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Recto de la pochette du disque VOX PL 511.350
Verso de la pochette du disque VOX PL 511.350
Étiquette recto du disque VOX PL 511.350
Étiquette verso du disque VOX PL 511.350

Béla BARTÒK
Concerto pour piano et orchestre No 1, Sz 83, BB 91
György SÁNDOR
Grand Orchestre de la Südwestfunk
Rolf REINHARDT
1958

Ce concerto présente de redoutables difficultés pour le soliste, qui doit se plier aux techniques de jeu particulières à l'écriture de Bartòk. Le piano y est parfois utilisé comme un instrument de percussion parmi les timbales, la grosse caisse, le tambour piccolo, les cymbales, le tam-tam. Bartòk déclara à propos de ce concerto “s'être inspiré de la musique d’avant Bach”. Il est vrai que la pièce ne fait à aucun moment preuve d’innovations provocantes. Pourtant on peut quand même déceler ça et là, non pas uniquement un retour à Bach comme l'indique le compositeur, mais bien une forte influence d'un néoclassicisme alors à la mode à l'époque. Néanmoins, la pièce reste fidèle à l’esprit de Bartòk, joue sur les nombreux passages en polytonalités, les oppositions de timbres, les contrastes d'intensités.

Recto de la pochette du disque VOX PL 511.350
Sur le recto de la pochette de ce disque VOX PL 511.350 est reproduite „La Bohémienne endormie“, l'une des peintures les plus célèbres d'Henri Rousseau (Le Douanier Rousseau)
L'excellente présentation de Harry HALBREICH publiée en 1958 au verso de la pochette de ce disque VOX PL 511.350:

"[...] Enregistré ici pour la première fois, le Premier Concerto pour piano est sans aucun doute la moins connue des oeuvres majeures de Bartòk. Il n’a pas atteint, jusqu’ici, à la popularité dont jouissent ses deux successeurs, à la fois au concert et au disque. Bien qu’un pareil destin soit profondément injuste pour une page qui se révèle être un authentique chef-d’oeuvre, il n’est pas difficile de comprendre les raisons pour lesquelles ce concerto est demeuré si peu connu. Car voici le Bartòk le plus extrême, le plus pro­blé­ma­tique, bien que justement le plus passionnant pour nous, quinze ans après sa mort prématurée.

Le tendre et lyrique 3e Concerto (la dernière oeuvre achevée par Bartòk à l’exception des ultimes dix-sept mesures) fut le premier à trouver l’adhésion: c’est une oeuvre d’une beauté sereine, d’une limpidité de cristal en sa simplicité classique. Depuis quelques années, le 2e Concerto (1931) a pris, lui aussi, une position de premier plan, avec sa prodigieuse puissance rythmique et son étrange mélange de polyphonie diatonique néo-baroque et d’impressionnisme «nocturne» ensorcelant. À présent, voici l’«outsider» de la série et, par sa vigueur expressive et intellectuelle, son audace et son homogénéité de style, il se pourrait bien que ce soit le plus grand des trois. À première vue, il semble étrange que l’admirable pianiste que fut Bartòk n’ait tenté la composition d’un Concerto pour piano qu’à l’âge de 45 ans. De fait, sa seule tentative dans le genre avait été jusque-là la juvénile «Rhapsodie» qui complète notre disque.

En 1923, Bartòk avait atteint un sommet dans le domaine de la parfaite intégration des éléments populaires à son style personnel avec la fameuse «Suite de Danses». Suivit une période de silence, jusqu’en janvier 1926, date où apparut l’unique «Sonate» pour piano de Bartòk. Cette oeuvre puissante, témoignage d’une formidable agressivité maîtrisée par la poigne d’une volonté d’acier, fut suivie d’autres pièces pour piano - dont les étonnantes «Musiques Nocturnes» de la Suite «En plein air». Chacune à sa manière, ces oeuvres préparèrent la voie au Premier Concerto, composé à Budapest d’août à novembre 1926. Il porte le numéro 83 dans le catalogue chronologique de l’oeuvre du compositeur établi par Andrds Szöllösy.

La création eut lieu à Francfort, le 1er juillet 1927, sous la direction de Wilhelm Furtwängler, Bartòk lui-même exécutant la très difficile partie du soliste. À l’exception de quelques exécutions isolées, habituellement avec le compositeur au piano (dont l’exécution parisienne de 1932), le Concerto, comme nous l’avons dit plus haut, tomba dans l’oubli, d’où notre enregistrement le tire aujourd’hui.

Avec son langage violemment dissonnant, la prédominance qui y est accordée au rythme et à l’architecture, et son net accent de «Motorik néobaroque», le Premier Concerto de Bartòk nous apparait comme un caractéristique «enfant de son époque», celle des années 1920 et du «Retour à Bach». Mais, loin d’être une «pièce d’époque», il transcende audacieusement l’esprit de son temps, à la fois par le sérieux de sa conception et son sens de la grandeur solitaire, et par l’extraordinaire intensité poétique de son mouvement central. Celui-ci, consistant principalement en un mystérieux dialogue entre le piano et la batterie, dans le cadre de la veine «nocturne» la plus individuelle de Bartòk, nous apparait comme un authentique précurseur de la «Sonate pour 2 pianos et batterie» de 1937. C’est là le sommet de l’oeuvre.

L’orchestre n’est pas particulièrement grand et son usage est d’une économie parfois proche de l’austérité. Les vents prédominent, autre trait caractéristique des années 1920.

La forme du Concerto est sévèrement classique, deux Allegros de caractère «Toccata» encadrant le déconcertant et inoubliable Andante. Durant les mouvements vifs (tous deux dans la tonalité de mi, alors que l’Andante est en sol), l’écriture du piano est surtout percussive. L’influence du «folklore» a été réduite à de simples lambeaux de rythmes et de mélodies, d’autant plus typiques qu’ils sont brefs. En conclusion, ce Concerto est l'une des réalisations les plus frappantes de Bartòk et - sans aucun doute - l’un des rares grands Concertos pour piano de ce siècle.
[...]"

Voici donc...

Béla Bartòk, Concerto pour piano et orchestre No 1, Sz 83, BB 91, György SÁNDOR, Grand Orchestre de la Südwestfunk, Rolf REINHARDT, 1958

   1. Allegro moderato - Allegro       08:53 (-> 08:53)
   2. Andante - attacca                      (-> 18:37:320)
   3. Allegro molto                    17:44 (-> 26:37)

Provenance: VOX PL 511.350

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegro moderato - Allegro
2. Andante - attacca, 3. Allegro molto