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Béla BARTÒK
Concerto pour piano et orchestre No 3, Sz 119
Dinu LIPATTI
Grand Orchestre de la Südwestfunk
Paul SACHER
30 mai 1948

Écrit en 1945, ce concerto est le dernier ouvrage important de Béla Bartòk, hélas resté inachevé: les quatorze dernières mesures furent instrumentées par Tibor Serly - le meilleur disciple du compositeur, qui l'avait assisté pendant la composition de l'oeuvre - à partir des esquisses du compositeur. Béla Bartòk dédia l'oeuvre à son épouse, Ditta Pasztori, comme cadeau d'anniversaire. La première audition fut donnée le 8 février 1946, à Philadelphie sous la direction d'Eugene Ormandy, avec György Sandor au piano, Ditta Pasztori - très affectée par le décès de son mari - renonça à jouer lors de cette première audition.

Ce troisième Concerto pour piano a l'assurance tranquille de l'artiste mûr dont les réalisations l'ont libéré de tout ce qui n'est pas l'expression la plus pure de l'âme. À cette époque, en dépit d'adversités qui l'ont poursuivi jusqu'à la tombe, Bartok avait depuis longtemps fait ses preuves et devait certainement avoir conscience de l'importance de sa contribution à la musique de son temps. Cependant, même à cette époque, le monde musical n'en n'était pas encore conscient, et les récompenses de Bartok, en termes de reconnaissance, d'appréciation et de biens matériels, n'étaient pas du tout à la hauteur de ce qu'il avait accompli.

Pourtant, dans les dernières années de sa vie, des signes annonciateurs de temps meilleurs se manifestèrent. Deux oeuvres majeures, la Sonate pour violon seul et le Concerto pour orchestre, furent données en première audition avec succès, la première par Yehudi Menuhin au Carnegie Hall et la seconde par Koussevitzky à Boston. Bartòk avait conclu un accord avec un nouvel éditeur ambitieux et avait reçu des commandes pour deux autres concertos.

Mais cette dernière année fut aussi celle du déclin rapide de sa santé et, lorsqu'il devint évident qu'il allait mourir, il mit de côté tous ses autres projets et utilisa ses dernières énergies pour terminer son concerto, en guise de cadeau d'adieu à son épouse. Il y travailla pratiquement jusqu'au jour où il entra pour la dernière fois à l'hôpital.

Le concerto n'est pas du tout marqué par la santé défaillante et les problèmes financiers du compositeur, mais par une véritable richesse d'idées, par une grande sérénité et un bien-être artistique. La musique s'écoule avec un tel naturel qu'on pourrait croire qu'elle a été écrite en un seul éclair d'inspiration.

Béla Bartòk au piano, l'une de ses dernières photos, Newsweek, Archives Bartòk de Budapest
Béla BARTÒK au piano, l'une de ses dernières photos,
Newsweek, Archives Bartòk de Budapest
Traduit des notes publiées en 1968 au verso de la pochette du disque Angel S 36605:

Le mouvement lent, en particulier, possède cette simplicité de forme et de fond que seuls ceux qui maîtrisent la complexité peuvent atteindre. Le sujet de ce mouvement est un choral pour piano solo, les cadences des différentes phrases étant prolongées par les cordes. La section centrale est dans la veine de la musique de nuit, typique de nombreux mouvements lents de Bartòk. Il utilise ici de véritables cris d'oiseaux recueillis en Caroline du Nord en 1944. La tranquillité totale confère à ce mouvement une place particulière dans l'oeuvre de Bartok; le critique David Hall l'a d'ailleurs qualifié de „l'une des choses les plus émouvantes de toute la littérature musicale“.

Les premier et troisième mouvements ont été qualifiés d'„anticipation et confirmation légitimes du sentiment exprimé dans l'Adagio“. Dans le premier mouvement, on remarque la franchise avec laquelle le sujet principal est énoncé par le piano, avec le moins d'arrière-plan harmonique possible dans les cordes. Le thème est ensuite modifié et développé, mais son lyrisme n'est jamais obscurci par les complexités de la composition. Dans tout le mouvement, il n'y a que trois ou quatre demandes de fortissimo, et elles sont de très courte durée. Tout a été réduit à la taille de l'Adagio à venir.

Mais une fois ce mouvement lent réfléchi achevé, le concerto éclate dans un rondo final qui exige une réelle virtuosité de la part du soliste et de l'orchestre. Il y a ici une abondance de contrepoint - des passages en fugue et en canon, par inversion, stretto et miroir. L'orchestration devient brillante - les cuivres ont du travail et la section des percussions a deux courts interludes en solo. Bref, le mouvement est suffisamment complexe pour être qualifié de “savant”. Mais la maîtrise est discrète, et l'ensemble du concerto, qui était le dernier cadeau d'amour du compositeur mourant à son épouse, s'avère avoir été écrit en grande partie pour l'oreille.

Voir aussi la courte description publiée sur cette page de mon site.

Paul SACHER enregistra cette oeuvre le 30 mai 1948 avec le Grand Orchestre de la Südwestfunk et Dinu LIPATTI en soliste:

   1. Allegretto           07:46 (-> 07:46)
   2. Adagio religioso     10:29 (-> 18:15)
   3. Allegro vivace       07:20 (-> 25:35)

Provenance: Radiodiffusion

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En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Allegretto
2. Adagio religioso
3. Allegro vivace