Michael HAYDN
Concerto pour trompette et cordes en ré majeur, MH 104
Adolph SCHERBAUM, trompette
Orchestre de chambre de la Radio sarroise, Sarrebruck
Karl RISTENPART
31 mars 1962, „Liederhalle“, Stuttgart
Les 28 et 29 mars (J.C. Bach), 31 mars (Haydn), 31 mars et 1er avril (Mozart) 1962, dans la „Liederhalle“ de Stuttgart, l'Orchestre de chambre de la Radio sarroise placé sous la direction de Karl RISTENPART enregistra deux concertos pour trompette et un concerto pour basson, avec Adolph SCHERBAUM et Fritz HENKER en solistes:
-► Leopold MOZART, Concerto pour trompette en ré majeur, LMV IX:13
-► Michael HAYDN, Concerto pour trompette en ré majeur, MH 104
-► Johann Christian BACH, Concerto pour basson et orchestre en si bémol majeur, C 83
Les cadences des trois concertos furent composées spécialement pour ces enregistrements par Hans HICKMANN dans l'esprit du XVIIIe siècle, en utilisant les pratiques instrumentales en vigueur à l'époque où les oeuvres furent écrites.
Le tout fut publié en 1962 sur le disque Archiv Production ARC 73199 - 198 699 SAPM.
Terminant le recto de ce disque, le Concerto pour trompette et cordes en ré majeur, MH 104, de Michael HAYDN «« frère cadet de Joseph, né à Rohrau en 1737 et décédé en 1806 au service du prince-archevêque de Salzbourg, avant tout actif en tant que compositeur de musique sacrée, très prolifique et original. L'étendue de son oeuvre dans le domaine instrumental est également attestée par le fait qu'il a laissé 46 symphonies, 5 concertos et de très nombreuses oeuvres de chambre. À travers celles-ci, ce compositeur, tout comme son rival à la cour Leopold Mozart, s'est révélé être un représentant du mouvement classique naissant, dont les oeuvres s'inspiraient du style rigoureux de J.J. Fux, du divertimento viennois et de l'ouverture d'opéra napolitaine. À partir de ces éléments, ils créèrent une symphonie d'un nouveau genre, qui a également eu une influence décisive sur la forme du concerto à cette époque. Dans le cas de Michael Haydn, la musique populaire domine, avec des éléments folkloriques clairement perceptibles dans les mélodies et l'écriture homophonique à quatre voix. Ses concertos témoignent également de l'influence de Tartini, dont les oeuvres tardives, expressives et d'une grâce classique, représentent les idéaux de l'époque.
Les parties orchestrales de ces deux mouvements en ré majeur, décrits comme un concerto pour trompette, ont été découverts dans le monastère de Lambach en Haute-Autriche. Curieusement, ils appartiennent, avec un menuet dans la même tonalité, à une sérénade en sept mouvements dont les autres mouvements sont en si bémol majeur. Comme aucun manuscrit original de l'oeuvre complète n'a été conservé, il faut supposer, selon le spécialiste de Haydn H. C. Robbins Landon, que Michael Haydn a suivi ici la pratique du XVIIIe siècle qui consistait à intégrer des mouvements de style concerto dans une sérénade. C'est le cas dans certaines oeuvres de Mozart (K. 320) et de Haydn lui-même, dont les grandes sérénades datant des années 1764-1799 (manuscrits conservés aux archives Esterhazy, Budapest) contiennent de nombreux mouvements pour instrument solo avec orchestre. De plus, le choix d'une tonalité différente pour ces mouvements insérés n'est pas rare. Cependant, l'absence de partition manuscrite laisse penser que cette oeuvre a en fait été conçue comme un concerto pour trompette en deux mouvements, destiné à une occasion particulière.
Comme celle de Leopold Mozart, elle est en deux mouvements. L'Adagio introductif, dans lequel le soliste est accompagné par l'orchestre à cordes, impressionne par sa beauté intérieure. Ce mouvement se caractérise par une cantilène d'une noble simplicité et de charmantes modulations. Bien qu'il y ait un deuxième thème reconnaissable (dans la dominante), il n'y a pas de véritable contraste entre les thèmes. Cette musique se situe entre la forme de la chanson en plusieurs sections et la forme sonate, ce qui met en lumière le caractère transitionnel de l'oeuvre.
Il en va de même pour l'Allegro, dans lequel deux cors s'ajoutent à l'orchestre à cordes. Les compositeurs napolitains et les maîtres de la technique contrapuntique ont tous été les parrains de ce mouvement. Une structure sonate simple alterne avec des sections faisant appel à l'imitation. Comme dans le premier mouvement lent, le soliste a largement l'occasion de montrer sa virtuosité. Les passages brillants abondent dans l'utilisation des extrêmes du registre de l'instrument, témoignant avec éloquence du talent des solistes du XVIIIe siècle. »» traduit des notes de Gunter SCHNEIDER publiées dans l'album Archive Production ARC 3199 14699 APM.
Michael Haydn, Concerto pour trompette et cordes en ré majeur, MH 104, Adolph Scherbaum, trompette, Orchestre de chambre de la Radio sarroise, Sarrebruck, Karl Ristenpart, 31 mars 1962, „Liederhalle“, Stuttgart
1. Adagio 07:01 (-> 07:01)
