«« Au début de l'année 1887, Antonín Dvořák composa son Trio op. 74 pour deux violons et alto. Il devait s'agir d'une oeuvre assez intime, et en outre destinée à un cercle de musiciens amateurs. Cependant, une fois l'oeuvre terminée, Dvořák se rendit compte qu'elle était trop difficile pour des amateurs. Pour ne pas se laisser détourner de son intention première, il écrivit son oeuvre suivante, opus 75, les „Pièces romantiques“, toujours à l'intention d'interprètes inexpérimentés - cette fois avec plus de succès. L'instrumentation des „Pièces romantiques“ devait à l'origine être la même que celle du Trio, mais Dvořák la réduisit par la suite à un violon avec accompagnement de piano. La partition imprimée donne le titre de l'oeuvre comme étant simplement les „Pièces romantiques“, mais le qualificatif „Quatre“ est généralement employé en référence à celles-ci. D'autre part, bien que la partition imprimée ne porte pas les titres des différents mouvements, Dvořák lui-même indiqua clairement, dans sa correspondance, que telle était son intention.
I. „Cavatine“. Allegro moderato en si bémol majeur, 4/4. Le mouvement entier consiste en une seule mélodie étendue, qui s'écoule, comme l'indique le titre, sans excitation. Le mode d'expression n'est pas sans rapport avec celui de Mendelssohn dans certaines des „Chansons sans paroles“.
II. „Ballade“. Allegro maestoso en ré mineur, 2/4 - un mouvement dansant qui contraste fortement avec la „Cavatine“. Le thème est en deux parties, l'une majeure, l'autre mineure. La première section est d'une hardiesse qui dépasse presque les limites imposées par l'instruction „maestoso“. Le thème est répété plusieurs fois avec des variations relativement légères. L'image qui s'impose est celle de la campagne de Bohême et d'un paysan assez fruste qui raconte sans émotion une histoire simple.
III. Allegro appassionato en si bémol majeur, 4/4. Cette pièce, basée sur un seul thème, commence de manière quelque peu “orageuse“ mais se calme vers la fin.
IV. „Capriccio“. Larghetto sol mineur, 9/8 - un caprice de type gitan. Cette courte pièce, de caractère sentimental, ressemble presque à une étude de la syncope douce et de l'humeur errante. »»
C'est entre décembre 1949 et janvier 1950 que Peter RYBAR et Artur BALSAM enregistrèrent les deux oeuvres publiées sur ce disque 10'' Westminster WL 50-15:
-► Sonate en fa majeur, Op. 57
-► Quatre Pièces Romantiques, Op. 75