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Portrait de Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT fait par Fritz ESCHER, cliquer pour une vue agrandie
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Johannes BRAHMS, un portrait fait par «C.BRASCH, Hofphotograph, Berlin», probablement 1889, Manuscripts and Archives Division, The New York Public Library, Johannes Brahms, The New York Public Library Digital Collections. 1860 - 1979

Johannes BRAHMS
Symphonie No 4 en mi mineur, Op. 98
Orchestre Symphonique de la NDR
Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT
19 octobre 1970, Hamburger Musikhalle (Laeiszhalle)

La quatrième symphonie fut composée au cours des étés 1884 et 1885, lors de séjours au pied des Alpes à «Mürzzuschlag» («Steiermark»).

Une très intéressante description rédigée par Michael MUSGRAVE, citée de ses notes de programme publiées en 2013 dans le livret du SACD LSO Live LSO0737

"[...] il semble évident que le finale est antérieur au reste de l'oeuvre et que les trois premiers mouvements ont été composés pour le compléter et l'introduire. Dans son autobiographie, l'éminent chef de choeur berlinois Siegfried Ochs se rappelle avoir assisté à une rencontre entre Brahms et le grand chef d'orchestre Hans von Bülow (qui était devenu un des partisans de Brahms dans les années 1880, après s'être détourné de Wagner), où le compositeur avait émis l'idée d'un mouvement symphonique sur la basse obstinée de la dernière section de la Cantate 150 de Bach, «Nach Dir, Herr, ver­langet mich». (*)

C'est exactement ce que Brahms allait composer, allongeant le thème de cinq mesures à huit afin de lui offrir plus d'ampleur harmonique et d'intensité, et adaptant le principe de la basse obstinée de Bach à 30 variations et une coda. Comme dans le finale des Variations sur un thème de Haydn, la basse obstinée constituait une grande contrainte, et, bien que Brahms conserve le thème et – après sa présentation harmonisée – l'énonce à la basse comme dans une passacaille, ce thème apparaît par la suite également dans la voix supérieure, permettant un traitement harmonique plus libre.

Une telle forme pourrait rapidement se montrer répétitive; Brahms surmonte cet écueil en organisant le mouvement en trois sections, avec une partie centrale calme et plus lente, avant que la troisième section, qui retrouve la vigueur initiale, ne plonge le thème dans de nouvelles réalisations harmoniques. Mais ce n'est que dans la coda, mesure 253, que Brahms s'affranchit enfin de la contrainte harmonique pour offrir un sommet d'intensité saisissant à ce mouvement qui, par sa rigueur, n'avait à l'époque aucun précédent symphonique.

Les trois premiers mouvements expriment le principe de variation sous-jacent à travers une construction claire par sections, qui semble mettre de côté le dynamisme engendré par une évolution continue. On remarque d'entrée de jeu la manière dont le thème initial (lui-même très symétrique dans ses répétitions de motifs), présenté mesures 1 à 8, est clairement repris sous des vêtements variés. Et le sentiment d'une vaste forme tripartite, dans laquelle chaque section répond à la précédente, est créé par le fait que chaque partie commence par le thème principal dans la tonalité initiale. Au lieu que la réexposition ait un caractère dramatique ou inattendu, comme dans chacune des symphonies précédentes, Brahms la souligne en présentant les premières phrases (désormais familières) en augmentation.

Au sein d'une forme ternaire, le second mouvement donne la même impression. Toute la première section est tranquille, voire détendue, puis reprise comme dans une très ample forme à variations, avant la survenue de modulations et l'intensification du propos.

Même le troisième mouvement – le seul véritable scherzo au sein des symphonies de Brahms (même s'il est à deux temps, et non à trois) – a pour section centrale non pas un trio contrastant, mais quelques mesures où le matériau subit une variation informelle, avant le retour retentissant du bucolique début.

L'orchestration inclut trois trombones dans le finale (qui font leur effet tout spécialement dans la poétique section centrale) et un contrebasson dans les troisième et quatrième mouvements – Brahms ajoute même un triangle dans le troisième mouvement afin d'augmenter l'effet de contraste avec le majestueux finale.

C'est grâce au soutien de Bülow, et de sa célèbre Hofkapelle de Meiningen, que Brahms put diriger les répétitions de l'oeuvre et sa première audition, qui eut lieu à Meiningen le 25 octobre 1885.
[...]"

[*] Un complément d'informations cité de la traduction du texte de Robert Markow publié en 2015 dans la brochure du CD Analekta AN 2 8782:

"[...] Le finale est le plus inattendu des quatre mouvements, dans la mesure où il épouse la technique de la passacaille ou de la chaconne - un procédé de composition répandu à l'ère baroque qui consiste à construire une oeuvre entière sur un bref motif mélodique ou harmonique constamment répété.

Brahms en a emprunté le thème à la Cantate n° 150 de Bach [Nach dir, Herr, verlanget mich], exposé d'entrée de jeu par toute la section des bois (en plus des trombones, qui se font ici entendre pour la première fois depuis le début de la symphonie).

La chaconne était surannée au temps de Brahms et n'avait encore jamais été utilisée dans une symphonie. L'impulsion est venue de l'intérêt du compositeur pour les formes musicales anciennes, en particulier pour la fugue et le contrepoint dans toutes leurs déclinaisons, et de son besoin impérieux de relever un défi de ce genre. La principale embûche à surmonter pour écrire une chaconne est le risque de sombrer dans la monotonie - en répétant constamment la même brève suite de notes ou d'accords. Mais dans les trente variations continues qui suivent l'exposition du «thème» de huit mesures (auxquelles s'ajoutent quatre mesures supplémentaires dans les expositions étendues de la coda), on ne sent à aucun moment une quelconque perte de vitesse, un éventuel abus d'harmonies toniques, une régularité quelque peu fastidieuse, ni rien d'autre qu'une parfaite maîtrise et une absolue économie de moyens.
[...]".

Vorderansicht der Laeiszhalle vom Johannes-Brahms-Platz aus gesehen (2018, rechts hinten das Emporio-Hochhaus), extrait d'une photo de Membeth, Wikipedia
Façade de la Laeiszhalle à Hambourg, vue de la Johannes-Brahms-Platz
en direction du sud-ouest, extrait d'une photo de Membeth, Wikipedia, 2018
L'interprétation proposée sur cette page vient de la seconde partie d'un concert donné le 10 octobre 1970 dans la «Hamburger Musikhalle» - aujourd'hui connue sous le nom de «Laeiszhalle» (son nom officiel depuis 2005, à la mémoire de Carl Laeisz, armateur à Hambourg, qui léga par testament 1,2 millions de Mark pour que la Ville de Hamburg puisse construire une «würdige Stätte für die Ausübung und den Genuss edler und ernster Musik»; sa veuve augmenta le montant à 2 millions, c'est ainsi que la «Musikhalle» pu être construite de 1904 à 1908):

Au programme de ce concert de l'Orchestre Symphonique de la NDR sous la direction de son chef titulaire Hans SCHMIDT-ISSERSTEDT:

 ➣ Gottfried Heinrich Stölzel, Concerto grosso a quattro chori en ré majeur
 ➣ Frank Martin, Mariae Triptychon, avec Irmgard Seefried, soprano
 ➣ Johannes Brahms, Symphonie No 4, Op. 98

Voici donc...

Johannes Brahms, Symphonie No 4 en mi mineur, Op. 98, Orchestre Symphonique de la NDR, Hans Schmidt-Isserstedt, 19 octobre 1970, Ham­bur­ger Musik­halle (Laeiszhalle)

   1. Allegro non troppo                                       13:01 (-> 13:01)
   2. Andante moderato                                         12:09 (-> 25:10)
   3. Allegro giocoso                                          06:22 (-> 31:32)
   4. Allegro energico e passionato - Thema con variationi     10:12 (-> 41:44)

Provenance: Radiodiffusion, archives NDR resp. ARD

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