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Josef SUK
Quatre Pièces pour violon et piano opus 17
Edith PEINEMANN, violon, Helmut BARTH, piano
12 décembre 1962, Studio de la SWR à Mayence

Josef SUK (1874-1935) composa ses „Quatre pièces“ pour violon et piano, Op. 17, en 1900 pour Karel Hoffmann, primus du Quatuor tchèque dans lequel Suk jouait le second violon. Cet ensemble (connu jusqu'en 1918 sous le nom de Quatuor de Bohême) a prospéré pendant plus de quarante ans, au cours desquels il a créé des oeuvres majeures de Dvořák et de Janáček.

Par cette oeuvre, Joseph Suk se montre le digne émule de Dvořák. En plus de l'avoir pour maître, il épousa sa fille Ottilie et les noces furent célébrées dans l'église Saint-Etienne, la même où Dvořák et, avant lui, Smetana s'étaient mariés. Mais Suk n'est pas qu'un épigone de son beau-père. Ses Pièces se coiffent d'un panache de virtuosité dont, en violoniste virtuose, il n'aurait su s'en passer.

Chaque pièce oppose deux idées musicales contrastées:

«« La première pièce de l'opus 17 de Suk, Quasi Ballata (Andante sostenuto), présente une idée faussement naïve, en réalité obsédante au-dessus d'un accompagnement de piano aux inflexions chromatiques. Dans la partie centrale, baignée dans des couleurs radieuses, Suk transforme radicalement l'ambiance avec une section quasi-récitative passionnée qui incorpore une écriture de bravoure pour les deux instruments.

La deuxième pièce (Vivace) se caractérise par des rythmes croisés simples, tout en comportant un élément fantastique, les quartes augmentées répétées suggérant même un aspect démoniaque. Avec un léger relâchement du tempo, le caractère rythmique incisif s'adoucit pour devenir espressif, mais c'est la section centrale („tranquillo“) qui apporte un contraste absolu, une ligne mélodique étendue dans des temps alternés de 3/2 et 4/2. C'est sans doute ici que Suk se rapproche le plus du romantisme des pièces de Dvořák.

Sous-titrée „Un poco triste“, la troisième pièce juxtapose deux tempos et humeurs alternés, et évoque la „dumka“, une forme originaire d'Ukraine. Dans une dumka typique, comme dans cette pièce, la mélancolie cède la place à l'exubérance - ici „Andante espressivo“ menant à „Moderato (poco scherzando)“. Dans les passages du Moderato, Suk adapte un groupe de quatre notes de la deuxième mesure de la mélodie originale.

La „Burleska“ finale est dominée par les doubles croches du „Moto perpetuo“ - basées sur le même groupe de quatre notes de la pièce précédente - mais la section centrale („scherzando“) est plus stable, avec un nouveau thème vif comprenant des motifs arpégés dans des intervalles bondissants et incorporant des doubles croches de la première section.

Cet ensemble de pièces, richement et diversement caractérisé, est une composition remarquablement mûre de la part d'un jeune homme de 26 ans. »» Traduit des notes de Philip BORG-WHEELER publiées en 2017 dans le livret du CD SignumClassics SIGCCD510.

Edith PEINEMANN et Helmut BARTH, deux photos citées de la page https://classicalmusicianstoza.blogspot.com/2014/06/edith-peinemann-german-violinist.html

L'interprétation des „Quatre Pièces pour violon et piano“ opus 17 qui vous est proposée sur cette page fut enregistrée le 12 décembre 1962, en studio à Mayence. La violoniste Edith PEINEMANN était accompagnée au piano par Helmut BARTH:

        1. Quasi Ballata              05:07 (-> 05:07)
        2. Appassionato               04:08 (-> 09:15)
        3. Un poco triste             04:10 (-> 13:25)
        4. Burleska                   03:13 (-> 16:38)

Provenance: Radiodiffusion

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1. Quasi Ballata


2. Appassionato


3. Un poco triste


4. Burleska