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Andor FOLDES, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos
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Manuel ROSENTHAL, cité d'un portrait fait par Louis Joyeux / INA en 1962, Cliquer sur la photo pour une vue agrandie et quelques infos

Béla BARTOK
Concerto pour piano et orchestre No 2, Sz 95
Andor FOLDES, piano
Orchestre National de la Radiodiffusion française
Manuel ROSENTHAL
28 février 1957, Théâtre des Champs-Élysées

"[...] Le «deuxième Concerto» de piano de Bartok, daté de 1931, montre cet auteur recourant au style contrapuntique revenu en faveur, et si ce retour a obéi à un besoin renouvelé d'ordre et de clarté formelle, on peut dire que dans le premier mouvement de ce «Concerto», ce besoin a été surabondamment comblé. Cet «Allegro» est, en effet, un monument de cohérence et de logique dans le discours, et les rapports harmoniques les plus hardis, les formules rythmiques apparemment les plus compliquées s'y organisent dans une unité d’une spontanéité surprenante et d'un élan magnifique. Ce premier «Allegro» est tout entier confié aux instruments de l'harmonie, à la percussion et au piano. Après ce mouvement, l'auteur revient à ses inspirations folkloristes: d'abord dans un «Adagio» contemplatif (par lequel s'introduisent les cordes) qui encadre un «presto» très caractéristique, puis, dans le «finale»: un «allegro molto», basé sur deux éléments principaux (l'un de rythme binaire, l'autre de rythme ternaire) et édifiant de nouveau une forme d'une unité et d'un jet admirable.[...]"

C'est ainsi que fut présenté l'oeuvre dans la brochure-programme de sa première suisse, le 22 février 1939 au Grand-Théâtre de Genève, avec le compositeur en soliste, accompagné par l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction d'Ernest Ansermet.

Bela Bartok, un portrait fait par Photo Denes, Budapest, publié entre autres dans la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
Bela Bartok, un portrait fait à Budapest par Rónai Dénes (1875-1964)
publié entre autres dans la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
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Une semaine auparavant, Béla Bartok avait présenté lui-même son concerto aux lecteurs de la revue «Le Radio» du 17 février:

"[...] J'ai écrit mon «Premier Concerto» pour piano et orchestre, en 1926. Cette oeuvre ayant réussi malgré son écriture un peu difficile - on pourra même dire trop difficile! - autant pour l'orchestre que pour les auditeurs, j'ai voulu donner - en écrivant.quelques années plus tard, en 1930-1931, mon «Deuxième Concerto» - un morceau contrastant avec le premier: une oeuvre qui soit moins hérissée de difficultés pour l'orchestre et dont les matériaux thématiques soient plus avenants. C'est cette intention qui explique le caractère plutôt populaire et léger de la plupart des thèmes de ce dernier concerto: une légèreté qui rappelle, quelquefois même, le caractère d'une de mes oeuvres de jeunesse, la «Suite pour Orchestre, Op. 3» (de 1905).

Quant à la forme, le «Deuxième Concerto» est écrit à peu près dans la forme de la sonate classique. Ier mouvement: exposition, développement, récapitulation. IIIme mouvement: rondeau; il est à remarquer que seule l'exposition du IIIme mouvement ressemble plutôt à une partie de rondeau.

Plusieurs observations formelles doivent être faites:

1° l'unité des Ier et IIIme mouvements; le IIIme, étant, en effet, une variation libre du Ier, contient les mêmes sujets à l'exception d'un thème nouveau :
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
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introduit comme thème de «cadre» (encadrant les sections diverses du IIIme mouvement construites sur les sujets transformés du Ier mouvement):
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
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2° dans la partie dite récapitulation du Ier mouvement et dans la partie correspondante du IIIme mouvement, les thèmes apparaissent en inversion:
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 280
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Dans la «coda» de ces deux mouvements, le ler thème (en inversion) est employé en forme dite «cancrisante», c'est-à-dire en mouvement rétrograde:
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
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Le IIme mouvement est un scherzo encadré par un adagio ou bien un adagio contenant comme noyau un scherzo. Cet adagio se divise lui-mème en plusieurs sections alternantes et contrastantes, l'une - par laquelle l'adagio commence - composée de quintes superposées et jouée par les cordes:
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
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l'autre est une mélodie à unisono, jouée par le piano avec accompagnement des glissandi des timbales mécaniques:
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
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Ainsi, l'oeuvre entière présente une forme symétrique: Ier mouvement, adagio, scherzo (comme noyau) variation de l'adagio, variation du Ier mouvement. Une structure analogue est employée dans mes «Quatrième et Cinquième Quatuors à Cordes».

L'orchestre du Ier mouvement est composé d'instruments à vent et à percussion; celui de l'adagio, d'instruments à cordes (avec sourdines) et de timbales mécaniques; celui du scherzo, d'instruments à cordes et d'une partie des instruments à vent -et à percussion; tandis que le IIIme mouvement seul emploie l'orchestre entier.

Il faut encore noter que l'un comme l'autre de mes deux concertos ne sont pas écrits pour piano suivi ou accompagné par l'orchestre, mais qu'ils sont conçus pour le piano et l'orchestre, attribuant au soliste et à l'ensemble des parties égales en importance.

La première audition de cette oeuvre a été donnée à Francfort le 23 janvier 1933 par M. Hans Rosband comme chef d'orchestre, par l'Orchestre de la T.S.F. et par moi-même (c'est la dernière fois que j'ai joué en Allemagne). On pourrait encore mentionner les exécutions suivantes: à Londres (B.B.C.), la première fois avec sir Adrian Boult, la deuxième fois avec sir Henry Wood, à Rotterdam, à Utrecht, à Bâle, à Zurich (T.S.F.), à Luxembourg (T.S.F.), et dernièrement. à Budapest (le 22 mars 1938, avec M. Ansermet).

extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
extrait de la revue Le Radio du 17 février 1939, No 828, page 282
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[...]"

L'enregistrement proposé sur cette page date du 28 février 1957. En soliste Andor FOLDES, accompagné par l' «Orchestre National de la Radiodiffusion française», le tout sous la direction de Manuel ROSENTHAL, qui fut chef permanent et directeur musical de cet orchestre à partir de 1944. En 1947, agacé par les diverses embûches et cabales que certains lui faisaient, il démissionna de ce poste, quitta la France pour prendre la direction de l'orchestre symphonique de Seattle; ce fut le début de sa carrière internationale. À l'époque de cet enregistrement, il partageait son temps entre une carrière de chef invité, notamment avec les orchestres de la radio, et la composition: ce n'est qu'en 1962 qu'il s'établira à nouveau en France, nommé professeur de direction d'orchestre au Conservatoire national supérieur de Paris.

Voici donc...

Béla Bartok, Concerto pour piano et orchestre No 2, Sz 95, Andor Foldes, piano, Orchestre National de la Radiodiffusion française, Manuel Rosenthal, 28 février 1957, Théâtre des Champs-Élysées

   1. Allegro                          09:49     (-> 09:49)
   2. Adagio- Presto- Più adagio       10:59     (-> 20:48)
   3. Molto allegro                    06:36:500 (-> 27:24:500)

Provenance: Radiodiffusion

que vous pouvez obtenir en...

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Vous pouvez écouter ces oeuvres - resp. les parties de cette oeuvre - en ligne comme mp3 320 kbps, ainsi que télécharger l'oeuvre - resp. la partie de cette oeuvre - en écoute:
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   1. Allegro

   2. Adagio- Presto- Più adagio

   3. Molto allegro




Manuel ROSENTHAL, cité d'un portrait fait par Louis Joyeux / INA en 1962
Manuel ROSENTHAL, cité d'un portrait fait par Louis Joyeux / INA en 1962
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Andor FOLDES, 3 avril 1956, Londres
Andor FOLDES, 3 avril 1956, Londres
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Andor FOLDES, portrait publié entre autres sur la pochette du disque DG LPM 18 643, 1961
Andor FOLDES, portrait publié entre autres sur la pochette du disque DG LPM 18 643, 1961
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