Johann Christian BACH
Symphonie en sol mineur Op. 6 No. 6, W C12
Ars Viva Orchester Gravesano
Hermann SCHERCHEN
19-20 novembre 1961, studio électroacoustique expérimental de Gravesano
L'un des derniers projets que Hermann SCHERCHEN réalisa pour le disque fut «Geburt der Symphonie» („Naissance de la symphonie“), un thème qu'il avait déjà traité quelques années auparavant dans deux émissions radiophoniques alors qu'il était chef de l'orchestre de Beromünster, avec des oeuvres de Peurl, Monteverdi, Purcell, Rameau, Lully, Leonardo Leo, JJ. Rousseau, Piccini, entre autres. Les 19 et 20 novembre 1961 (*), il enregistra ces trois disques pour Amadeo dans son studio électroacoustique expérimental de Gravesano avec son «Ars Viva Orchester Gravesano» (constitué de membres de l'Orchestre de la Scala de Milan).
[*] Cette datation est celle donnée par - entre autres - la Phonothèque Suisse. Elle est toutefois controversée: l'année - 1961 - est certes exacte, selon d'autres sources les enregistrements n'auraient toutefois pas été faits les 19 et 20 novembre, mais plusieurs mois auparavant - en plusieurs étappes -, entre fin janvier et avril 1961, ceci étant déduit du journal que tenait Hermann Scherchen.
Pour le texte commentant brièvement ce projet «Geburt der Symphonie» - publié en exergue au verso des pochettes -, voir la page de la symphonie de Franz Beck.
Chez Johann Christian BACH, les numéros d'opus prêtent de temps en temps à confusion... Il avait à l'origine publié une série de canzonettas italiennes sous le numéro d'opus 6, et - probablement sans le savoir - l'éditeur Hummel (Amsterdam) publia en 1770 ces 6 symphonies sous le même numéro d'opus! C'est pourquoi ces symphonies sont parfois appelées "Hummel op. 6". Aujourd'hui, les oeuvres de J. C. Bach sont numérotées «W», d'après le catalogue thématique établi par Ernest Warburton (New York City: Garland Publishing, 1999), «W C12» pour cette 6e symphonie.
Johann Christian BACH est le plus jeune des fils de Johann Sebastian Bach. Il fut surnommé le „Bach de Milan“ puis le „Bach de Londres“, ayant vécut en Italie et en Angleterre, prenant le nom de Giovanni puis ensuite de John Bach.
Johann Christian Bach reçut sa formation musicale auprès de son demi-frère, Carl Philipp Emanuel, à Berlin, qui faisait peu de différence entre l’ouverture d’opéra et la symphonie de concert, l’une et l’autre ayant en général trois mouvements, (vif - lent - vif) enchaînés ou non, le troisième étant parfois une reprise abrégée du premier. "[...] Jean Chrétien Bach opéra plus ou moins la distinction, mais de façon pas toujours évidente pour une oreille d’aujourd’hui. Ses Symphonies s’en tiennent presque toujours à cette structure, et dans ses recueils publiés de Symphonies furent intégrées, telles quelles, ou quelque peu arrangées, des Ouvertures d’opéra. Les Six Symphonies de l’opus 6, parurent à Amsterdam en 1770. Elles semblent avoir été composées avant 1769. Toutes sont en trois mouvements et sont plus vastes et plus sérieuses que la série de l’opus 3, la plus sérieuse de toutes étant précisément la sixième en sol mineur- à noter, que c’est la seule symphonie du compositeur dans le mode mineur, qu’elle conserve d’un bout à l’autre, l'Andante étant en ut mineur.[...]" Marc Vignal, 1986
Une courte description de Harry HALBREICH, traduite du texte français par Constance JEWETT, publiée au recto de la pochette du disque The Musical Heritaqe Society Inc. MHS 891:
"[...] the surprising Symphony in G Minor Opus 6 No. 6, the last of a collection composed about 1765-66. This date is very significant: it places Johann Christian, the alleged effete and superficial musician, among the first militants of musical «Sturm und Drang». This score, vibrating with a somber and violent passion, precedes by several years the comparative symphonies of Haydn and Mozart, and the latter recalled the example of his elder in his two symphonies in the same key.
Incisive, intense, concise, lacking weakness and shortcomings, this Symphony, one of the most important of the pre-classical era, has only three movements, and the two Allegros, in addition, are devoid of repeat signs. The first piece, darkly impetuous, clearly evokes during its central development, the atmosphere of threatening tension of the Overture to "Don Giovanni.”
The Andante più tosto Adagio in C Minor (the Symphony has no brightening shift into the major mode, a thing exceedingly rare in the period) prefigures the initial theme of the great Mozart Concerto in the same key (K. 491). It is a funereal lament of impressive desolation followed by the concluding Allegro molto which draws us into the wild maelstrom of 12/8 time, finally fading away mysteriously into a dispersing cloud of pianissimo. This Symphony is, in the body of Johann Christian’s work, an exceptional piece. [...]"
Recto pochette Amadeo AVRS 6241, 2e vol. de «Geburt der Symphonie»
Voici donc ...
Johann Christian BACH, Symphonie en sol mineur Op. 6 No. 6, W C12, Ars Viva Orchester Gravesano, Hermann Scherchen, 19-20 novembre 1961, studio électroacoustique expérimental de Gravesano
1. Allegro 04:09 (-> 04:09)
2. Andante più tosto adagio 13:58 (-> 18:07)
3. Allegro molto 02:25 (-> 20:32)
1. Allegro 04:09 (-> 04:09)
