photographe était probablement Felix NADAR
Voici donc...

Gabriel Fauré, Suite de Pelléas et Mélisande, Op. 80, Orchestre Philharmonique de la Radiodiffusion Française, Paul Paray, 19 mars 1970, Studio 104 de l'ORTF

   1. Prélude - Quasi adagio                       05:22 (-> 05:22)
   2. Fileuse - Andantino quasi allegretto         02:22 (-> 07:44)
   3. Sicilienne - Allegretto molto moderato       03:15 (-> 10:59)
   4. La Mort de Mélisande - Molto adagio          04:41 (-> 15:40)

Provenance: Radiodiffusion, archives ORTF resp. INA

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Paul PARAY au début des années 1950, date exacte et photographe inconnus, un portrait publié entre autres dans la Revue Musicale de Suisse Romande, page de couverture
Paul PARAY au début des années 1950, date exacte et photographe inconnus, un portrait
publié e.a. dans la Revue Musicale de Suisse Romande, 1952, No 5 en page de couverture