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Lionel ROGG, un portrait de presse EMI, env. 1975
Étiquette recto du disque Harmonia Mundi HM 717
Étiquette verso du disque Harmonia Mundi HM 717<

Johann Sebastian BACH
«Einige kannonische Veränderungen über
Vom Himmel hoch, da komm ich her
», BWV 769
Lionel ROGG
1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

«Einige kannonische Veränderungen über das Weihnachtslied Vom Himmel hoch, da komm ich her» - Variations canoniques sur le choral de Noël „Du haut des cieux, je viens à vous“ - BWV 769, est la cinquième des oeuvres pour orgue que Bach composa sur le thème de ce choral, les autres étant les BWV 606, 700, 701 et 738.

En 1738, un ami de Bach, Lorenz Mizler, avait fondé à Leipzig une Société des Sciences musicales. Bach attendit neuf ans avant d’entrer dans cette Société, dont il devint le quatorzième membre. C'est probablement à cette occasion qu'il composa et publia les „Variations canoniques sur le choral de Noël Vom Himmel hoch, da komm ich her“.

L’ordre des variations diffère entre le manuscrit autographe et l’édition originale (1747) de ces variations: dans l’édition gravée, la variation avec les quatre canons du cantus firmus (mélodie de choral) apparaît comme mouvement final; dans l’autographe, elle est placée au centre comme troisième mouvement.

"[...] Les cinq mouvements comprennent deux simples canons sur l’hymne, deux belles mélodies cantabile autour de l’hymne et une forme libre dans laquelle la mélodie est travaillée avant une montée en puissance finale. À la fin, la combinaison brève et astucieuse de toutes les lignes du choral rappelle une autre tradition germanique, le quodlibet, une idée que l’on trouve aussi à la fin des Variations Goldberg, qui précèdent BWV 769 de quelques années et comportent de nombreux canons. [...]" Bernard FOCCROULLE

Une courte description citée des notes d'Albert CLÉMENT publiées en 2015 dans le livret du SACD BIS-2111:

"[...] il existe une relation frappante entre les variations 1–4 du BWV 769 et les canons correspondants du cantus firmus (numérotés clairement de 1–4 dans la version imprimée) de la cinquième variation. Les canons des première et deuxième variations se trouvent dans les deux voix supérieures comme c’est le cas des deux premiers canons du cantus firmus.

Dans la troisième variation, le canon se trouve dans les deux voix inférieures, ce que fait aussi le troisième canon du cantus firmus. Finalement, le canon dans la quatrième variation est placé dans les deux voix extérieures (soprano et basse) et, encore une fois, c’est aussi le cas du quatrième canon du cantus firmus. De plus, le nombre des voix utilisées dans chacune des quatre premières variations (à savoir deux fois trois voix et deux fois quatre) revient – dans le même ordre – dans les quatre sections canoniques de la cinquième variation. Les techniques de canon utilisées par Bach dans ces variations auront certainement impressionné des théoriciens comme Mizler car le choral est joué dans diverses voix, en canon, en augmentation et diminution, alla Stretta et all’rovescio.

Quant aux intervalles du canon, on devrait remarquer qu’ils passent de la seconde à la neuvième. En supposant que les quatre premières variations sont reliées aux quatre premières strophes, il peut difficilement être une coïncidence que la troisième variation présente le canon à l’intervalle de la septième, le chiffre 7 étant traditionnellement interprété comme symbole de la grâce et de remissio peccatorum (pardon des péchés cf Matthieu 18,21–22). Ceci répond à l’idée exprimée dans la troisième strophe du texte de l’hymne de Martin Luther.

L’intervalle de l’octave est aussi remarquable dans la quatrième variation, le chiffre 8 étant associé au bonheur éternel tandis que le texte de la quatrième strophe traite exclusivement du salut et de l’éternité. Supposant par ailleurs que chacun des canons du cantus firmus de la cinquième variation reflète deux strophes consécutives, on verra que le plus petit intervalle a été utilisé pour les neuvième et dixième couplets (traitant du Seigneur «si humble») et le plus large pour les onzième et douzième couplets (traitant du Roi, «grand et riche»). En poursuivant cette pensée, le treizième couplet est représenté par le passage de diminutio, la longueur réduite des notes étant une référence aux diminutifs dans le texte («Jesulein», «Bettelein») (Petit Jésus, petit pauvre), tandis que les motifs encerclants de doubles croches (circulatio) décrivent le coeur comme un petit lit. L’alla Stretta semble être l’expression musicale du quatorzième couplet tandis que celle du quinzième est la plus susceptible de se trouver dans une autre oeuvre, soit BWV 1076, le seul triple canon jamais écrit par Bach. C’est aussi l’autre pièce canonique que Bach soumit à la société de Mizler et il choisit de montrer ce même canon à la postérité sur le célèbre portrait qu’Elias Gottlob Haußman a peint de lui en 1746 (seconde version en 1748). Il est difficile de penser à une meilleure devise pour Bach pour se présenter au monde: «Lob, Ehr sei Gott im höchsten Thron» ou, en d’autres mots, Soli Deo Gloria.
[...]"

Cette restauration provient de la réédition „coût réduit“ sur le disque Harmonia Mundi HM 717 d'enregistrements appartenant à la deuxième intégrale des oeuvres pour orgue de Johann Sebastian Bach que Lionel ROGG réalisa en 1970 sur l'orgue Silbermann du dôme de Arlesheim.
Quelques précisions sur l'orgue Silbermann d'Arlesheim publiées dans les albums de l'intégrale d'Arlesheim:

Voici donc...

Johann Sebastian Bach, «Einige kannonische Veränderungen über das Weihnachtslied Vom Himmel hoch, da komm ich her», Variations canoniques sur le choral de Noël „Du haut des cieux, je viens à vous“, BWV 769, Lionel Rogg, 1970, orgue Silbermann du dôme de Arlesheim

1. Canone all’ottava                            (-> 01:27)
2. Alio Modo in Canone alla Quinta              (-> 02:46)
3. Canone alla Settima                          (-> 05:18)
4. Canon all’ Ottava per augmentationem         (-> 08:34)
5. L’altra sorte del Canone all’ rovescio       (-> 11:32)

Provenance: Harmonia Mundi HM 717

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

Variations canoniques sur le choral de Noël „Du haut des cieux, je viens à vous“, BWV 769