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Wilhelm Furtwängler dirigeant l'Orchestre Philharmonique de Vienne dans la «Goldener Saal» du «Musikverein» de Vienne, une photo de Otto Skall faite vers 1935
Hans PFITZNER, un portrait fait par Erich Retzlaff en 1943

Hans PFITZNER
Symphonie en ut majeur, op. 46
Orchestre Philharmonique de Vienne
Wilhelm FURTWÄNGLER
7 août 1949, Salzburg

Cette Symphonie en ut majeur, op.46, composée en 1940, est la dernière des trois symphonies de Hans Pfitzner. Rolf TYBOUT [1] a retracé l'évolution de la symphonie sur la base de la correspondance de Pfitzner: le 17 février, le compositeur écrit les premières notes; le 23 mars, la partition du 2e mouvement est terminée; le 29 mars, il travaille au 3e mouvement, alors que le 1er n'est qu'à moitié composé; le 11 avril, il achève le 1er, et le 14 mai, le 3e mouvement, dont une grande partie doit ensuite être orchestrée. Le 24 mai, il termine la partition, et peu après, le 5 juin, il se rend à Berlin pour la remettre personnellement à son éditeur Johannes Oertel. Début juillet, il est de retour à Berlin et peut voir les premières feuilles imprimées chez Oertel. De retour à Munich, dans une lettre du 18 juillet, Pfitzner demande à M. Meyer - de la maison d'édition Oertel - d'ajouter la dédicace «An die Freunde» à son nouvel ouvrage...

extrait de la lettre de Hans Pfitzner à M. Meyer du 18 juillet
cité de la lettre de Hans Pfitzner à M. Meyer du 18 juillet

... une décision tardive et soudaine qui ne semble toutefois pas être le fruit d'une longue réflexion, mais plutôt d'une „idée“ subite.

La dédicace fut imprimée au haut de la page de garde de la partition. Hans Pfitzner n'a toutefois jamais précisé ce qu'il voulait exprimer avec cette étrange dédicace, ni d'où venait cette citation. Rolf TYBOUT [1] analysa en détail les diverses significations proposées au cours des ans, en chercha d'autres, et arriva à la conclusion que cette dédicace est à mettre en relation avec un poême d'Eichendorff, le poête préféré de Pfitzner:

"[...] Nach alledem spricht vieles dafür, das in der Widmung enthaltene Zitat auf das Gedicht An die Freunde („Es löste Gott...“) von Pfitzners Lieblingsdichter Eichendorff zu beziehen. Nur dieses lässt sich mit einem Mitte Juli 1940 aktuellen Anlass in Übereinstimmung bringen und kann somit den erst fast zwei Monate nach Abschluss der Partitur plötzlich gefassten Entschluss zur Dedikation erklären. Zudem entsprechen Eichendorffs Gedanken über die dem streitbaren Künstler zukommende führende Rolle im „Geisterkampf“ der Enttäuschung Pfitzners über das Ausbleiben der ihm als national fühlendem Komponisten und Schriftsteller nach seinem Empfinden gebührenden Anerkennung. Schließlich lassen sich aufgrund des Inhalts nur dieses Gedichtes Gründe anführen, die erklären könnten, warum sich der Komponist bis auf die summarische Bemerkung in dem Brief vom 18. Juli 1940 an den Oertel-Verlag über den Zitatcharakter der Widmung nicht geäußert hat. Mit dem verschwiegenen Hinweis auf Eichendorffs „Zeitlied“ übt Pfitzner indirekt Kritik an dem nationalsozialistischen Regime: „a gentle protest“ (Th. Albrecht), aber doch wohl vornehmlich in eigener Sache.

Die Musik der - schon am 24. Mai 1940 abgeschlossenen - Sinfonie lässt indes von den der Widmung zugrundeliegenden Zeitbezügen nichts spüren. Aus ihr ein ideologisches Bekenntnis herauszuhören, geht entschieden zu weit. Die Atmosphäre des Presto-Finales ist zu verschieden, um in seinem 6/8 Rhythmus eine Anspielung auf das Saltarello-Finale der Italienischen Sinfonie des verpönten Mendelssohn erkennen zu lassen. Auch dafür dass sich Pfitzner - bewusst oder unbewusst - mittels einer kinomäßigen Abblendung gegen den rauhen Alltag eine heile Welt habe schaffen wollen, gibt es keinerlei Anhaltspunkt. Vielmehr sind die heitere Gelassenheit und die Klarheit von Melodik und Phrasenbildung dieser Musik die für das ganze Spätwerk Pfitzners (1935-1949) charakteristisch sind, als eine Hinwendung zur musikalischen Romantik seiner Jugendzeit zu verstehen. „Sie bringt den Duft der aus den früheren Werken vertrauten Zaubersphäne“ (A. Berrsche); „Als würden Träume erzählt, so zeitfern und zugleich musikalisch konkret breiten sich die Werke aus“ (J.P. Vogel). Nur im allgemeinen Sinne, in ihrer durchaus deutsch-romantischen Atmosphäre, ist die Musik auch dieser Sinfonie der Welt Eichendorffs verwandt.
[...]"

[1] Rolf TYBOUT, «An die Freunde - Die Widmung von Hans Pfitzners Sinfonie Op. 46», Acta Musicologica, Vol. 74, Fasc. 2 (2002), pp. 195-218, voir par exemple à partir de cette page du site jstor.org, ou à partir de cette page du site www.academia.edu (d'accès un peu plus libre).

L'oeuvre fut donnée en première audition le 11 octobre 1940, lors d'un concert de la «Frankfurter Museumsgesellschaft», Frankfurt am Main.

La symphonie en ut majeur se compose de trois mouvements qui fusionnent l'un dans l'autre et forment ainsi un seul grand ensemble. La première partie (Allegro) est basée sur un premier thème héroïque et un second thème plus réservé. Seul le premier thème est traité dans le développement, seul le second est utilisé pour cela dans la récapitulation. Un adagio élégiaque en la mineur sert de partie médiane, dans sa fin surgit brusquement un Presto furieux, qui se termine par le thème d'ouverture de l'Allegro.

Quelques précisions citées d'un texte de Marcus PRIESER publié en 2021 en préface d'une édition de la partition chez Musikproduktion Jürgen Höflich:

"[...] Ähnlich wie Robert Schumann in seiner 4. Sinfonie folgt auch Hans Pfitzner in seiner Sinfonie C-Dur op.46 einer großformatigen Anlage in einem einzigen durchgehenden Satz. Er orientiert sich in seiner dritten und letzten Sinfonie weniger an seinen vorangehenden, sondern steht stilistisch der bereits 1905 komponierten Ouvertüre „Das Käthchen von Heilbronn“ näher.

Beginnend mit einem signalhaften Hauptthema im Horn, der Schlusssteigerung und überhaupt der bei Pfitzner eher selten anzutreffenden positiven Grundstimmung. Die Form ist verkürzt, eine Einleitung fehlt, der erste Satz beginnt sofort mit der Exposition. Der Sonatensatz hat 3 Themen, das Hauptthema beginnt im 2. Takt, das Seitenthema erklingt vier Takte vor Buchstabe C, das dritte Thema bei Buchstabe G. Die kurze Durchführung startet zwei Takte vor Buchstabe I, die Reprise ist verkürzt.

Der zweite Satz ist in dreiteiliger Form (A,B,A´) komponiert.

Der letzte Satz ist eine Kombination aus Sonatensatz und Tarantella, mit dem Hauptthema beginnend bei Buchstabe A in den Hörnern und Trompeten. Das Seitenthema beginnt sieben Takte nach Buchstabe L, die Durchführung im neunten Takt nach T. Sie verarbeitet nur einen Gedanken im Tarantella-Rhythmus, der erstmals bei Buchstabe E vorgestellt wurde. Die Durchführung mündet in ein Fugato bei Buchstabe Z. Die anschließende Reprise ist verkürzt und endet bei 13 in der Coda. Hier schließt sich der Kreis mit dem Erklingen des Hauptthemas des ersten Satzes.
[...]"

Wiener Philharmoniker mit Wilhelm Furtwängler um 1940
Wiener Philharmoniker mit Wilhelm Furtwängler um 1940,
une photo citée de cette page du site www.wienerphilharmoniker.at

Le 7 août 1949, au Festival de Salzburg, Wilhelm FURTWÄNGLER dirigea la Symphonie Op. 46 de Pfitzner en hommage au compositeur, décédé dans cette ville quelques semaines plus tôt (**). Le programme de ce concert se poursuivait avec la 8e symphonie d'Anton Bruckner, mais apparemment seul l'enregistrement de la symphonie de Pfitzner surviva.

[**] La maison de Pfitzner à Munich ayant été détruite pendant la guerre par les bombardements alliés, son adhésion à l'Académie de musique de Munich ayant été révoquée pour avoir dénoncé le nazisme, le compositeur se retrouva en 1945 sans abri, dans la pauvreté et souffrant de troubles mentaux. En 1948, dans le cadre du processus de dénazification, il fut classé par la «Spruchkammer» de Munich comme «vom Gesetz nicht betroffen». Des déclarations d'honneur furent reçues par - entre autres - les compositeurs et chefs d'orchestre Walter Braunfels, Hans Knappertsbusch, Arnold Schoenberg et Bruno Walter, ainsi que d'Alma Mahler-Werfel et de Carl Zuckmayer. Le gouvernement autrichien l'invita ensuite à résider dans une maison de retraite à Salzbourg, qui fut son dernier domicile.

Voici donc...

Hans Pfitzner, Symphonie en ut majeur, op. 46, Orchestre Philharmonique de Vienne, Wilhelm Furtwängler, 7 août 1949, Grosses Festspielhaus, Salzburg

   1. Allegro moderato           (-> env. 06:17:800)
   2. Sehr langsam (Adagio)      (-> env. 09:21:500)
   3. Presto                     15:13

Provenance: Radiodiffusion, archives de la radio autrichienne

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