Leopold MOZART
Concerto pour trompette en ré majeur, LMV IX:13
Adolph SCHERBAUM, trompette
Orchestre de chambre de la Radio sarroise, Sarrebruck
Karl RISTENPART
31 mars et 1er avril 1962, „Liederhalle“, Stuttgart
Les 28 et 29 mars (J.C. Bach), 31 mars (Haydn), 31 mars et 1er avril (Mozart) 1962, dans la „Liederhalle“ de Stuttgart, l'Orchestre de chambre de la Radio sarroise placé sous la direction de Karl RISTENPART enregistra deux concertos pour trompette et un concerto pour basson, avec Adolph SCHERBAUM et Fritz HENKER en solistes:
-► Leopold MOZART, Concerto pour trompette en ré majeur, LMV IX:13
-► Michael HAYDN, Concerto pour trompette en ré majeur, MH 104
-► Johann Christian BACH, Concerto pour basson et orchestre en si bémol majeur, C 83
Les cadences des trois concertos furent composées spécialement pour ces enregistrements par Hans HICKMANN dans l'esprit du XVIIIe siècle, en utilisant les pratiques instrumentales en vigueur à l'époque où les oeuvres furent écrites.
Le tout fut publié en 1962 sur le disque Archiv Production ARC 73199 - 198 699 SAPM.
Au début de ce disque, le Concerto pour trompette en ré majeur, LMV IX:13, de Leopold MOZART (1719-1787), le père de Wolfgang Amadeus Mozart. «« Au cours de ses 44 années d'activité à Salzbourg, Leopold Mozart composa de nombreuses ”oeuvres contrapuntiques et autres oeuvres sacrées”, ”oratorios et pièces pour le théâtre”, ainsi que ”symphonies, trente sérénades à grande échelle”, de nombreuses autres oeuvres, ”de nombreux concertos, en particulier pour flûte traversière, hautbois, basson, cor, trompette, etc”. C'est ce que nous apprend le ”Compte rendu de la situation actuelle de la musique de Son Altesse l'archevêque de Salzbourg”, rédigé par Leopold Mozart lui-même en 1757.
Le concerto pour trompette de ce ”compositeur de la cour et de chambre” et théoricien musical de renom - son ”Essai d'une école fondamentale de violon” avait été publié en 1756 - date d'août 1762. Il était destiné à être une composition occasionnelle pour un concert à la cour, et c'est très probablement Andreas Schachtner qui joua la partie solo lors de la première audition. Leopold écrivait à propos de ce trompettiste de la cour, ami de la famille Mozart, qu'il ”jouait très bien de la trompette et avec beaucoup de goût”.
L'oeuvre ne comporte que deux mouvements. Elle commence par un Adagio, dont le thème principal conventionnel, un thème ornemental en gammes, est d'abord joué par l'orchestre (cordes et deux cors) - dans des figures séquentielles jusqu'à l'entrée de l'instrument solo. Il n'y a pas de véritable deuxième thème; l'épisode en la majeur est modulatoire plutôt que thématique au sens de la forme sonate. Dans cette écriture entièrement homophonique, la partie instrumentale la plus aiguë est presque toujours le centre de l'intérêt mélodique, comme une ”mélodie qui rend la symphonie belle, émouvante, impressionnante et noble” (Johann Adolf Scheibe: ”Kritischer Musikus”).
L'Allegro moderato est un mouvement divertimento typique, dont la couleur prédominante des vents suggère une musique de chasse. Les effets d'écho renvoient aux contrastes dynamiques ”par degrés” de la période baroque, tandis que le sujet principal, avec sa séquence de triades et ses notes répétées, démontre sa relation avec la symphonie préclassique dérivée de l'ouverture d'opéra italienne. Ici encore, il n'y a pas de deuxième thème contrastant, mais simplement une modulation du motif principal vers la tonalité dominante.
Ce Concerto pour trompette peut être résumé comme étant une composition d'un artisan habile, une oeuvre correspondant au goût de l'époque et démontrant la partialité de Leopold Mozart pour la musique populaire. »» traduit des notes de Gunter SCHNEIDER publiées dans l'album Archive Production ARC 3199 14699 APM.
Leopold Mozart, Concerto pour trompette en ré majeur, LMV IX:13, Adolph Scherbaum, trompette, Orchestre de chambre de la Radio sarroise, Sarrebruck, Karl Ristenpart, 31 mars et 1er avril 1962, „Liederhalle“, Stuttgart