Les oeuvres pour clavier de Georg Friedrich Händel sont moins connues que ses opéras, ses oratorios et ses oeuvres orchestrales, leur nombre est restreint: aux huit suites du premier recueil (HWV 426-433) et aux neuf suites du second (HWV 433-442), s'ajoutent six fugues (HWV 605-610), ainsi qu'un certain nombre de pièces de provenances diverses et d'authenticité souvent douteuse.
Le premier recueil fut édité par le compositeur lui-même, publié le 14 novembre 1720 sous le titre de „Suite de Pièces pour le clavecin composées par G. F. Haendel“ (le titre d'origine du recueil est en français). Händel justifie dans sa préface sa pratique inhabituelle: „J'ai été contraint de publier les leçons [lessons] suivantes car des copies non-autorisées et imprécises circulaient à l'étranger (*). J'ai ajouté plusieurs nouvelles pièces afin de rendre les oeuvres plus utiles. Si cette initiative est favorablement accueillie, j'ai l'intention d'en publier encore d'autres, considérant qu'il est mon devoir de servir avec mon modeste talent une nation qui m'a octroyé une si généreuse protection“.
(*) Cette publication répondait à l'impression à Amsterdam, sans sa permission et sans qu'il en puisse en tirer profit, de recueils de pièces de sa composition remontant à sa jeunesse et à sa période hambourgeoise.
Première page de la „First edition, Third Issue, Engraver John Cluer, London: Printed for the Author, n.d.(ca.1725)“, d'après cette page de l'IMSLP
À cette époque, Händel préparait l'ouverture de la saison d'opéra au King's Theatre, Haymarket. Au mois de juin, il avait obtenu de George Ier le privilège royal lui assurant l'exclusivité concernant l'impression et la vente de ses compositions. La publication des „suites“ - il préférait manifestement l'appellation française au terme anglais „lesson“ - constituait le premier fruit de ce privilège.
"[...] À plusieurs égards, les 8 suites du recueil de 1720 démontrent l'indépendance d'esprit de Haendel. Le nombre est inhabituel: ses devanciers et contemporains groupaient leurs oeuvres (et pas uniquement les suites, mais aussi les sonates, les concertos grossos, etc.) par six ou douze. Quant à leur forme, si l'origine en est évidemment la suite française, la structure traditionnelle groupant dans l'ordre allemande, courante, sarabande et gigue n'y est pas respectée de façon rigoureuse. Au contraire, Haendel les parsème de pièces de facture et de nom italiens (la suite No 2 mériterait de s'intituler sonate) et d'autres où se manifeste un art très germanique du contrepoint, démontrant sa capacité à une véritable synthèse européenne, tant des formes que des styles. [...]" cité de cette page de Wikipedia.
Recto de la pochette du disque Handel Society HDL 4
Cité des notes publiées au verso des pochettes des 4 disques de cette série:
Frank PELLEG enregistra les suites du premier livre pour clavecin de Händel en 1952 (d'après la discographie de Michael GRAY), elles furent publiées sur les disques HDL 4, HDL 5, HDL 6 et HDL 7 de la Handel Society.
Sur cette première suite:
Voici donc...
Georg Friedrich HÄNDEL, Suite No 1 en la majeur, HWV 426, Frank PELLEG, 1952
1. Praeludium 03:10 (-> 03:10)
