Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Mise à disposition du contenu de mes pages selon les termes de la «Licence Creative Commons Attribution» *** Pas d´Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) *** *** NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0) ***
Veuillez cliquer ici pour accéder à mon RSS FEED
Veuillez cliquer ici pour m´envoyer un message avec vos remarques!
Haut de page
Retour sur la page d´accueil de mon site - OUVRE UNE NOUVELLE FENÊTRE)
Hanns-Martin SCHNEIDT, un portrait fait par Werner Neumeister, date inconnue
Anton BRUCKNER vers 1854, Joseph Löwy, Wien 1854

Anton BRUCKNER
4 pièces pour orchestre WAB 96 et WAB 97
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne
Hanns-Martin SCHNEIDT, 1969

Ces Quatre petites pièces pour orchestre furent composées par Anton Bruckner durant l'automne 1862, au cours de sa période d'étude auprès d'Otto Kitzler à Linz.

"[...] Le musicologue et spécialiste de Bruckner Paul-Gilbert Langevin (1933–1986) remarquait que les scherzos des symphonies de Bruckner, dès celui de la Première Symphonie, sont „le plus souvent dominés par des données de caractère pittoresque, ou étroitement rattachés aux danses du terroir“ (P.-G. Langevin, Anton Bruckner: Apogée de la symphonie, Lausanne, L’Âge d’homme, 1977).

À l’origine du scherzo brucknérien, on trouverait évidemment le scherzo schubertien et, plus largement, un genre de marche tripartite dont la Marche en ré mineur WAB 96 de 1863 serait le prototype, comme elle est le prototype également des scherzos des symphonies à venir.

Jusqu’à la Troisième Symphonie, „les thèmes seront essentiellement dansants, sinon empruntés aux folklore“. La Marche en ré mineur annonce cette même tendance à la couleur locale. Faisant suite à une «Apollo-Marsch» pour cuivres, elle trouvera un dernier écho, en 1865, dans une Marche en mi bémol majeur.

La Marche en ré mineur, toujours selon Langevin, mérite une attention particulière de par la similitude de son thème avec le thème initial de la Première Symphonie. Dans cet „exercice“ formel comportant partie principale et trio, on cherche en vain le ton brucknérien. Il est à peine présent dans le rythme de cavalerie, rythmes pointés et groupes de notes en triolets, un certain côté héroïque du ré mineur et un ensemble de formules récurrentes, une liberté déjà sensible des relations de tierces entre les harmonies ou entre les tonalités. Composée à l’automne 1862, tout comme les «Drei Sätze für Orchester» (Trois pièces pour orchestre) WAB 97, la Marche en ré mineur, correspond à une période de retour sur soi qui suit la production de jeunesse: messes de 1842 et 1844, Requiem de 1849 et trois messes de 1860. Cette série rédigée sous la supervision d’Otto Kitzler, directeur musical du théâtre de Linz, se poursuit avec une Ouverture en sol mineur (1862/63) et s’achève sur la Symphonie d’études en fa mineur (1863), aux côtés de pièces de musique de chambre (un Quatuor à cordes en ut et un Rondo). Ces pièces orchestrales forment un cycle du simple fait que Bruckner en a offert les partitions à son ami Cyrill Hynais et que les autographes sont tous consignés dans un même «Kitzler Studienbuch».

Les Trois pièces pour orchestre sont la première oeuvre originale écrite par Bruckner pour l’orchestre, un orchestre beethovénien aux pupitres de vents groupés par deux. La référence aux interludes de Kitzler composés pour les représentations théâtrales est évidente, bien qu’on ne puisse déterminer avec certitude à quel usage étaient destinés ces «Schularbeiten», „travaux d’école“, ainsi que le compositeur les qualifia lui-même. La première exécution publique connue des Trois pièces et de la Marche en ré mineur n’a lieu qu’en 1924 et semble répondre aux besoins de l’émergence d’un culte brucknérien dans l’entre-deux-guerres.

La première pièce, Moderato en mi bémol, se pare de couleurs propres au romantisme tardif: le passage rapide du ton de mi bémol au ton d’ut majeur dénote un recours sans plus vraiment d’embarras à la «Terzverwandtschaft».

La seconde marche, en mi mineur, renoue avec Schubert dans sa mélodie du hautbois puis du basson et son crescendo central

La dernière, en fa majeur a davantage le caractère du scherzo avec trio – une section centrale ici caractérisée par l’accompagnement syncopé des cordes.

Ces pièces doivent sans doute leur habile construction à l’enseignement de Kitzler, rigoureux quant à la forme, et au modèle souvent cité par ce dernier des classiques viennois et du Traité de composition d’Adolph Bernhard Marx (Kompositionslehre, 1837–1847).

Pour les musicologues, le Bruckner d’avant la Messe en ré mineur de 1864 a encore peu à voir avec celui qui se présente au moment du véritable tournant stylistique. Le Bruckner des années Kitzler se considère encore comme un apprenti et, de ce fait, il est convaincu qu’il lui faut s’acquitter de son devoir avant de se mettre à composer des oeuvres personnelles. Dans ces pages qui s’essaient aux différents moyens mis à la disposition des compositeurs à cette époque, il serait aisé de voir avant tout des exercices d’instrumentation. Les mouvements des cordes dans les accords du début de la deuxième des Trois pièces évoquent les trémolos d’introduction des grandes symphonies ultérieures; dans la troisième, la modulation d’ut majeur à ré bémol, la gradation servant à revenir au ton de départ, le point culminant de tension sur une sixte et quarte comptent parmi les premiers éléments déterminants de l’acquisition par Bruckner d’un sens aiguisé de la dramaturgie musicale.
[...]" cité du texte de Sofiane BOUSSAHEL publié dans le livret du SA-CD Pentatone 5186613, Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Gustavo Gimeno.

Pour une discographie de cette oeuvre, voir les pages WAB 96 et WAB 97 du site https://www.abruckner.com/ de John F. BERKY. 5 enregistrements peuvent y être librement téléchargés:
 ➣ Hamburg New Symphony Orchestra, Friedrich Walter, Family LP SFLP 541
 ➣ London Phil., Hans-Hubert Schoenzeler, Barclay Crocker Tape UNC D 0210, 1970
 ➣ Orchester Forum Kremstal, Peter Aigner, 5 janvier 2018
 ➣ Berlin Municipal Orchestra, Ludwig K. Mayer, Polydor 57213/14/15, 1943
 ➣ Orquestra Classica da Madeira, Robert Perez, 1999

Logo de la WDR3 avant le 4 avril 2004
L'enregistrement proposé sur cette page date de 1969, le «Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester» étant dirigé par Hanns-Martin SCHNEIDT, à cette époque «General­musik­direktor (GMD)» du «Sinfonieorchesters Wuppertal» (1963–1985). Je n'ai pas encore pu trouver si l'enregistrement fut fait en studio ou en concert. Si une personne visitant cette page en sait plus -> couriel!

Voici donc...

Anton Bruckner, 4 pièces pour orchestre WAB 96 et WAB 97, Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, Hanns-Martin Schneidt, 1969

   1. Marche en ré mineur (WAB 96)     05:27 (-> 05:27)
   2. Moderato (WAB 97)                02:04 (-> 07:31)
   3. Allegro non troppo (WAB 97)      02:40 (-> 10:11)
   4. Andante con moto (WAB 97)        03:56 (-> 14:07)

Provenance: Radiodiffusion

que vous pouvez obtenir en...

pour un téléchargement libre

4 fichier(s) FLAC et 1 fichier PDF dans 1 fichier ZIP



En écoute comme fichier mp3 320 kbps

1. Marche en ré mineur (WAB 96)
2. Moderato (WAB 97)
3. Allegro non troppo (WAB 97)
4. Andante con moto (WAB 97)