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Hans SWAROWSKY vers 1947, date exacte et photographe inconnus

Joseph HAYDN
Symphonie No 100 en sol majeur
Orchestre Symphonique de Vienne
Hans SWAROWSKY
30 mai 1956

Le 4 février 1794, Joseph Haydn arrive à Londres pour son second séjour dans cette ville, avec un agenda fourni. Douze concerts sont au programme - organisés par son impresario Salomon - avec de nouvelles compositions, parmi lesquelles six symphonies. Le 31 mars 1794, Haydn présenta au public sa Symphonie No 100, la „Militaire“ - la huitième de ses 12 symphonies dites „londoniennes“. Ce surnom étant sur les affiches, il est certainement de Haydn ou de Salomon. Dans des éditions plus tardives, la symphonie porte également le nom de „Symphonie turque“.

Ces titres font référence à l’usage de la grosse caisse et à celui de cymbales et de triangle dans les deuxième et quatrième mouvements: les diverses échauffourées avec les Turcs, qui menèrent au siège de Vienne, avaient conduit à l’introduction des percussions dans la musique occidentale telles qu’on les entend dans la musique des Janissaires. Cette combinaison de grosse caisse, de cymbales et de triangle fut par la suite employée par de nombreux compositeurs pour obtenir soit un effet exotique (comme dans L’enlèvement au sérail que Mozart avait écrit deux ans plus tôt), soit en référence aux abominations de la guerre.

Le thème principal du premier mouvement "[...] se présente d'abord dans les flûtes et les hautbois comme musique gaie du «joueur de fifre»; ensuite le thème secondaire approche «en galop» agile. Non seulement dans le développement mais aussi dans la reprise, les deux thèmes atteignent des dimensions dramatiques grâce à d'audacieuses modulations et des contrastes dynamiques surprenants.[...]"

Le thème du second mouvement repose sur le 2ème mouvement du concerto pour lyre en sol majeur Hob. VIIh:3 (1787); le contraste entre l'idylle anodine et l'explosion soudaine de la «musique des Janissaires» sont à l'origine de l'effet inhabituel de cet «allegretto»:

"[...] Cette mélodie rustique se transforme toutefois en une marche lente, renforcée par les percussions de la musique des Janissaires. Un appel de trompette militaire interrompt la marche, après quoi Haydn fait s’engager la bataille avec un accord en la bémol prodigieusement fortissimo. Six mesures durant, il n’y a aucun signe de mélodie ni de rythme, seul ce cri de désespoir. À l’époque le public accueillit ce mouvement avec enthousiasme, avec «de véritables salves d’applaudissements».

Un galant menuet vient ensuite en contraste. Le Finale semble débuter avec insouciance et folâtrerie, jusqu’à ce qu’à la fin, la musique militaire dissipe la joie. Le musicologue Donald Tovey décrit ce mouvement de façon évocatrice: «Un chaton, jusqu’à ce que Haydn laisse voir qu’il s’agit d’un jeune tigre prometteur.» Il est intéressant de noter que jusqu’au milieu du siècle dernier, les commentateurs considérèrent cette symphonie comme une oeuvre fière et héroïque alors que ces derniers temps, on la voie souvent – notamment sous l’influence d’un article de Nikolaus Harnoncourt – comme anti-militariste et contre la guerre. Chaque époque tire sa part de la musique de Haydn, qui est toujours aussi fascinante qu’il y a plus de deux siècles. Les mots de la Morning Chronicle du 15 avril 1795 le résument parfaitement: «Cet homme merveilleux n’échoua jamais. Et les diverses forces de son imagination fertile et passionnée ont rarement étaient exprimées avec plus grande justesse par l’Orchestre, ou écoutées avec plus grand ravissement par son auditoire, qu’elles ne l’ont été ce soir»
[...]" cité des notes de programme de Ronald VERMEULEN, dans une traduction de Brigitte ZWERVER-BERRET, publiées en 2007 dans le livret du SACD PTC 5186 300 de Pentatone Classics.

La partition fut éditée en 1799 chez Johann André, Offenbach am Main; la recension publiée à cette occasion dans la «Allgemeine Musikalische Zeitung» du 3 avril 1799, No 27, page 422:


La recension se poursuivait avec une longue liste des erreurs d'impression dans la partition...

Extrait de la revue Audio de septembre 1957, page 66
Extrait de la revue Audio de septembre 1957, page 66

Le 30 mai 1956, dirigeant l'Orchestre Symphonique de Vienne (*) dans la Grande Salle du «Wiener Musikverein», Hans SWAROWSKY enregistra cette symphonie pour le label Urania. Elle fut publiée sur le disque UX 104, avec l'Ouverture italienne No 4 en do majeur et le Concerto pour trompette en mi bémol majeur - également de Haydn, également sous la direction de Hans Swarowsky - et la Symphonie des Jouets de Edmund ANGERER sous la direction de René Leibowitz:

Recto de la pochette du disque Urania UX 104

[*] Cette attribution à l'Orchestre Symphonique de Vienne vient de la discographie de Michael GRAY. Il subsiste toutefois une certaine incertitude... Sur la première édition du label Urania (photo ci-dessus), l'orchestre porte le nom générique de «Vienna Philharmusica», sur des rééditions «budget» Orchestre Philharmonique de Vienne - disque Président UPR 10002, voir par exemple cette page du site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France - ainsi que Orchestre de l'Opéra National Populaire de Vienne - disque Club Mondial du Disque CMD 328, voir par exemple cette autre page du site Gallica. L'attribution à l'Orchestre Symphonique de Vienne me semble être toutefois la plus plausible, Hans Swarowsky en ayant été le chef titulaire de 1946 à 1948 (son successeur fut Herbert von Karajan, 1948-1960): Hans Swarowsky était à l'époque en effet l'un des rares chefs bien établis n'ayant pas de problèmes de dénazification - ainsi que Josef Krips, qui l'a aidé à reconstituer l'orchestre symphonique de Vienne. À partir de 1946 Hans Swarowsky se consacra toutefois surtout à l'enseignement, nommé professeur pour la direction d'orchestre à l'Académie de musique et d'arts du spectacle de Vienne.

Je me souviens d'avoir reçu cet enregistrement d'un ami mélomane, afin de le proposer dans mes pages, mais je n'arrive pas à retrouver ni son couriel correspondant ni la documentation jointe: je n'ai plus que les données que j'avais noté dans le nom du fichier. Je remercie en tous cas ce généreux ami mélomane!

Voici donc...

Joseph Haydn, Symphonie No 100 en sol majeur, HOB I:100, Orchestre Symphonique de Vienne, Hans Swarowsky, 30 mai 1956

   1. Adagio – Allegro           08:52 (-> 08:52)
   2. Allegretto                 05:10 (-> 14:02)
   3. Menuet: Moderato           05:13 (-> 19:15)
   4. Finale: Presto             04:48 (-> 24:03)

Provenance: Urania UX 104

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