Antonin DVORAK, Scherzo Capriccioso, op. 66, Orchestre Symphonique de Vienne, Henry SWOBODA, 1950

Antonin DVORAK
Scherzo Capriccioso, op. 66
Orchestre Symphonique de Vienne
Henry SWOBODA
octobre-novembre 1950

Antonin Dvorak composa son «Scherzo capriccioso» - Scherzo-caprice - du 6 avril au 2 mai 1883; il fut donné en première audition à Prague le 16 mai suivant, au Théâtre National sous la direction de Adolf Cech, avec succès. Dvorak lui-même dirigera le Scherzo capriccioso - également avec succès - lors de ses concerts à Londres l'année suivante.

Cette oeuvre orchestrale reflète clairement les libertés que Dvorak entendait prendre lorsqu'il qualifiait un morceau ou un mouvement de scherzo: il considérait le scherzo comme d'autres envisageaient la rhapsodie - une forme essentiellement informelle, susceptible d'englober un large éventail de couleurs et de contextures mais retenant malgré tout une certaine unité intégrée.

Le brio et la bonne humeur de cette oeuvre - qui n’est pas sans rappeler l’«Invitation à la valse de Weber» -, ne permettent vraiment pas de deviner les circonstances tragiques entourant sa genèse, pendant l’une des périodes les plus sombres de sa vie. Sa mère était décédée en décembre 1882: toutes les oeuvres composées à cette époque se caractérisent par un ton plus retenu que d’habitude et par une atmosphère plus sombre, voire tragique, à l’exception justement du Scherzo, comme si Dvorak avait voulu exprimer ici une gaieté sans retenue qui était pour le moment étouffée par les circonstances.

"[...] Écrite pour grand orchestre incluant une importante section de cuivres, l’oeuvre prend la forme tripartite traditionnelle: le Scherzo lui-même (Allegro con fuoco) avec ses deux thèmes contrastés qu’introduit un appel des cors encadre le trio (Poco tranquillo) à l’atmosphère folklorique qui comprend lui aussi deux thèmes que conclut une coda véhémente (Presto). Le chef et pédagogue autrichien Hans Swarowsky souligna que la clarté concise de l’oeuvre est attribuable au fait que Dvořák suivit ici l’exemple de Brahms mais que sa propre musicalité lui permet de dépasser la simple imitation servile.

Malgré son efficacité, l’oeuvre n’est que rarement jouée en concert, une conséquence sans doute des nombreuses difficultés, tant pour les instrumentistes que pour le chef. [...]" cité d'un texte de Jean-Pascal VACHON publié en 2012 dans le livret du CD BIS SACD 1976.

Antonin DVORAK, portrait fait par un photographe inconnu, datant d'entre 1865 et 1870, selon les sources. L'original devrait se trouver au musée Dvorak de Prague

Recto de la pochette du disque Ducretet Thomson Selmer LPG 8332

Entre octobre et novembre 1950, l'Orchestre Symphonique de Vienne sous la direction de Henry SWOBODA enregistra la 3e symphonie d'Antonin Dvorak pour le label Westminster, son Scherzo Capriccioso Opus 66 complétant la seconde face du disque Westminster WL 5029. Le tout fut réédité - entre autres - sur ce disque Ducretet Thomson Selmer LPG 8332.

Étiquette verso du disque Ducretet Thomson Selmer LPG 8332

Voici donc...

Antonin Dvorak, Scherzo Capriccioso en ré bémol majeur, op. 66, Orchestre Symphonique de Vienne, Henry Swoboda, octobre-novembre 1950 (Allegro con fuoco 11:14)

Provenance: Ducretet Thomson Selmer LPG 8332

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Étiquette recto du disque Ducretet Thomson Selmer LPG 8332

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