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Georg-Friedrich HÄNDEL
Concerto pour orgue et orchestre op. 7 No 1, HWV 306
Helma ELSNER, clavecin, Walter KRAFT, orgue
Orchestre de Chambre Pro Musica de Stuttgart
Rolf REINHARDT
été 1951

Les 6 concertos pour orgue de l'opus 7 - HWV 306 à 311 - constituent un recueil d'oeuvres composées par Georg Friedrich Händel à Londres entre 1740 et 1751.

Comme il s'agit essentiellement de musique joyeuse et improvisée, conçue à l'origine pour divertir le public pendant les intervalles d'un concert d'oratorio londonien du XVIIIe siècle (et non d'un service religieux), les enregistrements et les interprétations contemporaines devraient essayer de retrouver cette ambiance et ce cadre. Même si les conditions d'origine sont partiellement recréées (il existe de nombreuses informations sur l'orgue baroque et la taille de l'orchestre de Haendel), une grande partie de cette musique n'a jamais été correctement notée. Haendel a écrit les sections orchestrales des concertos, y compris l'orgue, mais dans les interludes solistes, il n'a souvent indiqué que très peu de choses, se fiant à son grand compendium d'idées musicales, souvent momentanées, pour combler les lacunes. Par conséquent, ses partitions sont parsemées d'ad libitum pour l'orgue - dix-huit dans le seul opus 7. Même quatre mouvements complets doivent être improvisés.

Ces concertos ne furent publiés par son éditeur John Walsh (fils) qu'en 1761. Des parties instrumentales furent également publiées à la même époque. John Walsh a peut-être formé lui-même ce recueil, profitant de la célébrité de Händel, ou peut-être John Christopher Smith, père ou fils, l'a-t-il fait. Quel qu'il soit, l'éditeur ne doit pas avoir veillé à conserver l'ordre original des mouvements et, dans certains cas, aucune garantie n'est connue qu'un concerto ait été joué tel qu'imprimé.

Contrairement à ceux des deux premiers recueils, plusieurs de ces concertos comportent une partie de pédale séparée. La plupart des orgues anglais du début du XVIIIe siècle n'avaient pas de pédales, mais Händel avait fait concevoir et construire pour lui-même, vers 1738, une combinaison spéciale d'orgue et de clavecin. Les claviers étaient reliés par un système de traction et l'instrument comprenait peut-être un pédalier. Lors des représentations d'oratorios, Haendel pouvait passer du clavecin à l'orgue à volonté, tout en conservant une bonne vue sur ses interprètes. Il devait chérir cet instrument, car il l'a payé 500 livres sterling, une somme non négligeable à l'époque.

L'opus 7 contient certaines des meilleures musiques d'orgue de Händel. Bien que divertissants, plusieurs concertos ont une solidité et une massivité qui rappellent l'orgue de Bach. Les comparaisons n'ont certes pas de sens, car les deux géants avaient des objectifs différents. Händel emploie pourtant ici les procédés formels compacts de sa jeunesse en Allemagne, que Bach affectionnait tant (rhétorique fuguée, en particulier), et le résultat est une magnifique combinaison d'éléments qui confère à Händel sa qualité unique.

Il ne faut toutefois pas oublier qu'après son attaque cérébrale de 1737, Händel avait de plus en plus de mal à retrouver son énergie et sa vitalité thématiques d'antan. Il s'est donc tourné de plus en plus vers les oeuvres d'autres comme source d'idées musicales pour faire “tourner son moteur”: il emprunte, mais ne plagie pas. Après avoir constaté des similitudes entre deux thèmes, il faut observer la transformation qui s'opère dans son oeuvre. Son empreinte personnelle dissipe les soupçons, et il a toujours crédité ses emprunts. Les oeuvres dont il s'est inspiré pour l'opus 7 sont les «Componimenti musicali» de Gottlieb Muffat, les «Frische Clavier-Früchte» de Johann Kuhnau et la «Tafelmusik» de Georg Philipp Telemann. (texte en majeure partie traduit des notes de J.Merrill KNAPP publiées en 1968 dans l'album RCA Red Seal LSC 7052-1)

Pendant l'été 1951, Rolf REINHARDT enregistra les 6 concertos de l'opus 4 et les 3 premiers concertos de l'opus 7 avec l'Orchestre de Chambre Pro Musica de Stuttgart, Helma ELSNER au clavecin et Walter KRAFT en soliste à l'orgue.

Composé à l'origine pour l'orgue à deux claviers du théâtre de Lincoln's Inn Fields, ce premier concerto de l'opus 7 est le seul de ce recueil à comporter une partie de pédale, le pédalier ayant été - pour cette occasion - probablement couplé au registre inférieur de l'un des claviers. L'oeuvre est plus grandiose et plus majestueuse que les précédents concertos de l'opus 4, écrits pour l'orgue de chambre à un seul clavier, plus intime.

Il est en quatre mouvements, dont les deux premiers sont liés - ils forment ensemble une chaconne, sur laquelle l'orgue joue une série de variations simples mais saisissantes. Dans le premier mouvement, une progression en deux mesures d'accords communs est répétée tout au long de l'oeuvre - douze fois dans la tonalité d'origine et huit fois dans chacune des deux tonalités presque apparentées, avec quelques mesures de conclusion qui rappellent le début. Dans chaque séquence de deux mesures, les motifs rythmiques et thématiques sont variés par l'orgue, l'orchestre ou les deux pour créer une série de variations glorieuses et kaléidoscopiques. Le même schéma se retrouve dans le deuxième Andante, mais dont la base s'étend sur huit mesures au lieu de deux, la basse est plus fortement accentuée et le mètre est triple au lieu de quadruple. Händel utilise l'orgue, les cordes, les hautbois, les bassons et l'ensemble de l'orchestre dans une succession rapide et colorée pour démontrer sa maîtrise de ce procédé ancien.

Le Largo crée un effet d'ostinato similaire grâce à un motif d'accord arpégé et brisé, dans une ambiance solennelle.

La Bourrée finale (danse française à deux temps commençant sur le dernier temps de la mesure) est un contraste gai et vivant. Son thème pointé et frivole bannit toute pensée sérieuse - Händel aimait que ses “clients” repartissent heureux.

L'oeuvre fut achevée le 17 février 1740 et fut probablement entendue dix jours plus tard lors d'un entracte de la première représentation de «L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato» (HWV 55).

Georg-Friedrich Händel, Concerto pour orgue et orchestre op. 7 No 1 en si bémol majeur, HWV 306, Helma Elsner, clavecin, Walter Kraft, orgue, Orchestre de Chambre Pro Musica de Stuttgart, Rolf Reinhardt, été 1951

   1. Andante
   2. Andante              09:39 (-> 09:39)
   3. Largo e Piano        03:37 (-> 13:16)
   4. Bourree (Allegro)    03:12 (-> 16:28)

Provenance: VOX VBX 23

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1. Andante, 2. Andante
3. Largo e Piano
4. Bourree ( Allegro)